A l’occasion du lancement de son podcast entièrement dédié aux femmes expertes, Pitch & Talk, ce 8 mars pour la journée mondiale de la femme, voxfemina s’interroge. Quelle est la place des femmes dans les médias audiovisuels en 2022 ? Beaucoup s’accordent à dire que la mixité et une réelle parité sont aujourd’hui nécessaires et doivent être encouragées dans ce milieu. Mais est-ce suffisant ? Pour le savoir, l’association – créée pour promouvoir une représentation équilibrée et non stéréotypée des femmes dans les médias – a pris la parole le 22 février dernier, lors d’un webinaire. Les trois principales intervenantes étaient plus que légitimes, à savoir Valérie Tandeau de Marsac (Avocate et Docteur en sciences de gestion, spécialiste des entreprises familiales et Présidente de voxfemina), Mercedes Erra (Fondatrice et Présidente de BETC Groupe) ainsi que Carole Bienaimé Besse (Membre de l’Arcom). Toutes sont unanimes : si les progrès sont notables, il reste encore (beaucoup) de « chemin à parcourir ».
« Femme et médias : le compte n’y est pas (encore) ! »
Tels sont les propos tenus par Céline Calvez, députée LREM des Hauts-de-Seine et membre de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation, dans une tribune de septembre 2021. Et pour cause…
Une avancée majeure mais à nuancer
Comme chaque année, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) – devenu l’Arcom depuis le 1er janvier 2022 – a publié son rapport « La représentation des femmes à la télévision et à la radio ». Résultat ? Les chiffres sont plutôt encourageants : on note un certain progrès, une amélioration de la présence des femmes sur les antennes, surtout à la radio.
Ainsi, la part des femmes à l’antenne, tous supports confondus, se stabilise à 41% (contre 59% d’hommes). Sur les ondes radio comme sur les chaînes de télévision, on ne peut pas dire que les femmes soient sous-représentées. Notons que des médias privés, comme TF1, ont d’ailleurs impulsé des politiques volontaristes en matière salariale ou de présence à l’écran, dans ce sens. Pourtant, derrière ces chiffres en progression, la réalité est contrastée.
En effet, la présence des femmes est à la baisse aux horaires de grosse audience. Ainsi, le taux de présentatrices de télévision en prime time (21h-23h) passe de 42% à 29%. Les écarts de rémunération (15%) entre les hommes et les femmes sont toujours présents. Les temps de parole tout comme les thématiques ne sont pas les mêmes non plus. A présence égale, les femmes s’expriment toujours moins que les hommes, télévision et radio confondues.
Mercedes Erra en témoigne : lors d’une émission télévisée, elle était invitée en tant qu’experte avec Valérie Pécresse (Ministre de la Recherche et de l’Éducation à l’époque) pour s’exprimer sur un sujet lié aux universités. Pourtant, elles ne sont pas intervenues pendant une vingtaine de minutes. C’est seulement, quand elles se sont levées pour quitter le plateau, qu’on les a interrogées puis écoutées.
Le temps de parole des femmes à l’antenne, mesuré automatiquement par l’INA, est inférieur au taux de présence et est relativement stable par rapport à 2019 (36 %). Enfin, de fortes disparités sont à mentionner parmi ces femmes « visibles » à l’écran : 50 % de présentatrices, 38 % d’expertes et 33 % d’invitées politiques.
« Aujourd’hui, 60% des diplômés sont des femmes, plus de 70% des décisions d’achat sont faites par des femmes… Et pourtant, les médias continuent à interroger massivement (82%) des hommes quand ils ont recours à des experts ! » souligne voxfemina.
Politique, culture et médias, sport, business… Où sont-elles le mieux représentées ? Aday, éditeur de Tagaday, plateforme n°1 de services de veille médias, s’est penché sur la question, en publiant en 2021 son 8ème Observatoire de la parité dans la presse française.
Parmi les 1 000 personnalités médiatiques citées, 19,2% sont des femmes en 2020 (et de 18,9% sur les deux premiers mois de 2021). Les femmes de la catégorie Culture et Médias restent les mieux représentées (40%) suivies par les femmes politiques (34%). Les sportives s’en sortent mieux début 2021 vs. 2020 : 20% vs 12%. Quant aux femmes de la catégorie Business, elles peinent à s’imposer : on est passé de 1% à 2% entre 2020 et le début de l’année 2021. Au total, la gent féminine totalise 16% des citations globales enregistrées pour les 1 000 personnalités du classement.
