En avril dernier, Vendredi, la start-up sociale pionnière dans l’intégration de l’engagement au cœur de la culture des entreprises, révélait les résultats de la troisième édition de son Baromètre RSE. Les résultats de cette étude, menée en collaboration avec Kantar Insights et 11 partenaires, sont sans appel. La tendance est à l’accélération des démarches RSE dans toutes les entreprises.
La RSE serait-elle donc devenue un incontournable en 2024 ? Si le Baromètre révèle une nette progression dans les pratiques et qu’un déclic semble amorcé, des obstacles demeurent. Pour Vendredi, le mouvement doit continuer et s’intensifier pour entraîner des transitions profondes et durables, à la hauteur de l’urgence. Quelles sont les tendances en termes de développement des politiques RSE des entreprises françaises ? Quels freins persistent encore ? Et quelles opportunités s’offrent aux entreprises pour amplifier le mouvement et accélérer leur transition sociale et environnementale ? Les réponses dans le Baromètre RSE 2024 !
Le Baromètre RSE 2024 : une édition éclairante
Cette étude, la plus exhaustive du genre et accessible en open source, a interrogé 1000 entreprises françaises de tous secteurs et tailles. Elle propose une vue d’ensemble précise des tendances actuelles en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). L’idée : aider concrètement toutes les entreprises à accélérer leur transition sociale et environnementale en leur donnant les outils pour comprendre, se comparer, analyser, et s’approprier le sujet.
Le Baromètre RSE 2024 dresse ainsi un état des lieux complet et accessible de la RSE en France. Il contient, entre autres :
- 50 pages de chiffres clés et d’analyses, avec des arguments pour convaincre et faire accélérer le sujet.
- Des graphiques simplifiés pour se situer facilement et se comparer à des centaines d’autres entreprises
- Un tour d’horizon à 360° autour de 7 thématiques clés : gouvernance, parties prenantes, freins et motivation, sensibilisation, social, environnemental, sociétal.
- Des commentaires exclusifs d’experts sur les grandes tendances RSE de 2024.
Les apprentissages clés du Baromètre RSE 2024
La seconde édition du Baromètre (2022) montrait déjà que les entreprises étaient conscientes de l’importance de la transition sociale et environnementale. Toutefois, elles n’en faisaient pas encore un sujet central et prioritaire. Deux ans plus tard, la RSE est-elle devenue un incontournable ?
Julian Guerin, cofondateur et CEO de Vendredi, relève deux grandes tendances. « Depuis maintenant 3 éditions, le Baromètre RSE nous permet de dessiner des tendances de long terme. La première, c’est que la RSE a gagné une victoire : elle s’est imposée au sein des entreprises, et sa nécessité n’est plus remise en question. La deuxième, c’est qu’elle doit encore démontrer son efficacité et ses capacités à engendrer des transformations profondes et durables. » Il indique : « Cette édition 2024 du Baromètre RSE souhaite ainsi proposer aux entreprises et à leurs décideur·ses RSE de trouver la joie de célébrer ce qui avance, mais aussi la motivation de faire avancer ce qui traîne et surtout l’inspiration de continuer à agir au quotidien. »
Pour Pierre Gomy, Senior director marketing, sustainability & luxury chez Kantar, cette étude « met en lumière une réelle progression des entreprises vers des modèles économiques plus durables. » Il insiste néanmoins sur l’importance de « rappeler que de nombreuses structures peinent encore à répondre aux attentes des consommateurs et à abandonner les modèles axés sur le profit immédiat. Les marques les plus audacieuses ont ici une opportunité unique de se différencier. Et d’assurer leur pérennité dans le long terme. À elles de s’en saisir pour apporter du sens aux consommateurs en leur proposant un futur positif ! »
L’amorce d’un déclic vers une accélération de la RSE
L’étude de 2024 révèle une nette progression dans l’adoption des pratiques RSE par les entreprises françaises.
De plus en plus de ressources au service de la RSE
De plus en plus de ressources sont mises au service de la RSE. Bien qu’elles demeurent souvent insuffisantes, cette tendance à la hausse est significative. Les équipes dédiées à la RSE voient leurs effectifs croître et les budgets alloués à ces initiatives augmentent. En effet, 78% des entreprises interrogées ont une équipe dédiée à la RSE et 76% des entreprises répondantes ont un budget RSE, contre 68% des structures interrogées en 2022.
