Comment se préparer aux métiers de demain ?

En collaboration avec l'Istec
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Comment anticiper des métiers qui n’existent pas encore ?

Designer d’habitat virtuel, Éducateur de robots, Guide touristique spatial, Manager des rivières… Ces métiers dignes d’une science-fiction, pourraient bien émerger et se normaliser dans les prochaines années. Alors que d’autres activités professionnelles sont vouées à disparaître ou à se transformer, pour mieux refléter les attentes d’une société qui évolue à vitesse grand V. Face à ces incertitudes, comment faire les bons choix ? Quels sont les débouchés d’avenir et comment s’y positionner ? Devons-nous nous préparer à un changement radical du marché du travail ?

L’équipe de J’ai un pote dans la com et celle de l’Istec vous livre ici des clés pour mieux appréhender les métiers de 2023 et au-delà.

 

Quels sont les métiers de demain ?

Les prévisions s’affolent

Les études sur les métiers d’avenir ne manquent pas. Le résultat le plus connu ? 85%. Ce pourcentage correspond aux emplois de 2030 qui n’existent pas encore, selon une étude publiée par Dell et l’Institut pour le futur, en 2017. Notons que l’année suivante, le cabinet Ernst & Young réduit cette donnée à 60% dans son rapport intitulé La révolution des métiers. World Economic Forum estime quant à lui, que 65% des enfants qui entrent en primaire feront des métiers qui n’existent pas encore. Enfin, le Futurologue et Directeur exécutif de l’Institut Da Vinci, Thomas Frey, prévoit la disparition de deux milliards de postes d’ici 2030.

Retenons ceci : une majorité des métiers de demain nous sont encore inconnus. Une information qui crée un vent de doute auprès des plus jeunes, concernant leur parcours, mais aussi auprès des personnes en reconversion. Sur quoi faut-il miser ? Le changement sera-t-il aussi radical ? Plusieurs experts affirment pourtant que le nombre de métiers créés de toutes pièces est généralement marginal. En effet, très peu d’entre eux émergent du jour au lendemain, ou à l’inverse, disparaissent complètement. Il faut plutôt anticiper une transformation des métiers existants.

 

Un sentiment d’accélération vertigineux causé par la digitalisation massive…

Si la transition digitale ne date pas d’hier, la crise sanitaire mondiale a sans conteste rebattu les cartes. Restauration, évènementiel, commerces de proximité… Aucun secteur n’y a échappé. Cette transformation des entreprises est notamment synonyme de croissance exponentielle de la demande de profils numériques. À ce titre, les Informaticiens se classent en deuxième position dans le Top 15 des métiers en tension, selon la dernière enquête de Pôle emploi, Besoins en main-d’œuvre (BMO). De même, notons que ces « nouveaux » comportements sont loin d’être éphémères. Typiquement, une étude menée par Deloitte révèle que nous consulterons notre smartphone 65 fois par jour en moyenne d’ici 2023, pour des raisons plurielles (divertissement, achat, information, travail, communication, etc.).

En parallèle, le metaverse, les NFT, la cryptomonnaie, l’Intelligence Artificielle (IA) et la robotique sont aussi synonymes de nouvelles perspectives professionnelles. Le futurologue Ian Pearson affirme d’ailleurs que 9,4 milliards de robots seront en état de marche dans le monde en 2048. Ces machines vont-elles remplacer les hommes ? Quels seront les impacts de l’automatisation des tâches sur l’emploi dans les prochaines décennies ? Ces questions inquiétantes – qui n’épargnent pas les postes qualifiés – ont fait couler beaucoup d’encre. Toutefois, beaucoup s’accordent à dire que si ces avancées technologiques vont, certes, supprimer des emplois, mais elles vont aussi en créer d’autres.

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Crédit photo : Unsplash / Nigel Tadyanehondo

En attendant, dans notre contexte de digitalisation accrue, de développement des technologies de pointe et de l’essor de l’e-commerce, certains domaines semblent avoir le vent en poupe. Dans son rapport Future of Jobs 2020, World Economic Forum en identifie huit dans ce cas. Porteurs, voici lesdits domaines qui recrutent maintenant et pour longtemps :

  • Le cloud computing
  • La création de contenus
  • La data et l’Intelligence Artificielle (IA)
  • Le développement informatique
  • Le marketing
  • La gestion des ressources humaines
  • Le développement produit
  • La vente et l’e-commerce

En effet, les solutions SaaS se multiplient (CRM, solutions e-commerce, outils de messagerie, assistant virtuel, plateformes de visioconférence ou de production de podcasts…). Ainsi, parmi les métiers d’avenir dans le cloud computing, nous pouvons citer celui d’Ingénieur plateforme Cloud ou de Responsable DevOps. De même, dans notre société du zapping, hyperconnectée et saturée d’informations, la qualité des contenus en ligne (originalité, pertinence, justesse…) est majeure. D’où l’importance des métiers de Community manager, Rédacteur web, Copywriter, Content manager, Content Lead, etc. Des professions qui ont encore de beaux jours devant elles.

