La data au service de la transition digitale

En collaboration avec Excelia Digital School
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Il n’en existe pas une, mais bien plusieurs. Sous le terme générique de transformation digitale se cache un long processus complexe, évolutif et structurel. L’apparition des systèmes d’information, la multiplication des langages de programmation, la généralisation du Web 2.0, de l’informatique mobile et des réseaux sociaux, la massification des logiciels Cloud et SaaS… Observée depuis maintenant plusieurs décennies, la transformation numérique a toujours évolué par étapes sous l’impulsion successive d’innovations matérielles et logicielles.

Depuis quelques années, le développement de nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle et l’internet des objets ont rendu possible la création, la collecte, le stockage et l’analyse massive de données. Si bien qu’aujourd’hui l’exploitation de ces dernières est considérée comme le principal moteur des stratégies de digitalisation et de transformation des entreprises.

En 2022, quelle est la valeur commune produite par toutes les entreprises sans exception ? La data, bien évidemment. Quel que soit leur secteur, leur activité ou leur taille, toutes les entités économiques ont désormais à leur disposition une quantité de données plus ou moins variable. Pour autant, pour créer de la valeur, cette data doit être appréhendée sous différents prismes. La donnée induit une remise en question du modèle économique des entreprises, des métiers et des organisations de travail, mais bouleverse également le modèle de formation.

 

Data driven, un modèle économique basé sur l’efficience

Pour continuer à développer leurs activités, dans des univers parfois hautement concurrentiels, de nombreuses organisations aspirent à devenir data-driven. Une entreprise pilotée par la donnée oriente ses décisions stratégiques en se basant sur des faits tangibles, la data, plutôt que sur de simples opinions. Une bonne exploitation de la donnée permet à une entreprise d’optimiser ses performances et d’améliorer continuellement, et de manière itérative, chacune de ses actions. La donnée devient donc un levier pour accroître la productivité et créer de la valeur, à la fois pour l’entreprise, mais également pour les collaborateurs et les clients de celle-ci.

Pierre angulaire de l’environnement numérique d’une entreprise, les services de DSI (Directeurs des Systèmes d’Information) sont certainement les plus impactés par cette intense et nouvelle prolifération de data. En effet, ce sont à eux de mettre à la disposition des différents services (marketing, finances, RH, logistique…) des outils appropriés pour que chacun puisse intégrer la data à ses tâches quotidiennes. Pour que chaque verticale métier puisse être capable d’exploiter des datas pertinentes et ainsi prendre des décisions éclairées en temps réel, les services DSI font face à de nombreux défis. Ils doivent par exemple être capables de décloisonner les silos afin de faire le tri entre les données utiles et celles qui sont obsolètes ou en doublon. Il faut également qu’ils puissent faire face au phénomène de « Shadow It ».

En 2017, une étude du cabinet Frost & Sullivan indiquait que plus de 80% des employés admettaient déjà travailler avec des solutions informatiques sans l’accord formel de leur DSI. En effet, ces collaborateurs estiment que les applications qu’ils utilisent sont plus ergonomiques ou plus adaptées à leurs réalités métiers. Du coup, ces données ne peuvent être rattachées au système d’information de l’entreprise et être ainsi exploitées correctement par les services DSI. Avec la multiplication des solutions IT et de la data, les services DSI sortent donc du spectre strict de leurs missions traditionnelles. Pour basculer le modèle économique d’une entreprise dans une logique data driven, ces métiers sont dans l’obligation de se réinventer.

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Crédit photo : Unsplash / Killian Cartignies

 

Le CDO, nouveau garant de l’acculturation des métiers à la data

La transformation digitale d’une entreprise n’est pas que technologique. Pour être réussie, elle doit aussi modifier les usages, les process et les comportements. En somme, la culture d’une entreprise. Pour y parvenir, de nombreuses organisations ont donc professionnalisé et structuré leur département data autour d’un nouveau poste, le CDO (Chief Data Officer). Ce nouveau profil travaille bien évidemment avec les services DSI sur de nombreuses missions : définition globale de la stratégie data driven, harmonisation entre les systèmes « hérités » et les nouvelles briques d’analytique, mesure du ROI des performances des données…

Au-delà de ces missions purement techniques, le CDO doit également être capable de placer l’humain au centre de la transformation à travers une acculturation des collaborateurs. Dans de nombreuses entreprises, le facteur humain reste le principal frein au développement des projets data. Comme nous avons pu le voir précédemment avec le phénomène de « Shadow It », une entreprise peut mettre à la disposition de ses équipes les meilleurs outils, mais sans une assimilation réussie, la donnée ne pourra jouer son rôle moteur correctement.

Véritable chef d’orchestre, le CDO tisse des liens entre les équipes informatiques et les différents métiers. Il doit également être capable d’instaurer sur chaque niveau de l’entreprise une montée en compétences des collaborateurs. Pour autant, il n’existe pas de recette miracle. Pour que les missions d’un CDO soient bien accueillies par les collaborateurs, ce dernier doit tenir compte de la culture d’entreprise déjà existante. Il doit également faire preuve de soft skills afin de ne pas heurter, ni précipiter cette nouvelle approche métier data first.

