Depuis sa sortie fin novembre 2022, ChatGPT fait polémique. Et pour cause ! L’agent conversationnel est accusé de reprendre les travaux d’autrui sans citer ses sources. Récemment, le 27 décembre 2023 plus exactement, le New York Times lançait des accusations à l’encontre du créateur de ChatGPT, OpenAI, et Microsoft pour violation des droits d’auteur. Les deux entreprises auraient en effet développé et commercialisé leurs produits d’intelligence artificielle sur la base des travaux du Times, sans sa permission. Des modèles d’apprentissage auraient été construits à partir de millions d’articles du quotidien new-yorkais. Nous comprenons donc que la confiance ne soit pas au beau fixe…
Parallèlement à ce type de nouvelle, d’autres médias n’hésitent pas à pactiser avec l’agent conversationnel développé par OpenAI. C’est notamment le cas du quotidien économique britannique Financial Times, qui rejoint la liste de ceux nourrissant sa base de données.
La liste s’allonge
Face au scepticisme lié à l’utilisation de l’intelligence artificielle et particulièrement de ChatGPT, nous ne pensions pas qu’un quelconque média décide d’en faire un allié. Et pourtant… Le Financial Times n’est pas le premier à signer un accord avec l’entreprise à l’origine du lancement de l’agent conversationnel. Avant celui-ci, nous pouvons notamment citer l’agence de presse américaine Associated Press, le quotidien espagnol El País ou encore le groupe de médias allemand Axel Springer. Plus récemment, en mars dernier, c’est avec Le Monde qu’OpenAI a signé un accord de partenariat. Il s’agit du premier accord établi entre un média français et une entreprise importante dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Quid de l’accord entre le Financial Times et ChatGPT ?
Le Financial Times est le premier journal économique à signer un tel accord avec OpenAI. Il devient ainsi possible pour l’agent conversationnel d’utiliser l’ensemble de ses travaux, articles et archives. Contre quoi ? De la visibilité. Concrètement, cela veut dire qu’à chaque fois que l’un des travaux du journal sera utilisé, le logo ainsi que le lien de l’article ayant servi de base à la réponse de ChatGPT doit également être affiché. Cela permet à OpenAI de fiabiliser les réponses de son outil, et au média de percevoir des revenus supplémentaires. Un accord pour le moment gagnant-gagnant qui, nous l’espérons, ne deviendra pas préjudiciable aux médias…