NFT et metaverse, l’art numérique enfin reconnu à sa juste valeur ?

En collaboration avec Institut Artline
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L’artiste allemand Albert Oehlen présentant son avatar en réalité augmentée, Jeff Koons et ses sculptures Moon Phases – vendues en partie sous forme de NFT – ou encore la galerie française Edouard Montassut mettant en vente une création numérique de l’artiste turc Özgür Kar. Lors de la récente édition d’Art Basel, qui s’est tenue en Suisse du 16 au 19 juin dernier, l’art numérique a prouvé une nouvelle fois qu’il tenait une place de plus en plus prépondérante dans la grande nébuleuse de l’art contemporain.

Pour autant, il n’y a rien d’aberrant à cette situation. Cette évolution est même plutôt logique tant tous les interstices de notre société sont régis par les nouvelles technologies. Comme chaque activité humaine, l’art est soumis à cette révolution numérique et doit reconsidérer sa manière d’être, la création, comme sa raison d’être, son exposition.

Cependant, pour une personne profane, il peut s’avérer difficile d’aborder ce sujet tant ses ramifications sont multiples. Le mot « numérique » est un mot-valise englobant de nombreuses réalités, tout comme le mot « art », qui lui aussi, se réfère à de nombreuses techniques d’expression. Du coup, l’association des deux peut donner lieu à de multiples interprétations. Pour y voir plus clair, voici cinq questions qui devraient vous apporter quelques réponses.

 

Que signifie exactement l’expression art numérique ?

Comme le suggérait déjà en 2004 la conservatrice du Whitney Museum de New York, Christiane Paul, dans son ouvrage L’Art numérique, il faut faire la distinction entre l’art qui utilise le numérique comme simple outil de création – par exemple, la photographie, l’impression ou la musique – et l’art qui utilise le numérique comme un médium à part entière. Cette forme d’art suggère que le numérique, au sens large du terme, devient la matière de création, de transformation et/ou de fonctionnement d’une œuvre.

Pour mieux comprendre la complexité de ce domaine, avançons par opposition. L’art numérique entre en contraste avec la forme plus classique des Beaux-Arts, dans le sens où le numérique est participatif, interactif, plus dynamique et surtout personnalisable. De ce fait, les arts numériques peuvent revêtir de multiples esthétiques et formes d’expression. Les modèles 3D, le pixel art, la sculpture digitale, le mapping, la fiction interactive, le dessin vectoriel, le game design, Net.art, l’impression 3D…


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Quelle est l’histoire de l’art numérique ?

Logiquement, l’histoire et l’évolution des arts numériques s’entrelacent avec les évolutions liées à l’informatique. Dès les années 60, s’opère une rencontre entre l’art et la technologie. Pour autant, il serait difficile de dresser en quelques lignes toute l’histoire de ces arts tant le nombre de ses expérimentations et ses courants sont pléthoriques. Pour bien comprendre que l’art numérique est un chaudron en perpétuelle ébullition sous le feu de la technologie, voici quelques grandes figures issues de différents mouvements.

En 1963 à la Galerie Parnass de Wuppertal en Allemagne, l’artiste japonais Nam June Paik marque les esprits avec son exposition « Music/ElectronicTelevision ». Totalement ubuesque pour l’époque, son projet se compose de 13 téléviseurs, posés à même le sol, qui affichent des images tordues du fait de la présence d’aimants aux alentours. Ce dispositif marque l’avènement de l’art vidéo au sein des arts numériques. En 1980, l’artiste sera également un des premiers à introduire une narration dans ses installations dans son projet « Video Cryptography », présenté à Paris en 1980 au Centre Pompidou.

Avec « The Legible City », l’australien Jeffrey Shaw propose quant à lui en 1989 un des premiers projets d’art numérique interactif. Placé devant un écran, le spectateur pédale sur une bicyclette pour arpenter un lieu virtuel bordé de murs avec des lettres en 3D qui forment peu à peu des phrases.

