Face à la montée en puissance des plateformes de streaming et aux discussions soulevant la question de la chronologie des médias, Canal+ vient d’annoncer un nouvel accord avec le cinéma français. La chaîne s’engage à investir 480 millions d’euros dans la production cinématographique française jusqu’en 2027.
Un engagement important, mais revu à la baisse
Longtemps considérés comme le premier soutien du cinéma français, les investissements annuels de Canal+ les années précédentes s’élevaient à 220 millions d’euros. La chaîne vient tout juste d’annoncer que les 480 millions d’euros dédiés au cinéma français seront échelonnés jusqu’en 2027, faisant tomber la moyenne annuelle à 160 millions d’euros. Une réduction notable, qui pourrait impacter certains projets, mais assure à Canal+ sa place de premier financeur du cinéma français.
Cet accord assure tout de même à la chaîne de conserver une diffusion des films six mois après leur sortie en salles. Le gage d’un contenu attractif pour les fidèles de Canal+ et les passionnés du cinéma. Un atout également majeur face à une concurrence qui s’est intensifiée ces dernières années.

Disney+ et Netflix dans la course
La pression des plateformes de streaming se fait de plus en plus sentir. Disney+ a récemment négocié un accord lui permettant de diffuser des films français neuf mois après leur sortie, moyennant un investissement de 35 millions d’euros par an. Quant à Netflix, la plateforme n’est pas à court d’idées de productions originales qui séduisent le public et les acteurs du secteur.
Dans ce contexte, Canal+ tente donc de préserver son rôle clé dans le financement du cinéma, tout en ajustant ses dépenses. « Le cinéma est la première motivation de l’abonnement à Canal+ » précise le groupe.
Ainsi, si Canal+ reste un partenaire clé du 7ᵉ art en France, l’influence des géants du streaming tend à redistribuer les cartes. Cet accord suffira-t-il à maintenir Canal+ au centre du paysage audiovisuel français face à des plateformes de streaming toujours plus puissantes ?