Josiane et l’association Valentin Haüy joignent leurs efforts pour faire changer une loi incohérente qui prive les déficients visuels de leurs aides après 60 ans. Et ce, à travers un film étonnant et une campagne digitale qui devrait faire bouger les lignes.
Notons que le film est diffusé sur les réseaux sociaux à partir du 27 novembre, invitant à être partagé par le plus grand nombre, pour faire changer la loi. Parce que finalement, pour l’association et son agence, c’est ce qu’il y a de plus urgent à faire !
La déficience visuelle, le fléau grandissant de l’âge
Selon l’OMS, un triplement du nombre de déficients visuels serait à prévoir d’ici 2050. La cécité et la malvoyance vont devenir les fléaux du grand âge. La plupart de ces déficiences visuelles (DMLA, glaucomes, cataracte…) sont liées à l’âge.
En effet, en France, près de 2 millions de personnes sont concernées. Plus la population continue à croître et à vieillir, plus l’impact sur notre société sera lourd. Notamment en termes de coûts. Mais aussi et surtout de vies brisées (perte d’autonomie, isolement social et plus encore).
Valérie Carlon, Responsable Communication à l’association Valentin Haüy : « Qu’on soit aveugle, ou malvoyant, le handicap visuel subi après 60 ans peut entraîner des conséquences terribles dans nos vies… Faute d’un accompagnement adapté en fonction de nos besoins. »
Une loi qui n’a pas tenu ses promesses
L’aide aux déficients visuels prévue dans la loi (la PCH : Prestation de Compensation du Handicap) trouve ses limites quand le handicap est déclaré après 60 ans. L’article 13 de cette même loi (n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées) prévoyait de supprimer cette barrière d’âge dans les 5 ans. Ce qui n’a malheureusement jamais été appliqué…
Par conséquent, les personnes ne répondant pas aux critères de la PCH avant leurs 60 ans en sont partiellement ou totalement privées. Cela concerne tous ceux qui perdent la vue du fait du vieillissement. Soit une proportion croissante de personnes.
C’est pour éclairer et dénoncer ce manquement dans notre système que l’Association Valentin Haüy (AVH) prend la parole cette année avec Josiane. Valérie Carlon poursuit : « … Se retrouver dans cette situation, qui sera malheureusement celle de beaucoup de gens dans les années à venir, sans pouvoir bénéficier de l’intégralité des aides nécessaires… Tout ça parce qu’on a plus de 60 ans ! C’est inadmissible. »
Un film drôle et trash pour faire réagir… en 5 minutes !
Josiane s’est emparée du brief pour créer une comédie à la fois parodique, sombre et humoristique. Et ce, en détournant les codes des films d’horreur et des séries B.
Jérôme Diez, Directeur de la Création chez Josiane : « Notre système de santé, et la législation en général, regorgent d’aberrations et de sujets laissés sous le tapis. Il n’y a pas de petite cause. Et celle que défend l’association Valentin Haüy nous a inspiré un film aussi absurde que la loi finalement ! Pour attirer l’attention sur une cause, on émeut le plus souvent, on choque parfois et on fait rire rarement. Nous avons décidé de faire rire en choquant et nous y avons pris un grand plaisir, avec une équipe de production et une réalisatrice très impliqués, en surfant sur des références de cinéma de genre, mais en restant toujours dans un registre comique qui évite de sombrer dans le gore. »
Tout commence par un anniversaire en famille, scène rassurante et familière, dont le héros fête ses 59 ans. L’ambiance joyeuse va très vite dérailler lorsque le protagoniste apprend soudain par un étrange appel téléphonique, que s’il perd la vue passé 60 ans, il ne pourra plus bénéficier intégralement des aides au handicap.
La nouvelle déclenche chez les invités une série de réactions de panique, burlesques et improbables. Chacun se précipite désespérément pour perdre la vue par tous les moyens possibles. L’intensité de leur hystérie absurde va crescendo… Tout ce qu’ils ont sous la main est utilisé (cure-dents, bougies d’anniversaire, bouchons de champagne, talons aiguilles…). Transformant la situation en une comédie trash, décalée et hilarante, sur fond de chanson de Charles Aznavour « Avec ces yeux-là ».
Pour en savoir plus sur Josiane, rendez-vous sur sa page dédiée !