Évidemment, la data et l’Intelligence Artificielle (IA) ouvrent de nombreuses perspectives d’emplois également, selon World Economic Forum. Les Experts, Consultants, Ingénieurs et Analystes spécialisés y sont très plébiscités. De plus, on entend souvent dire que « les développeurs ne connaissent pas la crise », et ce, d’autant plus depuis l’arrivée du metaverse et des NFT ! Un certain nombre de profils sont donc activement recherchés sur le marché, comme les Développeurs spécialisés dans l’AR (la réalité augmentée) / VR (la réalité virtuelle) / XR (la réalité mixte), ou, les Experts de la cryptographie, de la blockchain et des « smart contracts ». Les Développeurs Pyhton, full stack, front et/ou back end mais aussi les Chefs de Projet IT, ne sont pas à plaindre non plus.

Le marketing quant à lui, continue de se développer, à l’image de ses métiers : Responsable Growth, Growth Hacker, Consultant Marketing Digital, Expert SEO, Directeur Marketing…

« Les parcours d’achats sont forcément digitaux aujourd’hui. Le consommateur peut être stimulé par une présentation de produit d’un influenceur, un partage de bon plan sur les réseaux sociaux, il va pouvoir faire ses premières recherches de produits sur son smartphone avant d’acheter en click and collect, etc. Notre Master répond à ces nouvelles problématiques clients/internautes par des modules de formation construites pour partie sur des apports théoriques afin de concevoir des stratégies adaptées et des ateliers de mise en pratique », Ronald Boucher, professeur et responsable de la majeure Digital, data & ecommerce à l’Istec.

« Le commerce regroupe donc des métiers très divers et permet d’agir à différents niveaux de l’entreprise. Quelle que soit sa fonction, on peut ainsi être un réel acteur du changement et contribuer à faire évoluer les process pour développer l’activité de l’entreprise en intégrant de nouveaux paramètres qu’ils soient économiques, numériques, éthiques ou écologiques », complète Anne Rey-Ferrer, Directrice de la communication et des admissions de l’Istec.

Anne Rey-Ferrer ajoute : « Les étudiants de l’Istec sont formés dès la première année aux environnements numériques (phygitalisation, comportements des internautes…). Les années suivantes sont orientées métiers du digital. En 2ème année, les étudiants développent des stratégies digitales et gèrent des campagnes sur les réseaux sociaux grand public tel que Tik Tok, Insta mais aussi professionnel comme Linkedin. »

Podcast


« Les métiers sont en perpétuelle évolution, depuis la création du Master Digital à l’Istec, il y a plus de 10 ans. Nous avons fait évoluer les cours animés par des professionnels du digital afin que nos futurs diplômés soient opérationnels mais surtout soient capables d’adaptation aux changements du secteur. Par exemple, Il y a 5 ans en arrière nous avons développé en partenariat avec Content Square un séminaire sur les métiers de l’UX et du datamining avec un passage de certification professionnelle. L’an passé nous avons développé un cours de cybersécurité et cryptographie. Cette année nous intégrons des cours sur le metaverse, la cryptomonnaie avec leurs débouchés métiers et modèles d’affaires », détaille le responsable de la majeure digital de l’Istec.

