À l’aube de 2023, beaucoup s’interrogent sur la meilleure stratégie à adopter en ligne. Comment séduire des consommateurs de plus en plus volatils, exigeants et engagés ? Comment se rapprocher de ces profils de moins en moins patients ou constants, dans un contexte de « zapping » permanent ? Si leur attention est partagée, Instagram reste malgré tout un incontournable. Pour preuve : en 2022, ce réseau social compte 1,5 milliard d’utilisateurs dans le monde, selon Statistica. Rien qu’en France, il en dénombre 22 millions mensuels, se positionnant ainsi à la 3ème place des médias les plus utilisés, derrière YouTube et Facebook. Des résultats qui séduisent les marques, qui continuent d’en faire un canal privilégié dans leur stratégie de communication, voire qui en font LE canal d’acquisition par excellence. Et ce, malgré la montée en puissance de TikTok et LinkedIn, ces derniers temps. Mais encore faut-il « débusquer » sa cible (clients et prospects) et la convaincre, passer de l’insight à l’action.
C’est ici que le Growth Hacking entre en jeu. De quoi s’agit-il exactement ? C’est une stratégie visant à maximiser la croissance rapide, significative et à faible coût de son chiffre d’affaires. Elle implique donc l’utilisation de techniques marketing non conventionnelles et la recherche constante de nouvelles opportunités. Pourquoi appliquer cette stratégie de Growth Hacking à Instagram ? Faut-il se limiter au nombre d’abonnés ? Faire croître sa communauté, c’est bien. Mais, ce n’est parfois pas suffisant pour augmenter son chiffre d’affaires : l’incidence n’est pas toujours évidente. Mieux vaut suivre les étapes du modèle AARRR – aka « Pirate Metrics » – qui a fait ses preuves : Acquisition – Activation – Rétention – Recommandation – Revenu. De façon simplifiée, cela revient à faire connaître votre profil Instagram via des contenus léchés, avec les bons hashtags… Pour plaire mais surtout pour convaincre l’utilisateur de s’y abonner, voire de vous recommander auprès d’autres prospects (avec par exemple, le post « mentionne un ami @ »). Il est alors important de rester en contact avec lui, mais aussi de créer et renforcer une relation de confiance. De cette manière, un CTA (bouton, lien…) finira de convertir cet abonné en client. Et dans la pratique ? Comment optimiser sa présence sur Instagram ? Quels sont les tips de Growth Hacking ?
Découvrez nos 5 conseils !
1. Gamifiez votre feed
C’est un fait : à l’image de notre société, les réseaux sociaux se gamifient. Jeux concours, challenges, expériences vidéoludiques, filtres en réalité augmentée… Et ce, pour la simple et bonne raison que les audiences sont submergées d’informations, obligeant les marques à redoubler d’effort pour attirer leur attention. Or, le jeu possède un fort potentiel de communication, en suscitant une certaine implication et concentration. Et ce, d’autant plus s’il est question de récompense et de reconnaissance !
Prenons le cas du jeu concours, le graal de la visibilité sur Instagram. Que ce soit en organique ou en paid, ce dernier est un excellent moyen d’animer ou de redynamiser son feed, mais aussi de fidéliser sa communauté. Il génère des interactions avec les followers, mais aussi avec ceux qui ne nous suivent pas encore. Notons également qu’il peut avoir d’autres objectifs que de multiplier les abonnements. Il peut en effet permettre d’obtenir de la data via un formulaire, de générer des téléchargements d’application, etc. Connaître sa cible est donc primordial pour l’attirer mais surtout lui proposer une expérience adaptée. Le jeu concours se doit aussi d’être original et attractif. En ce sens, les lots à gagner sont très importants. Bien ficelée, cette activation est souvent couronnée de succès. Pour preuve, les résultats de l’étude de l’application Tailwind, menée en 2019. Les comptes qui mènent régulièrement des jeux concours sur la plateforme, augmentent leur audience 70 % plus rapidement que ceux qui n’en font pas. De plus, 91 % des publications avec plus de 1000 commentaires sont liées à un cadeau ou à un concours, sur Instagram. Ce genre d’initiative reçoit aussi 3,5 fois plus de « j’aime » en moyenne et 64 commentaires de plus qu’un post classique.
Événement
2. Postez des Reels
La vidéo a tendance à être plus immersive et engageante qu’une simple photo ou qu’un carrousel. Elle incite davantage de réactions, d’interactions. Elle met en lumière la personnalité et l’authenticité de la marque, à condition bien sûr d’être de qualité et pertinente. Un atout non négligeable dans notre société du « snack content » ! Il est évident que les vidéos de quelques secondes – normalisées par TikTok – ont encore de beaux jours devant elles.
Instagram n’a pas loupé le coche avec ses Reels, en 2020. Pour rappel, il s’agit de courtes vidéos en format portrait, générées par les utilisateurs avec des filtres ainsi que d’autres effets visuels comme sonores. « Le plus important est de respecter le format 9:16. Concernant la durée, nous recommandons de ne pas dépasser 30 secondes », complète Elodie Soulié, Directrice Générale de l’agence BARACUDA.
Notons que toutes les vidéos postées sur ladite plateforme, se présentent automatiquement comme des Reels, depuis juillet 2022. Par ailleurs, ce genre de contenu est facile à créer, plaît, se partage rapidement et, surtout, il est très addictif. Face à leur succès, Instagram a même tendance à les privilégier, faisant de ce format un incontournable de 2023. Et ce, en leur accordant une visibilité accrue et une portée plus forte. Néanmoins, il est conseillé de ne pas en abuser. En effet, mieux vaut varier les contenus en alternant les photos, et les vidéos, pour offrir une expérience diversifiée et riche.
