Certains masques sont plus difficiles à faire tomber que d’autres… Tel est le message porté par l’association ANAIS, engagée contre les violences conjugales en Roumanie. Pour sensibiliser le grand public à cette « pandémie cachée », celle-ci dévoile une campagne forte et choc, dans laquelle une main à la bouche devient une métaphore de l’emprise de la violence domestique, un masque des secrets.
Une autre pandémie perdure : celle des violences conjugales
En Roumanie, la Journée internationale des droits des femmes, soit le 8 mars dernier, a aussi rimé avec assouplissement des restrictions sanitaires par le gouvernement. Le changement le plus marquant ? Le port du masque n’est plus obligatoire depuis. Pourtant, pour ANAIS, « il reste des masques ». Et pour le faire savoir, l’association a fait confiance à l’agence de publicité Cheil Romania.
« L’autre pandémie n’est pas encore partie », a déclaré ladite agence. « Celle des violences domestiques se poursuivra malheureusement sous diverses formes, de la violence physique à la violence psychologique, de la violence économique à la violence cybernétique, de la violence sociale à la violence sexuelle.«
Ainsi, la campagne illustre – à travers des affiches inquiétantes et une vidéo poignante et authentique – des expériences réelles de femmes battues et assistées par ANAIS. Elles racontent notamment l’interdiction d’utiliser leur argent, de sortir ou de pratiquer leur religion, mais surtout elles illustrent un contrôle permanent du partenaire.
En plus d’alerter les publics sur les violences qui sévissent dans certains foyers, ANAIS espère que la campagne générera des dons pour mieux accompagner les victimes d’un point de vue juridique et psychologique.