Crise du Covid-19 : où sont les femmes ?
Il est important de souligner que la parité est presque atteinte pour les présentatrices et les journalistes. Toutefois, d’importants déséquilibres persistent, comme dans la catégorie des « experts ». Un phénomène qui s’est d’autant plus fait ressentir lors de la crise sanitaire.
#EgalitéFH : le @CSAudiovisuel lance une étude sur la place des femmes dans les médias audiovisuels pendant la crise du #COVID19 : https://t.co/A81Hz86XNP#FemmesDansLesMedias 📻📺 pic.twitter.com/CsuEd4hC88
— Arcom (@Arcom_fr) May 7, 2020
En effet, selon une étude du CSA, les femmes sont sous-représentées, quel que soit leur rôle, sauf pour celui de « témoin ». Cette notion renvoie aux personnes interrogées pour exprimer leurs ressentis vis-à-vis de la crise (mesures de confinement, école à la maison…). Parmi les témoignages des parents, 79 % sont des femmes contre seulement 21 % d’hommes.
De plus, les professionnelles sont moins sollicitées que leurs homologues masculins. Notons que selon l’INSEE, 46% des médecins généralistes et spécialistes sont des femmes. Elles représentent également 52 % des médecins hospitaliers selon le Centre national de gestion des praticiens hospitaliers. Or, elles ne représentent que 27 % des médecins interrogées dans les médias audiovisuels. Le constat est identique pour les pharmaciens. Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, les femmes représentaient 67% de la profession, en 2015 ; mais elles n’ont été que 40% à avoir été interrogées au sujet du Covid-19.
De la même manière, les professionnelles de santé ont été moins bien présentées que leurs confrères :
- Présentation complète (nom, prénom et fonction) : 58% d’hommes-42% de femmes
- Présentation partielle (nom sans fonction ou fonction sans nom) : 37% d’hommes-63% de femmes
- Pas de présentation : 34% d’hommes-66% de femmes
Enfin, la parole des expertes a été plutôt faible par rapport à celle des experts, lors de cette période de crise sanitaire : 20 % de femmes contre 80 % d’hommes. Néanmoins, cette faible proportion n’est pas sans lien avec la réalité du milieu médical, selon une tribune de 2018, publiée dans Le Monde. Par ailleurs, le taux d’expertes (toutes thématiques confondues) dans les programmes d’information n’est que de 16 % alors qu’il atteint 32 % dans les émissions spéciales, selon le CSA. Ainsi, le traitement de l’actualité « à chaud » aggrave cette tendance de sous-représentation des femmes. A l’inverse, les émissions évènementielles ou les traitements spécialisés dans une émission régulière permettent une meilleure prise en compte de la diversité des profils des intervenants.
Pour en savoir plus, télécharger l’étude complète publiée en Juin 2020, « La représentation des femmes dans les médias audiovisuels pendant l’épidémie de Covid-19 ».
Télécharger l’étude complète du CSA
Ces résultats sont-ils uniquement une question de chiffres ? Ou de légitimité ? De disponibilité ? De clichés ?
Des stéréotypes de genre qui persistent dans la tête des hommes et des femmes
Les dirigeants et les médias semblent propager un discours convenu : « on aimerait bien promouvoir les femmes, mais on ne trouve pas de candidates présentant le profil adéquat ! ». Les expertes seraient également plus difficiles à trouver et à mobiliser. De plus, les questions et leurs formulations diffèrent selon le sexe de l’interviewé, souligne Mercedes Erra lors du webinaire de voxfemina. « Quelle est votre routine du matin ? », « Comment vivez-vous le retour de votre congé maternité ? »… Des interrogations qui ne sont pas posées à leurs homologues masculins. Sans oublier les autres préjugés sexistes qui demeurent encore aujourd’hui. Selon, une récente étude portant sur la couverture médiatique des femmes en politique municipale, celles-ci sont encore jugées sur leur style vestimentaire et leurs traits émotionnels. Pire encore, leurs voix sont aussi critiquées. Typiquement, un cliché persiste : « la voix des femmes ne passe pas bien à la radio », elle serait trop aiguë ou trop douce.
