Il semblerait que le monde de l’intelligence artificielle se tourne doucement vers celui de la publicité. En effet, OpenIA envisagerait d’intégrer des pubs dans ses réponses ChatGPT, pour mieux rentabiliser ses innovations. Quid de l’expérience utilisateur dans ce cas ?
Une stratégie de monétisation long terme
ChatGPT a actuellement recours à deux méthodes lui permettant de générer des revenus. L’abonnement premium de la plateforme, à 20 dollars par mois, ainsi que les frais d’utilisation des API. Si ces deux méthodes devraient générer 3,7 milliards de dollars de revenus en 2024 et 11,7 milliards de dollars pour 2025, la technologie OpenAI coûte une fortune à développer et nécessite d’autres sources de financements.
C’est donc pour cela que Sarah Friar, CFO d’Open AI (Chief Financial Officer) réfléchit à intégrer la publicité au sein de ChatGPT. Entourée d’une équipe composée de Kevin Weil, passé par X et Instagram, ainsi que Shivakumar Venkataram, ancien responsable de la publicité chez Google, Sarah Friar a cependant annoncé qu’ils réfléchissent actuellement au moment et à l’endroit opportun où l’intégrer.
Un juste équilibre à trouver
En effet, si l’entrée de la publicité semble inévitable sur le long-terme, elle questionne cependant sur l’objectivité de ChatGPT face aux questions que l’on pourrait lui poser. La publicité n’influencerait elle pas ses réponses ? Sam Altman, PDG d’OpenAI a précisé que l’entrée de la publicité serait « un derniers recours ». Selon lui, l’association entre les deux lui semble « particulièrement troublante » et nécessite d’être pensée à deux fois.
Pour le moment, OpenAI compense les coûts astronomiques de développement de ses modèles IA grâce à ses levées de fonds. Dernière en date, celle d’octobre 2024, où 6,6 milliards de dollars ont été levés, pour une valorisation à 150 milliards de dollars.
Si cela suffit pour le moment à absorber ces dépenses faramineuses, il semblerait cependant que la plateforme tende progressivement vers un modèle lucratif. Un choix périlleux mais inévitable pour que la start-up garde sa place d’acteur majeur dans le monde de l’intelligence artificielle.