A l’approche des fêtes de fin d’année, les Français sont plus généreux qu’à l’accoutumée. C’est ce que révèle une étude menée par France Générosité en 2014. C’est pourquoi les associations lancent des « campagnes de dons de vacances ». Avec, pour conséquence, une véritable saturation des appels aux dons sur les médias – notamment en période de Téléthon.
Mais pourquoi décidez-vous de donner à une cause plutôt qu’une autre ? Selon une étude de la St. Louis Olin Business School de l’Université de Washington, il existerai une « prime à la beauté« .
« Les donateurs favorisent souvent les belles personnes, même si ce sont les moins nécessiteuses », explique Cynthia Cryder, co-directrice de l’étude.
La girafe plutôt que le pingouin
Avec ses co-auteurs (Simona Botti, professeur de marketing à la London Business School et Yvetta Simonyan, de l’Université de Birmingham), elle a présenté à un vaste panel de milliers de participants, des photos de personnes demandant de l’aide et observé leurs réactions. Dans la majorité des cas, la beauté a prévalu sur leurs décisions.
« Il semble y avoir une préférence systématique pour la beauté », déclare Cryder. Par exemple, une forte propension du panel a choisi de parrainer une girafe plutôt qu’un pingouin (jugé moins beau), bien qu’ils sachent que le pingouin soit plus gravement menacé. « Si vous demandez aux gens de prendre des décisions rapides basées sur l’intuition, une préférence pour le beau émerge ».
Cependant, lorsque les donateurs prenaient le temps de la réflexion, ils modifiaient leur décision : les plus nécessiteux devenaient leur priorité.
Les chercheurs conseillent donc aux organismes caritatifs de mettre en valeur leurs causes en les rendant « les plus esthétiques et agréables possibles ».