Sélim Niederhoffer, copywriter et formateur reconnu, a tout récemment enrichi sa collection d’ouvrages dédiés à l’art du copywriting avec son dernier livre, Les Mots Magiques, publié fin 2024 aux éditions Eyrolles.
Après le succès du Guide du copywriting, ce nouvel ouvrage complète la boîte à outils de toutes celles et ceux qui écrivent pour vendre ! Que contient-t-il ? À qui est-il adressé ? On vous en dit plus à son sujet, avec, en prime, une interview inédite de l’auteur !
50 mots magiques pour décupler l’impact de votre contenu
De nombreux professionnels connaissent cette frustration : malgré des heures de travail, le contenu reste discret, voire inaperçu. Peu de lectures, des publications à peine remarquées, une newsletter qui stagne, et des ventes qui peinent à décoller… Et si cela appartenait au passé ? Sélim Niederhoffer dévoile LES mots magiques pour créer du contenu attractif. Et oui, les mots peuvent faire toute la différence. Mais pas n’importe lesquels ! Ainsi, son nouvel ouvrage recense les 50 mots les plus efficaces (testés et approuvés) pour faire cliquer, vendre plus et développer sa notoriété.
Au programme
Dans Les Mots Magiques, les lecteurs pourront :
- Apprendre à utiliser les mots magiques qui leur correspondent dans leur copywriting pour vraiment faire bouger les lignes.
- Découvrir pourquoi ça marche grâce au principe psychologique ou neuroscientifique décrypté pour chaque mot.
- Personnaliser chaque mot magique pour leur contenu grâce à de nombreux exemples concrets : posts LinkedIn, titres d’articles, e-mails…
- Entrer dans la tête des pros de la pub, du copywriting et de la création de contenu, une source d’inspiration précieuse pour leur contenu du jour.
Sélim Niederhoffer : copywriter chevronné !
Sélim Niederhoffer est copywriter et formateur en copywriting. Depuis 2010, il écrit pour de nombreux clients, tels que Wilkinson, Boss, Ogilvy Paris, Glassdoor, ou encore VELUX. Collaborateur de Forbes, Playboy et Technikart, il a créé Les Mots Magiques, le site et la chaîne YouTube du copywriting en français.
Pour approfondir notre compréhension de son travail et de sa vision du copywriting, nous lui avons posé quelques questions lors d’un entretien exclusif !
Entretien avec Sélim Niederhoffer : auteur du livre Les Mots Magiques
JUPDLC : Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire Les Mots Magiques après le succès de votre précédent ouvrage, le Guide du Copywriting ?
Sélim Niederhoffer : Est-ce qu’avoir une enfant de 4 ans, ça compte ? Quand elle oublie les « s’il te plaît » et les « merci », on lui répète « Alma, il manque le mot magique ». Et dans la publicité, c’est pareil. Il y a certains mots qui nous font « vriller », soit de manière positive, soit de manière négative. Ces mots, on les retrouve dans des e-mails, dans des campagnes d’affichage, dans des posts LinkedIn ou des captions Insta. Les titres qui tuent « Je vous ai menti ! », « Toute la vérité sur… », « Votre diagnostic offert » : ça marchait hier, ça captive aujourd’hui, et ça fera cliquer demain !
JUPDLC : Comment avez-vous sélectionné les « mots magiques » que vous présentez dans votre livre ? Quel est le processus derrière cette sélection ?
Sélim Niederhoffer : C’est un long travail d’analyse de trois sources principales. J’ai créé une boîte mail fantôme pour recevoir toutes les newsletters des retailers et des DNVB qui parlent au grand public, pour écrire un livre généraliste. La deuxième source, c’étaient les archives, pour trouver des campagnes de pub légendaires qui utilisaient déjà des mots magiques. Enfin, j’ai enregistré beaucoup de publications sur LinkedIn et Instagram, quand je trouvais un titre avec un mot magique. Le plus utilisé : « Depuis ». Tant de marques construisent leur légitimité sur leur longévité : elles auraient tort de se priver d’un tel argument, qui rassure le consommateur. C’est pour cela que je l’utilise aussi pour mettre en avant ma formation pour devenir copywriter !
JUPDLC : Parmi les 50 mots présentés dans votre livre, y en a-t-il un qui vous semble particulièrement puissant ou sous-estimé ? Pourquoi ?
Sélim Niederhoffer : Si je dois en choisir un seul, ce serait MERCI. La gratitude ne coûte rien. Dire merci à son client, à sa communauté. Envoyer un mot manuscrit, une carte postale, une note vocale, même. En tant que copywriter free-lance, je peux envoyer ma facture au client, et on en reste à une simple transaction. Ou je peux m’investir davantage, le remercier pour sa confiance, et viser une vraie relation. C’est la différence entre Uber aujourd’hui, une simple transaction, alors qu’en 2012, c’était une vraie relation. Sans le « merci », la magie disparaît. Ce n’est pas pour rien que les livres sur la gratitude font un carton en librairie !
JUPDLC : Comment percevez-vous l’évolution du copywriting au cours de la dernière décennie, notamment avec l’essor des plateformes numériques et des réseaux sociaux ? Et comment voyez-vous l’avenir du copywriting dans les cinq à dix prochaines années ?
Sélim Niederhoffer : Au-delà de la simple évolution du copywriting, c’est le marché du travail en entier que j’observe, pour mes clients dans les RH notamment. On va de plus en plus vers une « gig economy », et d’ici moins de 10 ans, 30% de la population active sera indépendante. Dans ma boule de cristal, je vois des copywriters de moins en moins formatés par les grands groupes : autrefois, on devenait copywriter indépendant presque par accident, ou par lassitude de la vie en agence. Face à la multiplication des besoins en textes des artisans, commerçants, experts, coachs, thérapeutes, je pense que les copywriters sur le marché se sont spécialisés, et auront une carte à jouer sur l’ultra-spécialisation. Mais je n’arrive pas à trancher entre le meilleur profil de copywriter, le généraliste touche-à-tout, flexible, ou le spécialiste, qui coûte plus cher et rassure davantage le client.
JUPDLC : L’intelligence artificielle prend une place croissante dans la création de contenu. Selon vous, comment les copywriters peuvent-ils se démarquer face à cette automatisation croissante ?
Sélim Niederhoffer : Le copywriter de 2030 manie l’IA, écrit avec elle et sait lui parler pour obtenir des textes nuancés et adaptés aux annonceurs. Je crois qu’avec l’arrivée de l’IA, le copywriter a une mission. Pas forcément de garder le rythme de production des grosses boîtes ou des influenceurs / créateurs de contenu, mais plutôt de saisir l’universel, de choisir ce qui rassemble. Face à l’ultra-personnalisation et à l’archipellisation des communautés, le copywriter, grâce à sa culture et à sa curiosité, devra faire le pont entre toutes ces différentes cibles pour son client.
JUPDLC : Quels conseils donneriez-vous aux aspirants copywriters souhaitant se lancer dans cette profession aujourd’hui ?
Sélim Niederhoffer : On trouve rarement l’idée qui tue en scrollant sur TikTok, alors lisez, vivez, vibrez ! Sans lecture, pas de culture, pas de socle commun. Sortez le plus possible, le jour, la nuit, parlez à des humains, pas qu’à Claude ou ChatGPT. Sans expérience de la vie, il leur sera difficile d’injecter la bonne dose d’émotion dans leurs textes, et de trouver LE bon angle, la bonne histoire qui résonnera avec le spectateur ou le lecteur. Fréquentez des gens bizarres, mettez-vous en danger, lancez-vous des défis… Puis synthétisez ces moments de vie dans des textes remarquables !