De son côté, le français Maurice Benayoun est un des premiers artistes à donner du sens au virtuel. En 1991, il diffuse sur Canal+ la première série d’animation utilisant à la fois des images de synthèses et un scénario imaginaire. Passionné par l’immersion, ce plasticien crée en 1997 l’installation révolutionnaire « World Skin ». Muni de lunettes stéréoscopiques, le spectateur est immergé dans des scènes de guerre dans lesquelles il est invité à prendre des photos comme… dans un safari au Kenya.

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Crédit photo : Rhads

Il ne faut cependant pas réduire les arts numériques à des installations loufoques. Parfois, cet art prend des formes plus « classiques ». C’est le cas notamment de la peinture numérique de l’artiste Rhads. En s’inspirant de l’univers du peintre anglais William Turner, cet illustrateur livre des œuvres surréalistes et oniriques de toute beauté. Tout comme l’allemand Karsten Schmidt qui se sert de logiciels et de la data pour faire du design génératif. Grâce à ses expositions au MoMA (New York), au Victoria & Albert Museum (Londres) et à La Gaîté Lyrique (Paris), ce programmeur, passionné d’image, a permis au mouvement Data Art d’avoir une aura internationale. Vous l’aurez compris, les arts numériques sont un territoire où chaque évolution technologique peut créer une nouvelle forme d’expression.

 

Est-ce que les NFT closent enfin le débat sur « l’art numérique est-il vraiment de l’art » ?

Maintenant que le décor est bien planté, intéressons-nous à cette question presque existentielle. Est-ce que la rareté est une propriété constitutive de l’art ? Malgré plus d’un demi-siècle d’histoire, les arts numériques sont longtemps restés en périphérie du fait de leurs oppositions à l’art traditionnel en matière de collection, de vente et de conservation. Les galeries et les institutions artistiques les plus conservatrices ont toujours eu une méfiance vis-à-vis de l’abstraction technologique des arts numériques. Quelle est sa durée de vie ? Qui est le propriétaire ? Le juge ? Ou encore, le spectateur ? Qui est l’acteur de l’œuvre ? Cette grande confusion, intrinsèque aux arts numériques, venant bousculer les notions de collection et d’expertise, si chère au monde de l’art contemporain.

Et voici que depuis 2017, l’ouragan des NFT est arrivé comme un sauveur en proposant des solutions concrètes à ces interrogations. En introduisant la notion de rareté, les jetons non fongibles ont eu une conséquence considérable et immédiate sur le monde des arts numériques. Désormais une œuvre numérique a la possibilité d’être liée à un propriétaire dans un registre public immuable, elle devient de ce fait collectionnable.

Grâce aux NFT, les arts numériques peuvent se monétiser et cette forme d’expression commence, doucement, à ne plus être marginalisée. Une aubaine, puisque désormais de nombreux artistes peuvent vivre décemment de leurs arts et ainsi continuer à constituer une communauté dynamique et créative. Preuve de cette évolution, des illustres galeries comme Sotheby’s, Christie’s ou Drouot organisent de plus en plus des ventes d’art numérique.

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Crédit photo : Unsplash / @Barbora-Dostalova

Cette dynamique de plus en plus d’experts du secteur en ont pleinement conscience. C’est notamment le cas de David Brocherie, Référent Expérience Formation à l’Institut Artline, une école pionnière dans le domaine des arts numériques qui inclut déjà ces évolutions dans ses cursus de formation.

« Grâce à l’horodatage d’une œuvre numérique, son créateur peut en disposer d’une façon pécuniaire : royalties sur ses utilisations par des tiers, vente des droits d’exploitation… C’est une vraie révolution et c’est un univers en expansion dont d’innombrables possibilités sont encore à découvrir. Il suffit de regarder les chiffres de janvier 2022, ce marché a généré un volume total des ventes d’environ 16,57 milliards de dollars. »

 

Les arts numériques sous NFT, une des clés de voûte des métavers ?

