Ces derniers mois, l’encadrement des influenceurs en France a été au cœur de toutes les discussions sur le web, et il était plutôt difficile de passer à côté. Dans le but de lutter contre les dérives de certaines pratiques dans le domaine, mais également pour les protéger, l’Union européenne ne semble finalement pas valider les lois françaises mises en place.
Le poids de l’influence sur l’économie mondiale
Depuis des années, les influenceurs ne cessent de prendre de la place dans les stratégies commerciales des grandes marques. En effet, leur pouvoir est tel qu’ils permettent d’approcher un public plus ciblé et de manière plus efficace. Et si les célébrités et stars du cinéma étaient jusque-là très appréciées pour promouvoir un produit ou un service, les influenceurs deviennent aujourd’hui de véritables poids lourds dans l’économie mondiale.
Mais c’est là que le bât blesse. Ces derniers mois, l’encadrement des influenceurs a été le sujet de nombreuses discordes. Entre les contrefaçons, le dropshipping ou encore les articles ou services trompeurs, certains influenceurs ont utilisé leur popularité pour duper leur communauté. C’est face à l’augmentation du nombre de plaintes et de signalements que le gouvernement français a souhaité réglementer l’activité d’influence.
Depuis le mois de juin 2023, de nombreuses lois ont ainsi été discutées et votées, dont une permettant d’obtenir un Certificat de l’Influence Responsable. Ce dernier a pour objectif de promouvoir un marketing d’influence éthique et responsable, honnête et respectueux des audiences.
Les attentes de l’Union européenne
De plus en plus d’influenceurs français ont, par conséquent, adopté les nouvelles lois en rapport avec leur activité. Cependant, la Commission européenne ne semble pas partager les décisions prises par le gouvernement français…
En effet, elle estime que certaines lois votées pour l’encadrement des influenceurs ne respectent pas le texte européen en vigueur : le Digital Sevices Act (DSA). Ce dernier a vu le jour en 2022 et a pour but de responsabiliser les réseaux sociaux, comme TikTok, Facebook ou encore X (anciennement Twitter), mais aussi les moteurs de recherche comme Google. Ces derniers s’engagent à lutter contre les contenus illicites et frauduleux, sous peine d’avoir une amende pouvant aller jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires global.
L’Union européenne reproche également au gouvernement français d’avoir agi beaucoup trop vite dans l’adoption des textes de loi. Un délai de trois mois devait être, en effet, respecté. Suite aux lois françaises mises en place, le commissaire européen au Marché intérieur a donc adressé un courrier au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, lui demandant de toutes les abroger. Une information qui ne semble finalement pas dater d’hier puisque la ministre française l’aurait reçu le 14 août dernier. Le débat n’en est donc qu’à ses balbutiements, et il s’agit maintenant pour la France et l’Union européenne de s’accorder sur les textes de lois à mettre en place.