Ayant déjà fait parler d’elle pour être « l’application préférée des djihadistes », Telegram fait à nouveau du bruit en étant interdite en Russie.
Telegram est une application de messagerie créée en 2013 en russie. Elle est très connue, et également très utilisée (plus de 100 millions d’utilisateurs ans le monde) pour être très sécurisée : les messages sont chiffrés et donc visibles uniquement par l’expéditeur et le destinataire. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle est très prisée par les politiques, mais aussi les terroristes.
Son fondateur, Parel Durov, avait déjà créé un réseau social dont le gouvernement russe s’était emparé en le rachetant et donc en prenant le plein contrôle. Avec Telegram, c’est un peu différent : les services russes de sécurité (FSB) ont ordonné à P.Durov de donner les clés permettant de déchiffrer les messages codés, ce que le fondateur a bien sûr refusé. Ce dernier affirme que les droits humains liés à la vie privée ne sont pas à vendre.
Le verdict est sans appel : vendredi 13 avril, Telegram est inscrit sur la liste noire des réseaux de Russie, aux côtés de Dailymotion ou encore LinkedIn.
LIRE AUSSI : Facebook modifie ses conditions d’utilisation
Ce blocus est encore une fois, de la part de la Russie, une entrave à la liberté d’expression, qui a fait réagir Amnesty International. L’argument de la justice russe pour interdire l’utilisation tant qu’elle n’obtient pas la possibilité de décrypter les messages, est le risque de terrorisme et d’extrémisme passant par l’application.
La suspension de Telegram en Russie semble ne pas effrayer ses utilisateurs, qui, selon un sondage, sont 82% à affirmer contourner le blocus, en partie grâce aux serveurs relais.
Le bras de fer semble ne pas encore être gagné par le gouvernement russe, affaire à suivre …