Enfin, cette réorganisation des organisations de travail par le CDO n’est pas le pré carré des grandes entreprises comme le souligne Julien Lévy, Professeur associé et Directeur du centre HEC IDEA. « Il n’y a plus lieu de distinguer les entreprises digitales et les entreprises non digitales : la réorganisation de l’activité autour des données concerne toutes les entreprises. Si distinction il fallait faire, cela serait entre les entreprises « digital native » d’un côté, et les entreprises « digital apprenantes » de l’autre. Les premières parlent naturellement data, alors que pour les autres, il s’agit d’un apprentissage ».

 

L’enseignement supérieur en route vers le data driven

Évolution des métiers historiques (DSI), upskilling des collaborateurs… Pour être le moteur de la transformation digitale d’une entreprise, la data nécessite des compétences bien spécifiques en interne. Cette mutation doit également pouvoir s’appuyer sur de nouveaux profils. Encore inconnus il y a quelques années, des nouveaux métiers ont peu à peu fait leurs apparitions dans l’organigramme des entreprises : DataOps, Expert XR, Business Analyst, Learning Content Producer… Vu le niveau d’expertise que demandent ces nouveaux profils, il est quasiment impossible d’y accéder de manière autodidacte. La formation a donc un rôle essentiel à jouer dans la création de ces nouveaux spécialistes de la data.

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Crédit photo : Unsplash / @Mars Sector

Pour autant, comme le dit le proverbe, « les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés ». Comment ne pas tomber dans cet écueil pour les écoles de l’enseignement supérieur ? La réponse est simple. Pour sensibiliser et former convenablement à la réalité de la data, il faut intégrer cette dernière au cœur même des interactions entre les étudiants, les professeurs et leurs écoles. En appliquant en interne une logique de data driven, un établissement devient plus légitime dans ses formations et plus performant dans ses apprentissages.

C’est notamment le cas de Excelia, un groupe d’enseignement supérieur qui a entamé depuis l’an dernier un plan de transformation digitale d’envergure afin de faire correspondre au mieux enseignement, vie scolaire et réalité professionnelle. Pour évoquer l’importance et la nécessité de cette transformation digitale, nous avons posé trois questions à Anthony Hié, CDO de l’école Excelia.

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JUPDLC : Pouvez-vous nous présenter « XL Vision », le plan de transformation digitale élaboré par Excelia ?

Anthony Hié : Afin de rester compétitifs face aux acteurs internationaux, les établissements d’enseignement supérieur français doivent se développer et se transformer pour offrir progressivement une expérience unique à leurs étudiants, leurs professeurs et toute la communauté administrative. Il s’agit de proposer une offre de services numérique innovante dans un campus phygital conçu pour améliorer l’expérience étudiante, être distinctif et de faire en sorte que le digital contribue plus largement à l’innovation pédagogique et au développement des écoles.

Pour préparer nos étudiants au futur nous devons avoir une vision innovante et audacieuse, numériquement et humainement responsable, c’est l’enjeu du plan stratégique appelé XL Vision que nous allons développer sur la période 2021-2026. Ce plan regroupe 6 thématiques : digitalisation des enseignements, pilotage des activités par la donnée, simplification et amélioration des processus administratifs, évolutions et innovations technologiques au service de la pédagogie, pédagogie et scolarité et développement marketing. Ainsi que 4 axes stratégiques : amélioration de l’expérience étudiants/professeurs/staff, acculturation au digital, développement des pédagogies innovantes et immersives et enfin amélioration continue du socle technologique.

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Crédit photo : Unsplash /@Towfiqu Barbhuiya

 

JUPDLC : Pensez-vous que le facteur humain est également une priorité pour la réussite de la transformation digitale d’une école ?

Anthony Hié : Évidemment, l’humain est au centre de la formation et de la transformation. Nous voulons apporter une expérience améliorée « sans couture » aux apprenants, c’est-à-dire fluide entre physique et digital tout en inventant de nouveaux business models type microlearning ou encore apprentissages immersifs et adaptatifs. C’est une des raisons pour laquelle nous avons transformé la DSI en Direction de la Transformation Digitale (DTD).

Par ailleurs, je crois au leadership partagé pour que les experts métiers soient partie prenante et acteurs du changement. La notion de « transformation » est donc centrale, la prise de conscience d’une impérieuse nécessité d’agilité et d’acculturation au numérique demande également beaucoup de pédagogie pour gagner en maturité.

 

JUPDLC : Pensez-vous que la crise sanitaire a joué également un rôle d’accélérateur dans la transformation digitale de l’enseignement supérieur ?

Anthony Hié : La Covid-19 a disrupté l’enseignement supérieur en accélérant l’enseignement virtuel et le travail à distance. L’adoption d’une culture axée sur les données accélère la transformation digitale sur la voie d’un monde post-COVID. Chez Excelia nous constituons des équipes mixtes de talents capables de réaliser la véritable valeur des données et de monter en compétence sur ce domaine. Le pilotage par la donnée des établissements du supérieur devient désormais un incontournable dans des contextes devenus incertains.

L’enjeu autour du pilotage par la donnée reste donc de taille car il existe de nombreux types de données à croiser et à analyser pour améliorer l’expérience des apprenants. Prenons l’exemple des « learning analytics » contenus dans les plateformes de formation à distance expérientielles (LXP). Il sera alors possible de s’engager dans une Vision 360 ou Data-driven de l’activité de l’étudiant, voire de l’institution pour également lutter contre l’infobésité…

 

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