Ronald Boucher conclut : « Les ressources humaines ne sont pas non plus en reste. Et pour cause ! Les équipes RH façonnent en grande partie le travail de demain, à l’heure des remises en question, des quêtes de sens et des reconversions professionnelles à organiser. Les métiers de Chargé de recrutement, Talent Acquisition, HRBP (Human Resources Business Partner) ou encore de Chief Happiness Officer ont donc la côte. De plus, notons que l’innovation joue un rôle central sur le marché : les divers acteurs misent constamment sur de nouveaux produits, de nouveaux process, de nouvelles méthodes de travail. Si bien que les métiers de Product Owner, Analyte Produit, Responsable qualité, ou encore, Chef de projet, figurent parmi les emplois d’avenir. Enfin, n’oublions pas que la vente reste le nerf de la guerre. D’après le rapport de World Economic Forum, les métiers suivants ont donc du potentiel : Responsable du service client, Chargé de clientèle, Directeur commercial, Consultant e-commerce, etc. »

 

… et l’éco-anxiété grandissante

Un grand nombre de citoyens, toute catégorie d’âge confondue, s’inquiètent des bouleversements avérés sur le plan écologique, social et démocratique. Certains parlent même d’éco-anxiété généralisée. Un ressenti qui n’est pas étranger à l’appréhension des métiers futurs. C’est pourquoi 69% des étudiants interrogés lors de la consultation nationale menée par le REFEDD en 2020, souhaitent être davantage formés aux enjeux environnementaux, pour mieux appréhender l’avenir. 65% d’entre eux pensent d’ailleurs que tous les cursus devraient intégrer ces derniers, au vu de la crise climatique actuelle. De même, plus de 30 000 jeunes ont signé le manifeste Pour un Réveil Écologique. Son objectif ? Interpeller les écoles sur le manque de formation à ces sujets.

Pour l’heure, beaucoup d’actifs sont portés par leurs engagements écologiques, leurs responsabilités et leur envie d’agir maintenant, en devenant plus attentifs au monde qui les entoure. Entre mobilité durable, produits responsables, économie circulaire et tourisme vert, les projets se multiplient et les professions engagées aussi. Typiquement, parmi les métiers d’avenir, qui n’existaient pas hier, nous pouvons citer l’Éleveur d’insectes comestibles, le Fermier urbain, ou encore, le Rudologue (spécialiste des déchets, il cherche des solutions pour les réduire et diminuer la pollution). Il est également inspirant de citer des initiatives antigaspillages comme la FabBRICK et UNISOAP. La première est une entreprise créée par l’architecte Clarisse Merlet. Son objectif ? Transformer les textiles usagés en briques écologiques. Quant à l’association UNISOAP, lancée par Pauline Grumel, elle collecte les savons usagés des hôtels pour les recycler et les reconditionner. Et ce, dans le but de les distribuer aux plus démunis. C’est un fait : l’écologie et la solidarité ont du potentiel sur le marché du travail. Beaucoup créent leur propre job, à l’image des exemples référencés sur le site Les Pépites Vertes, de Claire Pétreault. Cette dernière est d’ailleurs passée derrière le micro de notre podcast Charbon, pour nous parler plus amplement de ce phénomène.

Notons que les métiers de la transition écologique – qui contribuent à construire un nouveau modèle économique et social – peuvent être distingués en deux catégories. La première regroupe les métiers verts, à savoir les nouveaux métiers dont l’objectif est de maîtriser, prévenir et réduire les conséquences négatives sur l’environnement. Le gouvernement français reconnaît d’ailleurs l’émergence de fonctions et de métiers à impacts positifs dans l’assainissement et le traitement des déchets (des Techniciens spécialisés dans l’un ou l’autre), dans la production et la distribution des énergies (Energie manager, Manager décarbonation, Manager numérique responsable…), ainsi que dans la protection de la nature (Juriste environnement, Expert en géo-ingénierie, Ambassadeur du climat etc.). La deuxième catégorie concerne, elle, les métiers verdissants. Autrement dit, les métiers existants qui intègrent une dimension responsable à leur pratique, comme les postes en communication.

 

Comment se former à des métiers encore inconnus ?

Le rôle des études

Les mutations permanentes et accélérées du marché du travail, exacerbent un sentiment d’inquiétude chez les étudiants comme les personnes en reconversion. Le nouvel objectif de ces futurs actifs ? Ne pas apprendre un métier qui sera obsolète dans 10 ans et pouvoir faire face au monde de demain. D’où leur besoin pressant d’être mieux outillés. C’est ici que la formation entre en scène.

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Crédit photo : Canva

Notre conseil ? Optez pour un cursus qui vous livre des compétences transversales et mobilisables dans plusieurs métiers. Autrement dit, un parcours universitaire qui vous transmet des expertises certes, mais aussi des outils, des qualités et des sensibilités aussi bien socioculturelles qu’économiques. En effet, n’attendez pas de l’école choisie qu’elle vous forme à un emploi spécifique : ce modèle est obsolète. Surtout quand on sait que la nouvelle génération n’occupera pas le même poste toute sa vie. Un constat mis en exergue dans une étude menée par Dell Technologies : les étudiants en 2017 auront occupé 8 à 10 emplois d’ici 2030. De plus, à travers cette logique, vous ne perdrez plus votre temps à essayer de deviner les métiers de demain – qui sont encore inexistants et abstraits – mais vous mettrez toute votre énergie à vous préparer pour mieux affronter les crises, qui elles sont avérées.

