L’application alimentaire qui scanne vos produits franchit une nouvelle étape dans la course aux aliments controversés. Yuka vient en effet de développer un outil permettant de contacter en un clic les industriels dont les produits contiennent des additifs à risque.
Name and Shame
Célèbre pour scanner tous les produits alimentaires et indiquer à chacun la composition de ces derniers, Yuka opte aujourd’hui pour une politique « name and shame » vis-à-vis des marques. Il est désormais possible d’afficher publiquement les industriels qui abusent de ces additifs à risque et de les interpeller directement via un mail. Julie Chapon, co-fondatrice de Yuka, compte sur les 22 millions de Français pour pointer du doigt ces industries et leurs déboires.
Par mail ou via un post sur X, Yuka a pensé à tout. S’il vous arrive de scanner un produit dont la composition est à risque, vous avez désormais la possibilité de cliquer sur « Interpeller la marque » et vous aurez à votre disposition un mail rédigé et prêt à être envoyé. Il est également possible d’épingler la marque sur X (la place publique donc) et de lever le voile sur ceux qui abusent de ces additifs controversés. « Les choses n’évoluent pas assez vite et de nombreuses marques tardent à supprimer ces substances problématiques » explique Julie Chapon.
#BalanceTonAdditif avec Yuka 📣 Grâce à notre nouvelle fonctionnalité, interpellez les marques et exigez le retrait des additifs à risque dans leurs produits !
Ensemble, faisons de la santé une priorité ✊ pic.twitter.com/bASQn7fJjg— Yuka (@YukaApp) November 19, 2024
Des grandes marques sur la liste
Yuka recense 55 additifs à risque et 15 000 produits sont concernés en France. Signalés par une épingle rouge sur l’application, Yuka construit sa notation à l’aide trois critères : la qualité nutritionnelle, la présence d’additifs et la dimension biologique. Pour discerner les additifs, la plateforme prend en compte les avis de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), de l’ANSES (Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et du CIRC (Centre international de Recherche sur le Cancer).
On se souvient du cas des charcuteries et des nitrites, pour lequel Yuka avait mis en place une pétition demandant l’interdiction de leurs usages, mettant sur le devant de la table les marques et leurs pratiques. Il est certain donc que certaines d’entre elles ne tarderont pas à répliquer face à une telle prise de position de la part de Yuka, mais à quel prix ? Dans l’affaire des nitrites, c’est finalement à Yuka que la justice avait donné raison, laissant entendre que les allégations de l’application s’inscrivent dans le cadre d’un sujet d’intérêt général.
Le hashtag #BalanceTonAdditif risque donc de faire du bruit et de nombreuses grandes marques sont visées : Herta, Lu, Mentos et Danone semblent déjà avoir les oreilles qui sifflent. Affaire à suivre !