La pandémie a-t-elle changé les codes de la recherche organique ?

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Le Web évolue sans cesse : c’est une réalité absolue. Mais ces deux dernières années, l’évolution de l’écosystème numérique a été plus marquée, voire plus rapide. La pandémie a en effet changé les codes de la recherche organique, tout comme elle en a consolidé certains et en a supprimé d’autres. Cela impose aux spécialistes du marketing, indépendamment du secteur dans lesquels ils opèrent, de comprendre ces changements puis de s’y adapter.

Quelles sont alors les nouvelles tendances de recherche organique ayant vu le jour avec la pandémie ? Celles qui existaient auparavant sont-elles toujours valables ? Serions-nous amenés à marier les tendances prépandémie et post-pandémie ? Nous nous basons sur un rapport publié par Semrush, pour décrypter les nouvelles pratiques.

 

Quelle est la situation du Web en 2021 ?

Plus de sites, mais moins de pages !

Le Covid-19 a influé considérablement sur la présence en ligne (un gain d’intérêt évident). En clair, il y a eu une augmentation très importante du nombre de nouveaux sites et d’URLs. Les chiffres sont parlants : 3,4 millions de nouveaux domaines par marché ont vu le jour en 2021, ce qui laisse apprécier une augmentation de 24,1 % par rapport à l’année précédente.

Le graphique ci-après met en évidence le nombre de domaines nouvellement classés en glissement annuel, par région.

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Crédit Photo : Semrush

 

Cette augmentation n’est toutefois pas concluante. Pour cause, il y a eu une baisse de 7,4 % quant aux nouvelles pages créées en 2021 en comparaison avec l’année 2020. Seule exception pour les États-Unis qui n’ont connu aucune baisse.

Le graphique ci-dessous met en évidence le nombre d’URL nouvellement classées en glissement annuel, par région.

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Crédit Photo : Semrush

 

Pandémie et recherche organique : l’évolution du trafic

Là encore, les États-Unis se distinguent par des statistiques particulières. Un nombre de visites (depuis un ordinateur) deux fois plus supérieur à la moyenne a en effet été enregistré au cours du mois d’octobre 2021 : soit 616 visites. À noter que le trafic moyen par domaine en France s’estimait à 252 au cours du même mois.

Autre donnée qui peut s’avérer surprenante : le trafic sur ordinateur s’est vu augmenter au cours de 2020 et de 2021 tandis que le trafic mobile a connu une diminution de 9 %. Ce taux a été fixé sur la base d’une analyse des 100 000 premiers sites.

Par ailleurs, tous les secteurs d’activité ont connu une augmentation nette du trafic organique entre 2020 et 2021. Le secteur de l’éducation est la seule exception : son trafic organique a baissé avec la reprise des études en présentiel.

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Crédit Photo : Semrush

 

Comportement des utilisateurs

Les données précitées sont en partie associées au comportement des utilisateurs qui a influé sur la recherche organique avec la pandémie. Le taux de rebond a notamment connu une baisse de 3 % en 2021. De même, le temps que les internautes passent sur un site internet n’a pas connu pas d’importants changements, et ce, pour tous les secteurs d’activité excepté celui des services financiers. Le temps passé pour ce dernier secteur a baissé d’environ 1 minute en 2021.

Pour information, les pages créées par les secteurs suivants ont été les moins visitées et ont enregistré les taux de rebond les plus élevés :

  • Loisirs,
  • Médias en ligne,
  • Édition.

Quant aux secteurs dont les pages ont été les plus visitées avec les taux de rebond les plus bas, l’on trouve :

  • Habillement / mode,
  • Enseignement supérieur,
  • Logistique / approvisionnement.

 

Types de recherche en 2021

Avec un taux de 61,2 %, la catégorie des mots-clés informationnels a devancé les autres catégories : à savoir les mots-clés navigationnels, commerciaux et transactionnels. Par conséquent, la catégorie à intention informationnelle a permis de générer presque la moitié du volume de recherche global. L’utilisation d’internet pour se renseigner et s’informer semblerait alors faire partie intégrante de la vie des gens.

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Crédit Photo : Semrush

Attention cependant, ce sont les mots-clés navigationnels qui ont enregistré le volume de recherche par mot-clé le plus important. C’est assez compréhensible, un internaute peut être amené à taper « connexion Société Générale », par exemple, plusieurs fois à longueur de journée.

