Le 1er septembre, Google a fait appel de l’amende de 500 millions d’euros infligée, en juillet en France, par l’Autorité de la concurrence dans le dossier des droits voisins. La presse française livre bataille contre le moteur de recherche depuis près deux ans pour son indépendance.
Une étude qui dénonce Google et son sytème tentaculaire
93%, c’est la part de marché de Google dans l’industrie du search marketing auprès des sites généralistes d’informations. Dans ce cadre, le premier groupe français de communication indépendant, l’agence Héroiks, propose un état de lieu de la dépendance de la presse écrite à Google.
En utilisant un indice, le « Search Dependence Index®« , Héroiks évalue la dépendance des sites internet de la presse française au moteur de recherche. A noter qu’un indice élevé témoigne d’une forte dépendance et ainsi, l’évolution de l’indice dans le temps doit révéler la capacité d’une marque, ou non, à se détacher progressivement de Google pour sécuriser son trafic.
Quelques chiffres
L’indice moyen de la presse quotidienne nationale s’élève à 36,52 en 2021 vs 37,52 en 2019. Il dépasse ainsi la moyenne de 34 des 100 premiers sites français.
L’indice moyen des titres sur la presse magazine d’information s’élève à 43,71 alors qu’il était de 45,22 l’an dernier et 42 en 2019. Il s’agit d’un index SDI moyen élevé pour cette classe de titres.
L’indice moyen de la presse d’information pureplayer (= tout en ligne) s’établit à 31,19 soit un score en progression chaque année alors qu’il s’établissait à 37,34 en 2019. Il est donc inférieur au SDI moyen.
L’approche généraliste de l’actualité favorise sans doute une lecture transversale des internautes, convergeant alors prioritairement via des moteurs de recherche et favorisant ainsi un indice SDI relativement élevé. En parallèle, nous observons une résonance issue des réseaux sociaux avec une contribution deux à trois fois supérieure à la normale. Les marques de presse ont ainsi pris le virage du Social Media et occupent le terrain dans les flux media de divertissement. Le principal canal de productions de contenus sur ces plateformes reste en effet l’actualité bien souvent issue de supports de presse tels que ceux sélectionnés dans le cadre de cette étude. Dans le détail, après s’être appuyés sur Google comme rampe de lancement, les « pureplayers » poursuivent leur émancipation tandis qu’à l’inverse, radios généralistes d’information et télévision d’infos en continu poursuivent leur grand plongeon et peinent à résister aux moteurs de recherche.