La RSE s’impose dans les espaces stratégiques des entreprises
On constate une implication croissante des dirigeants, le COMEX apparaissant comme le moteur principal et le plus favorable à la RSE pour 93 % des entreprises interrogées. Ainsi, dans 70% des entreprises interrogées, la RSE est rattachée au COMEX, contre 63% des entreprises interrogées en 2022.
L’environnement est la thématique de sensibilisation N°1 des entreprises
90% des structures interrogées déclarent avoir déjà sensibilisé leurs équipes à ce sujet. Dans un contexte d’urgence climatique majeure, l’environnement reste la préoccupation principale des entreprises. 68% des entreprises interrogées ont déjà mesuré leurs émissions de gaz à effet de serre : c’est bien plus qu’en 2022, où 47% des entreprises répondantes l’avaient fait.
Des évolutions légales favorables
La réponse aux obligations légales comme la mise en place de la CSRD ou du BEGES (Bilan d’Émissions de Gaz à Effet de Serre) est devenue le moteur principal de passage à l’action des ETI et grandes entreprises. 74% des grandes entreprises interrogées ont déjà réalisé un bilan carbone sur l’ensemble de leurs émissions (Scope 1, 2 et 3).
Santé mentale, prévention des RPS et diversité socio-économiques : des sujets prioritaires
Les sujets de santé mentale et de prévention des RPS arrivent en 2ᵉ position des thématiques de sensibilisation les plus plébiscitées, avec 65% des entreprises concernées, contre seulement 49% des entreprises interrogées en 2022. De la même façon, 70% des entreprises répondantes portent le sujet de la diversité socio-économique contre seulement 55% en 2022.
De réelles opportunités d’accélération à saisir
Malgré ces avancées, des obstacles persistent. À l’instar de 2022, même si les entreprises affirment leur volonté d’une démarche active, le manque de ressources (temps, main-d’œuvre, budget) les impacte majoritairement dans la concrétisation de leur approche sociale et environnementale.
Des freins toujours prégnants autour desquels se focaliser
Le manque de temps et d’équipe est toujours le frein principal au développement des politiques RSE des entreprises françaises : 82% le considèrent comme un frein important, voire très important (40%). C’est autant que sur l’échantillon 2022.
Le manque de budget se fait ressentir pour 65% des entreprises interrogées, contre 58% des entreprises interrogées en 2022, alors même que les budgets augmentent.
La difficulté de mesurer l’impact et le ROI se fait de plus en plus ressentir : 74% des entreprises interrogées en 2024 le considèrent comme un frein important, contre 69% en 2022.
Une nécessité de s’inspirer de la maturité des grandes entreprises
D’importants écarts entre petites et grandes entreprises demeurent : 61% des grandes entreprises interrogées ont au moins un label RSE contre 39% de l’échantillon global et 95% des grandes entreprises interrogées ont déjà mesuré leurs émissions de gaz à effet de serre… Contre 69% pour l’ensemble des entreprises ! Cette avance des grandes entreprises est une réelle opportunité pour inspirer les plus petites.
La mobilisation des salariés, une nécessité à prioriser
Les salariés sont encore peu impliqués dans les démarches RSE : seulement 17% des entreprises répondantes les considèrent comme moteurs. Les « Jours d’engagement au travail », véritables leviers pour mobiliser ses équipes, sont peu mis en place. Seules 28% des entreprises interrogées proposent cette pratique. Pour pallier cela, la sensibilisation reste la pratique phare des politiques RSE. Plus de la moitié (60%) des entreprises répondantes ont déjà organisé des Fresques, contre 41% des entreprises répondantes en 2022.
Des causes peu abordées dont il faut se saisir
Certains sujets sont toujours peu abordés : seulement 19% des entreprises interrogées agissent autour de questions LGBTQIA+. Certaines causes restent encore peu ou pas évoquées : 8% des entreprises sensibilisent leurs équipes à l’aide et l’insertion des réfugiés et réfugiées, et 32% des entreprises interrogées agissent pour la biodiversité.
Pour en savoir plus sur le Baromètre RSE 2024, rendez-vous ici :