Par ailleurs, les données suivantes doivent être connues pour pouvoir cibler une bonne stratégie de référencement :

  • Les requêtes de 3 à 5 mots sont celles qui dominent, mais génèrent moins de recherche par mot-clé en comparaison avec les requêtes courtes,
  • Les requêtes de 1 à 2 mots génèrent le plus de recherches par mot-clé,
  • Les annonces que Google affiche portent principalement sur des requêtes de 3 à 5 mots.
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Crédit Photo : Semrush

 

Qu’en est-il de Google ?

En matière d’algorithme, il semblerait que le classement en 2021 ait été plus stable par rapport à l’année 2020. Néanmoins, il est à noter que la première mentionnée a connu une volatilité de classement légèrement plus importante en comparaison avec l’année 2020. Cela serait en partie dû aux mises à jour de l’algorithme de Google.

Concernant la SERP (Search Engine Result Page), certains changements sont à connaître :

  • Les annonces Google Shopping et de recherche se sont moins affichées en 2021, et ce, indépendamment de l’appareil. Seule exception pour les annonces apparaissant au bas de la SERP 1, qui s’affichent plus fréquemment sur mobile.
  • Les featured Snippets ont connu une apparition légèrement moins fréquente sur ordinateur, mais plus fréquente sur mobile. Mais de manière plus globale, cette fonctionnalité a tendance à se décliner.
  • La fonctionnalité Autres questions posées et Réponses immédiates ont gagné en importance, avec une croissance considérable.
  • Les Fiches locales ont été plus présentes sur mobile que sur ordinateur.
  • Les Fiches info n’ont perdu ni en efficacité, ni en utilité, ni en fréquence d’apparition : elles occupaient 25 % des SERPs aussi bien sur ordinateur que sur mobile.
  • La SERP a tendance à devenir plus visuelle, mais tout en réduisant les champs Images. Les niveaux d’affichage des vidéos ont également augmenté aussi bien sur ordinateur que sur mobile.
  • Les balises Titles des sites n’étaient utilisées par Google que dans 37,9 % des cas en octobre 2021, bien que 80 % de similarité ait été observée dans les cas où Google n’utilisait pas le Title exact d’une page.

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L’e-commerce en 2021

En 2021, le marché de l’e-commerce a connu une très légère diminution quant à son trafic organique pendant l’été 2021. Cela s’expliquerait par le retour progressif à la vie normale au cours de cette période, les achats en magasin physique ayant refait surface.

À noter que le géant Amazon a connu une baisse de trafic plus significative que l’ensemble des autres plateformes / sites d’e-commerce. A l’inverse, le marché des entreprises françaises connaît une croissance significative (17% pour La Redoute, par exemple).

Notons qu’Amazon n’est pas le seul à perdre des parts de marché. En effet, d’autres géants de l’e-commerce international, comme E-Bay, ont également subi cette perte.

 

Le référencement local

En matière de business local, il y a eu un certain intérêt particulier pour les :

  • Entrepreneurs,
  • Prestataires de soins de santé et de médicament,
  • Services juridiques,
  • Commerces pour la maison et le jardin,
  • Services aux entreprises.

En effet, et d’après les données recueillies, il semblerait que les attributs utilisés par les entreprises dans les Fiches Locales occupent une place prépondérante. Par conséquent, il serait intéressant de miser sur des attributs relatifs à votre secteur d’activité pour que votre référencement local ne se dégrade pas à cause de la concurrence.

Télécharger le rapport complet de Semrush

 

Que faut-il retenir pour un site à succès en 2022 ?

S’il est vrai que le Covid-19 a accéléré l’évolution du marketing numérique, les campagnes vaccinales en ont redéfini une nouvelle voie d’avancement. Certes, la présence en ligne est toujours valorisée : de nouveaux sites internet continuent de fleurir sur le Web. En revanche, la cadence serait loin d’être la même qu’au plus fort de la pandémie.

Quoi qu’il en soit, et pour toute stratégie de type organique, il est très important de prendre en considération le nouveau contexte. En effet, difficile de prévoir un retour du paysage organique à son état normal avant la pandémie. Les nouvelles normes du marché organique qui s’appliqueront en 2022 et dans les années à venir ne sont pas claires, que cela concerne le référencement local, national ou international.

En définitive, le mieux serait de suivre de près l’évolution des tendances et de prendre le temps d’étudier toute future stratégie de marketing digital. Tout site internet est en effet unique, et toute activité l’est aussi. Ne vous contentez pas des conclusions dictées par les études et les rapports, mais combinez-les avec des analyses minutieuses de votre propre plateforme. De cette manière, vous saurez comprendre et anticiper les changements induits en matière de recherche organique après la pandémie.

 

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