« Faire le choix d’intégrer une grande école de commerce postbac, c’est se donner les moyens d’appréhender concrètement toutes les facettes d’une entreprise au niveau national comme international. À l’Istec, les enseignements sont à la fois théoriques et pratiques avec des intervenants issus du monde professionnel, des cas pratiques et des périodes d’immersion professionnelle régulières, que ce soit en stage ou en alternance. Un étudiant de l’Istec peut opter pour un cursus en alternance dès sa première année d’études, même en BAC+5 Programme Grande Ecole, Grade de Master. Il peut ainsi très rapidement cumuler des expériences professionnelles significatives et se former à différents métiers. Et il peut, tout en étudiant en alternance, choisir de partir étudier jusqu’à 3 semestres dans une université à l’étranger et ainsi construire sa vision globale et découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux environnements économiques et de nouveaux enjeux », détaille Anne Rey-Ferrer, Directrice de la communication et des admissions de l’Istec.

 

Le pouvoir des soft et mad skills

Les soft skills, ou savoir-être, ne sont pas méconnus. Ils font référence aux qualités personnelles (créativité, aisance relationnelle, autonomie, gestion du stress, sens du collectif…), aux attitudes au travail et aux valeurs. Alors que la notion de mad skill est plus mystérieuse. Notons que ce concept vient de la Silicon Valley : il englobe des aptitudes rares, singulières et originales (altruisme, esprit décalé, vision intuitive…). Fruits de loisirs, voyages ou passions, les mad skills sont le petit grain de folie qui pourrait bien faire la différence lors d’un recrutement, contrairement aux soft skills, plutôt classiques et attendues. Dans les deux cas, il est important de les enrichir continuellement, puisque ces compétences pourraient bien faire la différence sur le marché du travail du futur. À ce titre, voici nos recommandations :

  • Conseil n°1 : connaissez vos valeurs. En effet, le « bon job d’avenir » sera celui qui s’alignera à vos convictions car s’il y a bien une variable que vous connaissez, c’est vous-même.

 

  • Conseil n°2 : développez vos compétences humaines, en osant vous remettre en question. Ayez le désir de changer, de vous perfectionner et d’effectuer un travail sur vous-même. Cela peut notamment passer par un changement d’habitude, par exemple, ou par la participation à des ateliers de théâtre, de training ou de coaching.

 

  • Conseil n°3 : soyez curieux. Lisez, écoutez des podcasts, assistez à des conférences, formez-vous, intéressez-vous aux autres, suivez des live Twitch, regardez des films et des documentaires, sortez… Une innovation peut être remplacée par une autre à tout moment. D’où l’importance de miser sur le « long life learning » (ou « apprentissage sur le long terme »), pour rester dans la course. En somme, en attisant et cultivant votre curiosité, vous développez des savoirs, des savoir-faire mais aussi des « savoir-apprendre » et « savoir-chercher ». Avant on apprenait pour travailler, maintenant on travaille pour continuer à apprendre.

 

  • Conseil n°4 : Cultivez vos passions et restez ouverts aux opportunités. En effet, il est important de garder du temps pour vous, d’expérimenter, de trouver ce qui vous fait vibrer, de parfaire votre technique… Si les passions permettent de s’épanouir, elles sont souvent associées à un talent ou des motivations profondes qui permettent de maintenir un cap, une « mission de vie ». Certains en font même une activité rémunérée et en vivent ! Alors, pourquoi pas vous ?

 

« Testez, essayez, tentez, osez, expérimentez ! Allez à la découverte des personnes, de leur métier et de leurs passions : vous apprendrez et retiendrez toujours quelque chose des autres. Ces rencontres au fil de l’eau, construiront votre réseau et compléteront la palette de vos compétences. En élargissant ainsi votre regard, vous allez agrandir votre horizon et tout deviendra alors possible », encourage Anne Rey-Ferrer, Directrice de la communication et des admissions de l’Istec.

 

Pour en savoir plus sur l’école, rendez-vous sur sa page dédiée !

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