Mark Zuckerberg et la course à l’IA : Meta mise gros sur le recrutement

Par Maxime Coffinet

3 juillet 2025

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Mark Zuckerberg a lancé une offensive de recrutement sans précédent pour rattraper son retard dans la course à l’intelligence artificielle. Le PDG de Meta s’est personnellement impliqué dans le recrutement d’une équipe secrète baptisée “superintelligence group”, avec l’objectif audacieux de dépasser les autres géants technologiques dans le développement de l’AGI (intelligence artificielle générale).

Cette initiative stratégique répond à une frustration croissante du dirigeant face aux performances de Meta dans le domaine de l’IA, particulièrement face à la concurrence d’OpenAI et Google. Fin juin 2025, Meta a officiellement annoncé la création de Meta Superintelligence Labs, marquant une nouvelle étape dans cette bataille technologique.

Crédit photo : Facebook / Mark Zuckerberg

 

Une guerre des talents aux montants astronomiques

L’approche de Zuckerberg se distingue par l’ampleur des moyens déployés. Le PDG dirige personnellement le recrutement d’une équipe d’environ 50 personnes et a même réorganisé les bureaux de Meta pour que les nouvelles recrues siègent près de lui. Cette proximité physique illustre l’importance stratégique accordée à ce projet.

Les montants proposés défient toute logique économique traditionnelle. Certains candidats se sont vus offrir des primes de signature de 25 à 100 millions de dollars, avec des compensations totales qui peuvent atteindre ou dépasser ce montant chaque année. Sam Altman, PDG d’OpenAI, a confirmé que Meta recrutait activement ses chercheurs en IA avec des bonus à la signature pouvant atteindre 100 millions de dollars.


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Des recrutements stratégiques qui font du bruit

Meta a réussi à attirer des figures emblématiques du secteur. L’entreprise a notamment recruté Alexandr Wang, PDG de Scale AI, et Nat Friedman, ancien PDG de GitHub, pour diriger l’équipe de superintelligence. Plus récemment, Meta a débauché trois chercheurs de haut niveau d’OpenAI : Lucas Beyer, Alexander Kolesnikov et Xiaohua Zhai, intensifiant la guerre mondiale des talents en IA.

Cette stratégie de recrutement agressif s’inscrit dans un investissement plus large, qui fait suite notamment à l’échec du lancement de Llama 4 en avril dernier. Mark Zuckerberg a mis sur la table près de 15 milliards de dollars pour attirer Alexandr Wang et une partie de ses équipes, démontrant l’ampleur des ressources que Meta est prête à mobiliser.

L’enjeu dépasse le simple recrutement : il s’agit pour Meta de ne pas être distancé dans une course technologique qui pourrait redéfinir l’avenir de l’informatique. L’objectif est de développer une “intelligence artificielle générale” (AGI), soit des machines capables d’égaler ou de surpasser les capacités humaines. Cette bataille du recrutement révèle les tensions croissantes entre les géants technologiques, chacun cherchant à s’assurer les meilleurs talents pour dominer l’ère de l’IA.

Face à cette escalade, les autres acteurs du secteur réagissent en ajustant leurs propres stratégies de rétention et de recrutement, alimentant une spirale inflationniste qui transforme fondamentalement le marché du travail dans l’intelligence artificielle.

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