A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le sida (le 1er décembre dernier), AIDES a lancé une campagne nationale pour faire cesser les préjugés dont sont victimes les personnes séropositives. Car si le VIH n’empêche pas de vivre, les idées reçues elles, oui. Relations amoureuses, famille, travail, soins… Cinq personnes concernées prennent la parole avec l’association, pour partager leurs vraies histoires et les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien. L’idée ? Faire bouger les lignes !
La première campagne qui donne la parole aux personnes concernées
En 2021, les préjugés sur les personnes séropositives sont toujours là. Les chiffres sont d’ailleurs alarmants !
- 84% des Français pensent qu’ils peuvent contracter le VIH en ayant une relation sexuelle non protégée avec une personne séropositive sous traitement.
- 81% d’entre eux pensent qu’une femme enceinte porteuse du VIH risque de transmettre le virus à son enfant.
- 1/4 des Français serait gêné à l’idée de travailler avec une personne ayant le sida.
- Les personnes vivant avec le VIH se sont vues refuser des soins chez les gynécologues (17%) et chez les dentistes (16,8%).
- Près de 79% des personnes de plus de 50 ans vivant avec le virus, connaissent des problèmes financiers.
Alors que, non, le VIH n’empêche pas les personnes de travailler, d’avoir des enfants, de vieillir ou encore d’avoir des relations amoureuses et de prendre soin de sa santé. Ce sont plutôt ces idées reçues, ces « barrières invisibles », qui les excluent. C’est pourquoi, AIDES lance une campagne exceptionnelle, avec l’agence Faubourg. Au cœur de celle-ci : des témoignages forts.
« J’ai pris la parole dans le cadre de cette campagne parce qu’il est important pour moi de participer à la visibilité des personnes séropositives. Je veux aussi délivrer un message d’espoir à celles et ceux qui ne sont pas encore à l’aise avec leur statut, qui n’osent pas en parler et qui se sentent un petit peu seuls avec ça. » – Nicolas
« J’ai tenu à parler parce que je vis avec le VIH depuis maintenant quatorze ans et depuis quelque temps je réalise qu’en fait, je vis très bien. Je vis comme tout le monde et j’ai envie de faire de cette épreuve une force. Je me dis que mon parcours peut donner espoir à certaines personnes. Je ne suis pas une bombe à retardement, je suis moi, tout simplement. » – Yann
« Qui d’autre va prendre la parole ? Les femmes transgenres séropositives ont besoin de visibilité, c’est pour ça que je participe à cette campagne. Nous devons montrer que nous sommes là et que nous existons, nous aussi, dans cette lutte. » – Nina
« J’ai décidé de témoigner pour montrer au monde la vie avec le VIH / sida. Nous devons être visibles parce que nous faisons partie du quotidien des gens, sans qu’ils le sachent forcément. Certaines personnes nous imaginent encore forcément amaigries sur des lits d’hôpitaux… Ça doit changer ! » – Andréa
« Je prends la parole parce que je pense qu’aujourd’hui, étant séropositive depuis longtemps, c’est mon rôle. » – Flavie
Un appel au don
Après une phase de teasing (du 02 au 15 novembre) révélant les préjugés subis par les témoins sur l’ensemble des réseaux sociaux de AIDES, les visages de ces derniers ont été affichés dans le métro parisien (du 25 novembre au 02 décembre). Aujourd’hui, cinq vidéos permettent au grand public de découvrir plus largement ces histoires personnelles sur un site dédié. En effet, cette campagne est aussi une occasion de collecter les fonds nécessaires au financement des actions de prévention, de dépistage et d’accompagnement des personnes vivant avec le VIH.
Enfin, notons que 3 personnalités engagées ont soutenu cette campagne de lutte contre le sida, en prêtant leurs voix ! La journaliste Pascale Clark, le rappeur Oxmo Puccino et l’artiste Eddy de Pretto ont accepté d’être les narrateurs des cinq vidéos.
Retrouvez l’ensemble de ces poignants témoignages sur la chaîne Youtube de l’association !