Avec la diffusion imminente d’un vaccin contre la Covid-19, plusieurs plateformes et organismes internationaux se sont associés pour lutter contre la désinformation autour de ce sujet. Parmi eux, nous pouvons citer Facebook, Twitter, Google ou encore Reuters Institut.
L’organisme Full Fact coordonnera ce programme de contrôle.
Pour citer des actions d’ores et déjà mises en place :
- Facebook a annoncé une interdiction des publicités et contenus anti-vaccin;
- Twitter a ajouté des avertissements sur les publications liées aux vaccins et mis en place des règles intransigeantes;
- Youtube a mis en place une mise en garde contre les contenus qui diffusent une rhétorique anti-vaccin.
Toutefois, les experts en santé ne sont pas totalement convaincus par l’efficacité de ces mesures. Dès juillet, un groupe de plus de 60 dirigeants de la santé publique du monde entier, avait lancé un appel aux géants de l’Internet. Il leur avait demandé de surveiller les allégations liées aux vaccins pour limiter la croissance de divers mouvements « anti-vax ».
Les groupes anti-vaccins ou « anti-vax »
Ces groupes ne datent pas d’hier et leur montée en puissance est alarmante. Elle a entraîné une baisse des taux de vaccination à l’échelle de plusieurs communautés. De ce fait, des millions de personnes étaient en danger, bien avant la pandémie de Covid-19. Ce virus a par ailleurs alimenté de nouvelles théories de conspiration et un sentiment anti-vaccin supplémentaire.
Le Dr Anthony Fauci, expert médical américain, a déclaré que les États-Unis feraient face à d’importantes difficultés pour surmonter la pandémie. Il évoque notamment les arguments suivants : « anti-science générale, anti-autorité et sentiment anti-vaccin » dans l’ensemble de la communauté. C’est un cercle vicieux. La mise en place d’un vaccin efficace sera retardé et il faudra renforcer les mesures de confinement tant que les individus résisteront à l’idée d’être vaccinés.
A cet égard, les plateformes en ligne ont un rôle important à jouer. Mais elles doivent agir rapidement. A titre d’exemple, il y a quelques temps, Youtube, Facebook et Twitter ont tous supprimés une vidéo anti-vax publiée par Breitbart mais elle avait déjà atteint des dizaines de millions de vues.
Par conséquent, les membres de cette collaboration internationale se sont engagés à s’améliorer et à formuler de nouvelles mesures. Celles-ci ont pour but de limiter la portée de ces propos mais aussi les effacer complètement. C’est un grand défi mais c’est aussi une étape importante pour contrer la désinformation numérique.