Fabriquées dans le secret depuis plus de 10 ans, Mark Zuckerberg vient de dévoiler des lunettes holographiques baptisées Orion, à l’occasion de son événement Meta Connect. Si elles ne sont pas à vendre pour le moment, le patron de Facebook est bien décidé à préparer l’après-smartphone, grâce à cette technologie permettant d’inclure le virtuel dans le réel.
Avec un coût de fabrication de 10 000 dollars, ces lunettes dernière génération permettent d’afficher plusieurs informations numériques dans notre champ de vision et ont pour ambition, à terme, d’être notre nouvelle paire de lunettes de vue.
Un gadget contrôlé par la pensée
Orion propose un champ de vision de 70 degrés, loin devant les Spectacles de Snap qui offrent une vision à 46 degrés. Ce qui permettrait à chacun de faire ainsi plusieurs choses en même temps, comme consulter ses derniers messages et avoir accès à d’autres applications, le tout sur fond d’images de la vraie vie, sans artifices.
Les verres, en carbure de silicium, fonctionnent grâce à des projecteurs holographiques Micro Led, stimulant ainsi la rétine via l’envoi de lumière. Orion fonctionne ensuite sans téléphone ni ordinateur mais avec l’aide d’un bracelet neuronal décodant nos signaux neuromoteurs et d’un “galet” sans fil, à avoir dans un périphérique maximal de 3,5 mètres sous peine de perdre la connexion.
Pesant moins de 100 grammes, si les lunettes sont reconnaissables entre mille et ne se fondent pas encore dans la masse, Mark Zuckerberg assure qu’elles sont un outil précurseur du monde de demain, conscient des défis techniques à relever.
Une vie en réalité augmentée
Contrairement au Vision Pro, Orion se différencie par son rapport au monde extérieur. Ici, on vient inclure des images holographiques sur un monde réel, tandis que le Vision Pro est bien un casque de réalité virtuelle et ne propose aucune image représentative d’une vision directe. Leur usage n’est donc pas le même et le Vision Pro n’a pas pour objectif de s’insérer dans notre vie quotidienne de la même manière que ces lunettes holographiques.
Avec cette innovation, Meta espère être l’une des premières entreprises sur le marché de l’après-smartphone, anticipant le jour où nos téléphones quitteront nos poches et tables de chevet. D’ici là, Mark Zuckerberg a encore du pain sur la planche car comme toute première fois, certains défauts techniques sont attendus sur les premières versions.
Destiné à devenir un produit grand public et accessible, Orion a encore quelques années de recherche et d’investissements nécessaires avant de trouver sa place sur le marché. Mais Mark Zuckerberg affirme sans aucun doute son ambition d’intégrer le métavers à notre monde d’aujourd’hui, et ce dès que possible.