Pourquoi les espaces de coworking devraient sortir renforcés de la crise ?

En collaboration avec workin.space
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Les confinements successifs que nous avons connus ces derniers mois ont profondément impactés nos modes de travail et notre perception du bureau. L’immeuble de bureaux, délaissé peu à peu des entreprises et des salariés, pour des raisons gouvernementales, sanitaires, économiques ou sécuritaires, laisse entrevoir de nouvelles alternatives au travers des tiers lieux. En effet, si le télétravail est aujourd’hui recommandé et plébiscité de tous, celui-ci s’exerce aussi hors du domicile dans un espace de travail adapté. D’aucuns l’ont bien compris puisque les espaces de coworking semblent être une solution de choix pour continuer à travailler de façon efficace.

Ouverts durant toute la période de confinement ces derniers continuent de séduire et s’offrent aujourd’hui de nouvelles perspectives de développement pour les mois et années à venir. Et si les espaces de coworking étaient les grands gagnants de la crise de Covid-19 ?

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Bureau post crise : vers un renouveau du modèle du bureau ?

Ce second confinement que nous sommes en train de vivre ne ressemble en rien au premier. En mars dernier la France était confinée en quasi intégralité et seuls les commerces et services essentiels demeuraient ouverts… ainsi que les espaces de coworking. Si aujourd’hui les immeubles de bureaux accueillent de nouveaux leurs salariés dans le respect des gestes barrières et des consignes de sécurité sanitaires, le télétravail demeure pour autant la norme. Et cela le gouvernement le rappelle à chacune de ses prises de paroles officielles. Elisabeth Borne, Ministre du Travail précisait en effet le 29 octobre dernier que le télétravail devait être obligatoire et être considéré comme la nouvelle norme en cette période inédite de pandémie. Des consignes prodiguées avec pédagogie. Mais ces dernières n’excluent pas le risque de sanctions si la situation venait à ne pas être respectée.

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Ainsi, la Ministre a mis en place un vaste plan de visites de certaines entreprises, débuté le 6 novembre dernier, à l’instar de BNP Paribas, Engie ou encore Total, pour réaffirmer les règles en vigueur, à savoir que « les activités à distance doivent être portées à 100% du temps de travail pour les travailleurs dont l’activité l’autorise ». La circulation depuis le domicile jusqu’au lieu de travail, et au sein même des espaces seraient facteurs de risque pour la propagation du virus.

Cependant, dans la majorité des cas, le télétravail semble respecté. Lors d’un grand débat donné en direct à la télévision le 10 novembre 2020, la Ministre précisait « qu’en moyenne, ceux qui ont télétravaillé la semaine dernière l’ont fait à raison de 3,7 jours contre 2,7 jours la semaine d’avant ». Ce qui porte à 45%, le nombre de salariés en télétravail à temps complet selon une récente enquête réalisée pour le gouvernement. A noter également selon cette même enquête, que 39% des sondés affirment ne pas être en capacité de travailler depuis leur domicile. Quelle solution s’opère donc à eux dans ce cadre ? Les tiers lieux et autres espaces de travail décentralisés pourraient bien être un élément de réponse à cette question.

Ainsi, le renouveau de l’immeuble de bureau est sur toutes les lèvres. Le modèle actuel du bureau doit se renouveler et se réorganiser pour répondre à de nouveaux impératifs de sécurité et de flexibilité. Si celui-ci souffre d’un trouble identitaire, il reste toutefois un incontournable pour les employeurs comme leurs salariés. Mais tous deux sont-ils prêts à faire évoluer leurs habitudes sur le long terme ? Une récente étude de Savills publiée dans Business Immo révèle que 70% des décisionnaires envisagent de modifier l’organisation de leur entreprise tandis que 80% des collaborateurs désirent plus de flexibilité et de recours aux espaces de coworking, au travail à distance et au flex office.

Des données confirmées par la dernière enquête de Parella. Elle dévoile aussi que 76% des entreprises envisagent une évolution de leurs surfaces actuelles. Le travail décentralisé a semble-t-il encore de beaux jours devant lui !

Selon le portail spécialisé en coworking workin.spacela tendance est aussi au roulement de présence : moins de m2 pour autant de salariés en intégrant un planning de présence. Cette solution est de plus en plus prisée par les entreprises qui y voient des économies à long terme.

 

Des espaces de coworking adaptés aux besoins de flexibilité

Le coworking apparaît aujourd’hui comme une solution évidente. Il semble impossible de revenir au modèle du bureau traditionnel prédominant jusqu’avant la crise. Les entreprises ont pris conscience en effet, que ce soit pour des raisons économiques comme pour des raisons d’efficacité et de performance, de la pertinence du modèle du télétravail. La crise du coronavirus aura réussi à démontrer en effet que le travail n’est plus un espace mais une activité. Le lieu de celle-ci doit quant à lui répondre avec agilité aux besoins inhérents à cette activité : espaces de concentration, espaces de rencontres et d’échanges formels ou informels, espaces de réunion, espaces de réception…

Une diversité de configuration que seuls les espaces de coworking sont en capacité de proposer aujourd’hui.

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Si certains d’entre eux ont soufferts comme bon nombre de secteur durant la crise, d’autres en revanche affichent des signes positifs et de solides performances allant même jusqu’à envisager d’importantes expansions. C’est notamment le cas de Wojo qui vient de lancer trois nouvelles offres de services à disposition des entreprises pour « construire la semaine idéale de travail, en définissant le bon dosage entre trois types d’espaces, sur la base d’offres à la carte, ou sur abonnement » comme le précise Stéphane Bensimon, CIO de Wojo aux équipes de La Défense. A Lyon, c’est l’opérateur de coworking Covivio qui mise sur la montée en puissance du télétravail pour remplir la Tour Silex 2 et proposer une nouvelle offre de services inspirées des codes de l’hôtellerie.

Autre exemple, et non des moindres, l’opérateur Keeze vient de boucler une levée de fonds d’1 M€ dans le but d’accélérer son développement. Ainsi, il propose une nouvelle génération de tiers lieux pour les salariés des entreprises ; que ce soit pour du temps plein ou des besoins plus ponctuels.

La véritable question résidera demain dans la capacité que vont avoir les entreprises à proposer à leurs collaborateurs une offre complète de travail décentralisé, et à quel degré.  Mais gage que les espaces de coworking, renforcés de cette crise et bénéficiant d’une image renouvelée, risquent fort de nous proposer dans les années à venir de nouveaux modèles d’organisation du travail.

 

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