3. Republiez
Il est fortement recommandé de rediffuser un post ou une vidéo qui a bien marché ; autrement dit, qui a percé en organique. Ces derniers pourraient trouver un nouvel écho, atteindre une nouvelle audience. Et ce, même deux semaines après la première publication ! C’est ici un bon moyen de capitaliser sur un contenu, qui a fait ses preuves, sans dépenser plus d’énergie, de temps ou de budget.
Sur le même principe, il est également possible de partager un contenu généré ailleurs, par les utilisateurs eux-mêmes. En effet, la technique bien connue du User Generated Content (UGC) a largement fait ses preuves sur Instagram ! Il peut s’agir de photos et de vidéos – publiées, ou non, dans le cadre de votre jeu concours par exemple – ou de témoignages. L’idée est d’utiliser ces posts pour ensuite faire la promotion de sa propre marque. Évidemment, il ne faut pas oublier d’identifier le compte à l’origine de la création et de faire figurer les bons hashtags. Et ça marche ! Car vos abonnés accordent plus de crédits à ces contenus authentiques. Elodie Soulié ajoute : « L’UGC est un contenu qui permet aux internautes de se projeter. Cela permet de rendre la marque plus humaine, plus proche de ses consommateurs et de les remercier de leur fidélité. »
4. Utilisez le même contenu que sur TikTok ou YouTube
Une stratégie cross-canal, appliquée aux réseaux sociaux, permet de créer une expérience fluide et cohérente entre les différents comptes de la marque. Ce qui revient à renforcer la fidélisation de son audience mais aussi à transformer ses leads en clients plus aisément. À ce stade, se pose donc une autre question : « est-ce que je peux utiliser le même contenu partout ou dois-je en créer un spécifique à chaque média ? ». C’est LE débat ! Sachant qu’il faut nourrir les algorithmes de tous nos réseaux sociaux, ce qui représente une masse de publications au quotidien. Pour répondre à la première partie de la question : non, la rationalisation n’est pas la solution. Quant à la deuxième partie : créer du contenu propre à chaque plateforme est chronophage et énergivore, sans oublier qu’on peut perdre en cohérence dans ses discours. Un bon community manager se doit d’être pragmatique, en faisant le choix de « recycler » un même contenu : de s’adapter avant de chercher à créer. À titre d’exemple, une même vidéo peut servir de Reels Instagram, de YouTube Shorts, de TikTok ou de vidéo Pinterest. Mais attention : avant de se lancer, il faut connaître les bonnes pratiques !
Il faut savoir que les plateformes n’aiment pas les contenus provenant de leurs concurrents ! Typiquement, Instagram pénalise les vidéos affichant le logo de TikTok : elles seront moins mises en avant. D’où l’importance de toujours récupérer directement votre vidéo à la source et d’ajouter la musique par le biais du réseau social en question. « Le principal est de suivre les musiques trends de chaque plateforme », précise Elodie Soulié, Directrice Générale de l’agence BARACUDA. Par ailleurs, si le contenu est le même, le wording doit être ajusté. En effet, l’angle d’approche, la légende, le ton, la formulation des phrases, les hashtags, etc. sont autant d’éléments qui doivent être adaptés au média utilisé et à votre audience sur chaque réseau. Autre point : le moment de publication est aussi primordial, puisque les habitudes sur les plateformes ne sont pas les mêmes (jours, heures, temps passés sur l’application…). Il est alors nécessaire d’adapter la diffusion. Et le tour est joué !
5. Soyez régulier
Comme chacun le sait, la régularité est l’une des clés de réussite sur les réseaux sociaux. Instagram ne fait pas exception. Une routine de publication bien rodée, permet de maintenir l’engagement de votre audience, d’augmenter la visibilité de votre compte, de développer votre marque, de susciter l’intérêt… Certes. Mais à quelle fréquence ? Comment trouver le juste milieu entre trop poster (et prendre le risque de spammer ses abonnés) et ne pas le faire assez ? Certains estiment qu’une vidéo par jour permet de gagner rapidement des points et de remonter dans l’algorithme. D’autres avancent que la volumétrie idéale pour Instagram est de 16 publications par semaine. Au mieux, il faudrait partager sur une semaine, entre 3 et 5 posts et entre 2 et 3 Reels. La publication d’une story ou plus, par jour, est également mentionnée. En bref, les recommandations en ligne sont nombreuses et variées.
Vous l’aurez compris, il n’existe pas « un chiffre magique » pour répondre à la question de la fréquence. Pour la simple et bonne raison que beaucoup de variables entrent en jeu, comme la personne en charge du community management, le compte utilisé (personnel, professionnel ou créateur), le secteur d’activité, le public cible, les contenus à disposition… L’idéal pour trouver son rythme reste donc d’appliquer la méthode « test and learn ». Comme son nom l’indique, l’idée est d’essayer, de tester, d’apprendre de ses réussites comme de ses faiblesses. On va, par exemple, privilégier tels jours de publication et tels horaires : si ça fonctionne, tant mieux et si ce n’est pas le cas, on s’adapte au fur et à mesure. Avancer de cette manière, à tâtons, permet de définir la fréquence la plus adaptée. Évidemment, la qualité des posts ne doit pas être délaissée. Il est préférable de publier un contenu qualitatif, avec une réelle valeur ajoutée pour ses followers et sa stratégie de communication ; de façon moins fréquente que de poster un contenu amoindri, avec moins de sens et de pertinence, de façon trop répétitive. Autrement dit, la régularité et la qualité de vos publications doivent toujours l’emporter sur la fréquence de diffusion.
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