Alors que les journalistes et animatrices de radio comme Sonia Mabrouck pour Europe 1, Apolline de Malherbe pour RMC, ou encore Anaïs Feuga et Léa Salamé pour France Inter sont bien la preuve du contraire. Chacune possède une certaine notoriété et informe une large audience. Typiquement, le 7/9 de Nicolas Demorand et Léa Salamé reste la matinale la plus écoutée de France, selon Médiamétrie, avec 4,28 millions d’auditeurs quotidiens. Pour ce qui est de la télévision, certaines femmes se démarquent également. Nous pouvons citer : Ophélie Meunier, Anne-Sophie Lapix, Elise Lucet, Laurence Ferrari, Anne-Claire Coudray, Caroline Roux et Ruth Elkrief. Notons que les informations télévisées de TF1 sont majoritairement présentées par des femmes, aujourd’hui. Certaines sont même devenues des figures emblématiques du petit écran, à l’instar d’Elise Lucet, dans Cash Investigation, dont les enquêtes passionnent 2,30 millions de Français. Tous ces exemples de personnalités médiatiques sont inspirants mais encore peu nombreux.
Un avis partagé par l’ISCPA – l’Institut Supérieur des Médias – qui propose notamment des formations de journalisme et de communication. En mai 2021, Ruth Elkrief était d’ailleurs l’invitée d’honneur du rendez-vous Jeudiscpa de ladite école, pour discuter de moult sujets dont la parité hommes femmes dans le journalisme. Pour rappel, cette experte de la politique qui a notamment animé le débat télévisé de l’élection présidentielle de 2017, est passée par BFM TV, TF1, LCI et RTL. Selon elle, « on vient de loin » et « les femmes ont pris le pouvoir dans le journalisme politique », c’est un fait. Cependant, plus on monte dans la hiérarchie, moins il y a de femmes. Un problème qui s’explique par une conception obsolète de ces métiers mais aussi car certaines renoncent volontairement à y postuler, elles s’autocensurent. « Elles ne se voient pas elles-mêmes à la tête des médias ».
Ainsi, le syndrome de l’imposteur est encore très présent dans la tête des femmes. Elles ont tendance à se sous-estimer, à se rabaisser, à penser qu’elles manquent de préparation ou de temps. Comment y remédier ? Comment faire évoluer les mentalités ? Si les quotas ont évidemment des effets positifs – ils sont efficaces pour atteindre la parité numérique, par exemple – ils n’ont pas d’effets « miracles » sur les comportements ou encore sur la condition des femmes situées en bas des hiérarchies de pouvoir. Alors que la pédagogie, oui.
Quelles sont les perspectives ?
Égalité, parité et inclusivité, tels sont les objectifs de notre temps. Pour les atteindre, plusieurs préconisations sont formulées.
Donner de la visibilité
Comment augmenter la visibilité collective des femmes expertes dans le milieu professionnel et la sphère publique ? De quelles façons peut-on les faire entendre, les rendre plus audibles ? Comment susciter des vocations et inspirer les plus jeunes ? En faisant émerger des modèles féminins reconnus, bien sûr. Après tout, « vous ne pouvez pas être ce que vous ne voyez pas », a déclaré la célèbre actrice américaine Marie Wilson, à propos du leadership des femmes.
