L’e-sport français célébré en grande pompe sous les ors de la République. Il y a encore quelques années, cette idée aurait été presque utopique. Et pourtant ! Le 3 juin dernier, Emmanuel Macron a invité à l’Élysée près de 200 acteurs de l’e-sport français. Parmi eux, quelques grands noms du secteur comme Adrien Nougaret, alias ZeratoR, un steamer emblématique à l’origine de l’événement caritatif Z Event. Ou encore, Amine Mekri et Kamel Kebir, les fondateurs de la Karmine Corp ; une équipe très populaire sur League of Legends, ainsi que Sébastien Debs (ou Ceb), un gamer français mondialement connu pour sa dextérité sur Dota 2.
À l’approche des JO 2024 de Paris, pour lesquels l’intronisation de l’e-sport comme discipline est encore en discussion, le Président a souhaité célébrer et féliciter ce secteur. Et ce, tout en lui garantissant pour l’avenir un plus grand soutien de la part de l’État. C’est un symbole fort.
Pour tous les experts du secteur, cette cérémonie n’est pourtant pas une surprise. Depuis quelques années, l’engouement autour de cette discipline ne cesse d’augmenter. Pour rappel, l’e-sport désigne la pratique professionnelle du jeu vidéo, en solo ou en équipe. Tout au long de l’année, des pros gamers s’affrontent sur différents jeux dans des tournois ou de championnats avec à la clef des sommes d’argents conséquentes.
Longtemps regardés avec une certaine forme de condescendance, l’e-sport et le jeu vidéo de manière plus globale sont enfin reconnus, d’un point de vue institutionnel, à leur juste valeur. Des secteurs dynamiques en constante croissance qui créent des emplois et passionnent de larges, et souvent jeunes, foules. Il faut dire que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon SELL, l’industrie française du jeu vidéo a généré l’année dernière un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros. Pour rappel, c’est bien plus que les chiffres d’affaires cumulés du cinéma et de la musique en France, respectivement 672 et 861 millions d’euros en 2021. Au royaume du divertissement, le jeu vidéo est depuis longtemps devenu le roi.
Le jeu vidéo, un écosystème complet pour les entreprises
Au-delà de son dynamisme, la plus grande force actuelle du secteur, c’est son niveau de maturité. En quelques années, et presque dans son coin, cette industrie a su se structurer afin de proposer un écosystème marketing abouti. Désormais, si une marque souhaite investir dans le jeu vidéo, dans le but de toucher les jeunes générations, elle a à sa disposition 6 points d’entrée différents.
En quête d’engagement et de storytelling, une entreprise peut sponsoriser des événements ou des équipes d’e-sport. Elle peut également s’associer à des jeux, en créant par exemple des maps sur Fortnite, des challenges dans Minecraft. Autre point d’entrée, nouer un partenariat avec un éditeur, un bon moyen d’avoir accès à tout un portefeuille de jeux et ainsi toucher des gamers plus occasionnels.
Bien évidemment, une marque a également la possibilité d’investir le réseau social Twitch, soit de manière classique en préroll sur la homepage, soit en organisant des événements avec des steamers. Il est également envisageable de communiquer d’une manière plus classique en passant par la case médias, soit en organisant des RPs et des interviews, soit en finançant des podcasts. D’ailleurs, de plus en plus de médias, non spécialisés en jeux vidéo, intègrent le sujet comme verticale éditoriale, la rubrique e-sport de l’Équipe en est le plus bel exemple.
Et enfin, le marketing d’influence est aussi un levier non négligeable pour générer du reach et de l’engagement, notamment en s’associant à des grosses têtes de gondole comme Enox ou Squeezie. Vous l’aurez compris, une marque a désormais le choix pour réaliser des activations en fonction de sa finalité marketing.
Un secteur qui recrute avec de nouvelles perspectives de carrière
Développeurs et programmeurs, infographistes, game designers, level designers… Historiquement, le jeu vidéo a toujours eu besoin de ces profils, créatifs et tech, pour répondre aux fortes demandes des éditeurs français et étrangers. D’après le dernier baromètre annuel du jeu vidéo en France, la demande est même constante. Depuis 2016, entre 1200 et 1500 nouveaux recrutements ont lieu chaque année dans l’Hexagone, rien que chez les éditeurs.
Pourtant, ces chiffres ne prennent pas en compte toute une partie des besoins réels de cette industrie. Étant de plus en plus nombreux à investir le secteur, les annonceurs ont eux aussi besoin de profils aux appétences vidéoludiques en interne. Un avis partagé par Nicolas Borri, Chief Revenue Officer chez GameWard, un club français d’e-sport professionnel.
« Au-delà des éditeurs et des métiers purs de la production, la demande de profil est de plus en plus importante auprès des clubs, mais aussi au sein des entreprises. Prenons mon exemple, j’ai été directeur marketing chez Kellogg’s pendant plus de dix ans. Alors qu’aujourd’hui, je suis responsable du développement des nouvelles affaires d’un club e-sport. Plus précisément, je suis en charge de développer le marketing et les partenariats, aussi bien en B2C, qu’en B2B. Lorsque j’échange avec un annonceur, pour l’utilité de tous, c’est mieux d’avoir en face de moi un profil qui a une certaine expérience, ou tout du moins appétence, avec cet univers. Les fiches de postes deviennent également de plus en plus hybrides, par exemple un commercial doit pouvoir faire la jonction parfois entre des activations on et offline. De même, au sein de GameWard, nous avons par exemple notre propre Directrice artistique. En matière de carrières, le secteur jeux vidéo n’est plus un bloc monolithique. Désormais, et à l’avenir, il est possible de commencer sa carrière chez un éditeur, puis de passer chez l’annonceur, pour finir au sein d’un club d’e-sport. »
Pour voguer librement dans cet univers, privilégiez une formation solide !
Selon Julien Villedieu, Délégué général au Syndicat national du jeu vidéo, « un quart des métiers actuels sont sortis de terre en l’espace d’une décennie ». Il faut dire qu’auparavant, quand un jeu sortait en magasin, l’éditeur attendait ensuite presque tranquillement que ce dernier s’écoule. Or, le jeu vidéo s’inscrit désormais dans une autre temporalité. Il faut proposer des services additionnels, suivre l’interaction avec les joueurs, réfléchir à des partenariats in-game, réaliser des opérations de communication sur Twitch…
Bien que les possibilités métiers semblent avoir été démultipliées, et au-delà d’un simple intérêt, un socle de compétences professionnelles solides reste nécessaire afin d’évoluer au mieux dans ce secteur. Grammaire vidéoludique, esthétique, narration, notion ou expertise en programmation, autant d’axes qu’un aspirant se doit d’aborder au sein d’une formation. Libre ensuite à lui de se spécialiser, selon ses désirs et ses expériences, dans le but de travailler chez un éditeur, un annonceur ou au sein d’une structure d’e-sport. Pour bien se former dans le secteur du jeu vidéo, il est utile d’avoir avant tout une démarche itérative. Se frotter à différents domaines, plutôt créatifs, en découvrir d’autres, plus techniques, permettra de rapidement trouver son orientation.
Cette philosophie d’évolution, l’Institut Artline l’applique dans les différents parcours de formation qu’elle propose. De la « prépa jeu », au Bachelor « Game Artist » en passant par le Mastère « Game Director », cette école propose des cursus professionnalisants, avec des cours 100% en ligne, et un accompagnement complet effectué par des mentors toujours en activité, issus du monde du jeu vidéo. Une porte d’entrée idéale pour s’en ouvrir par la suite, de nombreuses autres, dans un secteur d’avenir.
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