En possédant une œuvre d’art numérique en NFT, un collectionneur pourra accéder à de nombreuses expériences exclusives dans les metaverses. Concerts privés, avant-premières d’événements, lancements de produits, talks virtuels… De nombreuses marques expérimentent déjà ces nouvelles formes d’interactions et de communautés verticales. Si bien que les arts numériques pourraient devenir à la fois un nouveau levier de bran ding pour les entreprises, mais aussi une monnaie d’échange et une carte de membre pour les différents utilisateurs virtuels.

En allant plus loin, les metaverses offrent aussi un nouveau terrain de créativité et un nouveau lieu d’expression pour les artistes numériques. Foires d’art, galeries et expositions virtuelles, les metaverses sont une opportunité pour les artistes de se connecter à leur public de manière totalement inédite. La célèbre galerie Charlot, spécialisée dans l’art numérique, a par exemple coorganisé avec la start-up Spatial.io la Unvirtual NFT Meta Art Fair, en février dernier à Paris. Cet événement fut la première foire de ventre d’art numérique sous forme de NFT en France à la fois physique et virtuelle. Durant l’événement, les collectionneurs ont pu découvrir les œuvres sous leurs yeux dans un loft, mais également à travers un metaverse de plus de 1 000 m2.

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Crédit photo : Unsplash / @Uk-Black-Tech

 

Les arts numériques, comment en faire son métier ?

Pour vivre et assouvir sa passion des arts numériques, nul besoin d’être Beeple et de vendre son travail chez Christie’s pour 69 millions de dollars. Comme nous avons pu le voir, les arts numériques sont d’une transversalité sans précédent. Ils prennent différentes formes (vidéo 3D ou motion, animation, graphisme, illustration, design graphique et interactif) afin de s’exprimer dans de nombreux domaines (audiovisuelle, luxe, marketing, culture, spectacle, jeux vidéo…). Dans la filière des arts numériques, les emplois sont très divers et surtout avec l’avènement prochain des metaverses, ces types de profils sont de plus en plus recherchés.

Par contre, si vous avez déjà été à la recherche d’une école dans le domaine des arts numériques, que ce soit pour une formation, une réinsertion ou une simple remise à niveau, vous avez dû vous rendre compte du manque flagrant d’accessibilité de ces formations. Les barrières à l’entrée sont nombreuses, comme souvent malheureusement quand on aborde le sujet de l’art dans le monde du travail.

Créé en 2013, l’Institut Artline a voulu décloisonner le monde des arts numériques et le rendre accessible au plus grand nombre. Au-delà des notes, l’art numérique n’est pas un domaine dans lequel on bachote, c’est une passion. Pour cette raison, l’Institut Artline effectue sa sélection en fonction de la motivation et du projet professionnel de chaque candidat.

À travers une approche pédagogique innovante, des cours 100% en ligne, cette école propose des formations professionnalisantes et diplômantes avec un accompagnement complet des étudiants effectué par des mentors issus des plus grands domaines des arts numériques. Comme l’atteste Lucie, qui a suivi le Mastère 3D VFX Artist au sein de l’école, la philosophie de l’Institut Artline est en parfaite adéquation avec l’univers des arts numériques.

« J’ai beaucoup apprécié le fonctionnement des cours qui nous permettait d’avoir des professeurs venant du monde entier, spécialisés dans leur domaine de compétence, et faisant partis d’entreprises reconnues. Qui ne rêverait pas de pouvoir assister à ses cours en pyjama, à recevoir des savoirs provenant de mentors basés à Londres, Los Angeles, ou Montréal ? »

Comme certains artistes sont en train de le faire, l’Institut Artline prouve que les arts numériques ne sont plus dans l’ombre élitiste des Beaux-Arts et qu’il est désormais possible d’en vivre et d’en faire son métier.

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Crédit photo : Unsplash / Simon-Lee

 

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