Mission que se donne notamment voxfemina. A ce titre, l’association est à l’origine du concours Femmes en vue, qui identifie et met en avant les femmes expertes. « En identifiant et présentant aux médias des femmes crédibles comme experts, nous contribuons à l’évolution de notre monde vers un meilleur équilibre hommes femmes et nous mettons en lumière des modèles féminins qui contredisent les stéréotypes traditionnels et autres croyances auto-limitatives », pouvons-nous lire sur le site. Ce concours se tient en partenariat avec TF1 Initiatives, TF1 Events, France Médias Monde et La Tribune. Ainsi, 24 lauréates sont choisies selon 5 critères :
- Qualité du selfie, du pitch, ainsi que du contenu technique des publications ou contributions mises en avant par la candidate (tant au niveau du fond que de la forme)
- Intérêt des expertises mises en avant pour les médias
- Niveau de visibilité de la candidate sur les réseaux sociaux et Internet
- Niveau d’expérience professionnelle (en principe, 8 ans minimum sauf notoriété ou dynamisme exceptionnel, liés, notamment, à une publication) ou une création attestant du niveau d’expertise de la candidate (notamment d’entreprise ou de projet dans le domaine associatif ou sociétal)
- Reconnaissance par le milieu professionnel
Dans un autre style, plusieurs opérations existent pour inciter les médias audiovisuels à proposer sur leurs antennes plus de programmes féminins, notamment autour du sport. Typiquement, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (l’Arcom) et le ministère des Sports se sont associés dans le cadre de l’opération annuelle de sensibilisation « Sport Féminin Toujours », du 14 au 20 février dernier. L’idée ? Encourager les médias à proposer plus de retransmissions, d’émissions et d’interviews consacrées au sport féminin. A travers cette campagne, l’Arcom et le ministère comptent bien :
- Ancrer la pratique féminine dans les usages
- Promouvoir une représentation paritaire
- Poser la question de l’égalité et de la mixité femmes hommes de certaines épreuves
- Encourager la pratique sportive auprès de toutes et tous, quel que soit l’âge.
L’Arcom partage également les chiffres suivants, à ce sujet :
- Entre 2017 et 2022, le top 20 des meilleures audiences de compétitions féminines se partage entre 14 matchs de football, 3 matchs de handball et 3 matchs de rugby. Les audiences sont comprises entre 2,2 et 10,7 millions de téléspectateurs.
- Le taux de femmes journalistes-chroniqueuses a progressé : on est passé de 9% en 2019 à 18% en 2020.
- Le taux de femmes autres intervenantes des émissions de plateaux a progressé entre 2018 (15%) et 2020 (23%).
Plusieurs autres initiatives visent à promouvoir la parole et la place des femmes dans les médias, en luttant contre les déséquilibres. Parmi elles, nous pouvons citer le programme « Expert Woman » (« Femme Experte ») de la BBC, ou encore le réseau Women on TV (ou les Femmes à la télévision).
Construire un réseau
Des réseaux professionnels de femmes se déploient dans presque tous les secteurs de l’économie, sous l’impulsion des marques (comme Mercedes-Benz et son programme d’accompagnement, de mentoring et de réseautage comme « La Ligne Droite »), des organisations, des écoles ou des femmes elles-mêmes. Les médias n’échappent pas à la règle. Et pour cause ! Pour percer, mieux vaut être bien entouré. Les différents collectifs permettent aux participantes de se rencontrer, d’échanger dans un cadre chaleureux et bienveillant, de partager leurs difficultés et leurs conseils, de se questionner, de s’entraider et ainsi de faire progresser leur carrière.
Typiquement, il existe un réseau mondial composé d’environ 14 000 membres, intitulé WIFTI (Women in Film & Television International). Celui-ci offre la possibilité de connecter les femmes travaillant dans tous les domaines des médias : cinéma, TV, radio ou numérique et de mener des actions communes. A une toute autre échelle, il existe l’association médiaClub’Elles qui propose régulièrement des rencontres, des débats, des soirées et des ateliers, dans un esprit de sororité, afin d’améliorer la représentation des femmes dans les secteurs de la TV, du cinéma, de la radio, de la musique et des nouveaux médias. Dans le même genre, nous avons l’association Prenons la une qui lutte pour une juste représentation dans les médias et l’égalité professionnelle dans la rédaction. Enfin, dans une autre mesure, plusieurs communautés féminines gagnent du terrain sur les réseaux sociaux, dont Instagram et LinkedIn. Ces pages sont une occasion de partager des conseils et de se soutenir, tout en restant connecté.
