Marco Martalar, sculpteur italien, décide d’extraire la beauté de la laideur. Il réalise alors une sculpture de dragon à partir de plusieurs arbres détruits. Ceux-ci étaient tout ce qu’a laissé la tempête qui avait frappé le nord de l’Italie, en 2018.
L’art au cœur du drame
La tempête, dénommée Vaia, avait précisément touché la région Trentin-Haut-Adige. On parlait de plus de 18 000 arbres détruits. En cause, les vents violents dont la vitesse a été estimée à 160 km/h.
Marco Martalar a dû subir de plein fouet les conséquences dramatiques de cette catastrophe naturelle. Il a été isolé et privé d’eau et d’électricité.
Envahi d’une profonde amertume en voyant l’étendue des ravages, le sculpteur a pensé à un projet pour exploiter le bois détruit. Résultat ? Le dragon Vaia.
Un dragon aux mille et une histoires
30 jours ont été suffisants pour que Marco finalise sa sculpture somptueuse abritée par la montagne Alpe Cimbra, à Lavarone. Avec ses six mètres de haut et ses sept mètres de long, Dragon Vaia donne l’impression d’être le gardien invincible de l’horizon. Les 2 000 pièces de bois qui le composent rappelleront à jamais la force de la nature, mais aussi la vulnérabilité de celle-ci.
Étant le plus grand dragon en bois d’Europe, cette œuvre du sculpteur italien rend hommage aussi bien à la population qu’à la région elle-même. Cette sculpture de dragon symboliserait, à l’image des sculptures sur les mines de crayons réalisées par Salavat Fidai, la citation : la joie est en tout, il s’agit de savoir l’extraire.