X (ex-Twitter) fait l’objet d’une enquête de l’Union européenne

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La Commission européenne a annoncé l’ouverture de procédures à l’encontre de X (ex-Twitter). L’entreprise, rachetée l’année dernière par Elon Musk, ne respecterait pas les règles de modération des contenus. Elle est aussi soupçonnée de diffuser de fausses informations.

 

X dans le viseur de l’Union européenne

Alors que l’entreprise traverse une crise financière depuis son rachat par Elon Musk, l’Union européenne a annoncé le 18 décembre l’ouverture d’une enquête « formelle » à son encontre. De nombreux faits sont reprochés à X :

  • X ne respecterait pas le DSA, qui oblige les réseaux sociaux à suspendre les contenus illégaux dans les pays de l’UE.

Le DSA (Digital Services Act) est une réglementation conçue pour encadrer les géants du web (Google, Facebook, Amazon, Microsoft, Apple ou encore TikTok), mais également les influenceurs. Le DSA fixe une multitude de nouvelles règles exigeantes, avec un objectif simple : mettre fin à la puissance sans limite des géants du web, devenus si puissants qu’aucun État ne leur fait vraiment peur. Ensemble, les 27 pays de l’UE ont fixé des règles strictes, qui déterminent ce qu’un acteur aussi puissant du net a le droit de faire et de ne pas faire.

  • X n’en ferait pas assez en matière de lutte contre la désinformation, tout en manquant de transparence.

C’est notamment le cas avec des publications de contenus illégaux sur l’attaque du Hamas, sans que X ne monte au créneau. Un rapport de NewsGuard indiquait en octobre dernier que la majorité de la désinformation sur la guerre entre Israël et le Hamas était le fruit de tweets de comptes certifiés, qui payent pour accroître leur visibilité et diffuser de fausses informations et des images sorties de leur contexte pour tromper les utilisateurs et manipuler les foules.

  • X aurait une interface trompeuse, notamment à cause des comptes certifiés qui manipulent l’affichage.

L’Union européenne aimerait notamment que l’interface arrête de mettre en avant les gens qui payent pour avoir la certification et qui partagent des âneries ou de fausses informations. X a amplifié la désinformation ces derniers mois, alors que les autorités l’appellent à la responsabilité. L’UE demande au réseau social d’être plus responsable.


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Quels sont les risques pour le réseau social ?


Si l’entreprise d’Elon Musk est reconnue coupable, X pourrait devoir verser une amende importante (jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial). En cas de récidive, l’UE pourrait aller jusqu’à bannir la plateforme en son sein. Ce serait alors la première fois que ce dispositif permis par le DSA serait utilisé.

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Crédit photo : Pexel

Enfin, notons que cette annonce suscite de nombreuses réactions des utilisateurs, comme des politiques. Si certains approuvent, d’autres ne comprennent pas cette décision et la qualifient même de « censure ».

Affaire à suivre…

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