Les écoles de journalisme et de communication ont également un rôle à jouer. Isabelle Dumas, directrice de l’ISCPA Lyon, insiste sur l’importance de se créer un réseau pendant ses études et précise comment l’ISCPA accompagne les étudiants dans ce sens :
« Développer son réseau, pour un étudiant, est essentiel pour connaître son environnement professionnel et se créer des opportunités de business, de collaboration, d’embauche… A l’ISCPA, la création de son réseau commence dès le premier jour et se développera tout au long de la formation et bien sûr à la sortie. Pour accompagner nos étudiants, nous leur proposons notamment : 2 semaines de visites des médias, agences et services communication d’entreprises ; un corps professoral composé de 90% de professionnels ; des missions en entreprise sous forme de stage ou d’alternance ; des adhésions à des Clubs professionnels ; plusieurs rencontres avec des diplômés de l’ISCPA ; différents ateliers pour développer leur présence sur les réseaux sociaux. Quelques-uns de nos conseils : entretenir des relations privilégiées avec les intervenants professionnels qu’ils côtoient en cours ; être en veille et interagir sur les réseaux sociaux pour se donner de la visibilité et être réactif ; maintenir des liens avec les maîtres de stage ou d’apprentissage. Et puis bien sûr d’oser et de privilégier les rencontres réelles. »
Réinventer le leadership
Comment lever les freins qui pourraient subsister à toute évolution de carrière dans les médias ? Face aux interrogations liées à la parité et à l’égalité au travail, une nouvelle répartition des rôles semble se développer. Au-delà du management, le sujet de leadership a aussi le vent en poupe. On parle d’ailleurs beaucoup de « leadership au féminin ». Mais de quoi s’agit-il ? Plus qu’une position hiérarchique, un leader est charismatique, inspirant et porteur d’ambitions collectives. En ce sens, il influe le comportement des autres et peut faire bouger les lignes. S’il n’est pas récent, le leadership féminin est aujourd’hui plus valorisé car « plus humain ». Sans tomber dans les stéréotypes, on attribue aux femmes des qualités comme l’empathie, la bienveillance, l’écoute, la créativité ou encore la volonté de fédérer.
Lors du webinaire « Place des femmes dans les médias : état des lieux et perspectives ? » de voxfemina, il n’était pas question de choisir entre le penchant masculin du leadership ou son homologue féminin. Les différentes intervenantes ont plutôt proposé de le réinventer, de trouver le juste milieu pour faire avancer la société « dans la bonne direction » – autrement dit vers l’égalité. Les femmes comme les hommes peuvent changer. Cela aura sans aucun doute une répercussion sur les contenus médiatiques : ils seront « plus intelligents » avec des femmes plus averties et des hommes plus calmes. Tels sont les propos tenus lors dudit webinaire.
Informer et former
Les initiatives pour informer, inspirer et motiver les femmes sont de plus en plus nombreuses. A titre d’exemple, nous pouvons évoquer Voxe.org qui, à travers une newsletter, partage une dose d’actualité quotidienne à sa communauté, mais aussi des conseils et des tutos pour mieux gérer sa vie professionnelle. L’objectif ? « Armer » les femmes pour qu’elles osent ! Un projet qui fait sens à une époque où les jeunes générations n’ont jamais été aussi éduquées, engagées, proches de l’égalité et qui ont envie d’avancer.
Notons que l’égalité et la parité dans les médias se promeuvent également dès les études ! A titre d’exemple, de plus en plus de modules émergent dans les écoles de journalisme pour lutter contre les stéréotypes et les préjugés sexistes.
Christine Moisson, directrice de l’ISCPA Toulouse, nous donne son avis sur ce sujet primordial et nous indique les actions de l’ISCPA en matière de prévention. « Les violences sexistes et sexuelles n’épargnent ni l’enseignement supérieur ni les métiers auxquels nous formons nos étudiants. Il est de notre responsabilité de les prévenir et d’y répondre sans équivoque. Néanmoins, la complexité réside dans le fait d’agir auprès de tous les publics, étudiants, personnel administratif et pédagogique, et dans tous les contextes, cours, amphis, entretiens, stages, soirées. Pour cela, l’ISCPA multiplie les initiatives : cours ou conférences dédiés, intervention d’associations spécifiques (Prenons la Une, Les lionnes, CIDFF…) , messages d’information et campagnes de sensibilisation, personnel formé, intervenants identifiés. Il est essentiel que nos étudiants sachent qu’ils ou elles peuvent trouver un interlocuteur de confiance, disponible et à leur écoute. »
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