3 conseils pour gérer simultanément ses études et son entreprise
Dans la large catégorie des étudiants, on trouve ceux au caractère plus orienté “opérationnel”, à l’âme entrepreneuriale. Il faut dire que lancer son entreprise en parallèle de sa formation, c’est possible !
Selon le 4ème Baromètre Envie d’entreprendre, 1 jeune sur 2 de 18 à 24 ans souhaite monter sa boîte. C’est pour encourager cette pratique, que le statut d’Étudiant-Entrepreneur a été créé en 2014, dans le cadre du Plan Étudiants Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat (PEPITE). Il a pour ambition de permettre à des étudiants, ou jeunes diplômés, d’acquérir une expérience entrepreneuriale au cours de leurs études ou jusqu’à trois années après l’obtention de leur diplôme. Il permet entre autres d’obtenir un accompagnement et des aménagements spécifiques pour pouvoir travailler sur leur entreprise et continuer leurs études. Depuis la création du statut, le nombre d’étudiants-entrepreneurs a augmenté de plus de 1 000 personnes chaque année. Pour l’année scolaire 2019-2020, le dispositif a ainsi permis à plus de 6 000 personnes de s’essayer à l’aventure entrepreneuriale, dont 30% de jeunes femmes.
Vous faites partie de cette team ? Voici nos 3 conseils pour mieux organiser votre quotidien et ainsi gérer votre future licorne et vos études simultanément.
1. Ayez une gestion du temps impeccable
Il est très important de différencier le temps pour son entreprise et celui pour ses études. Il faut savoir jongler entre les deux activités tout en les dissociant. En tant qu’étudiant, on peut être tenté de ne se concentrer que sur son projet, “son bébé”. Mais c’est une pente dangereuse ! Le risque est de compromettre ses études pour un projet qui n’a pas fait ses preuves et qui échoue.
Selon les statistiques de l’INSEE, 25% des entreprises échouent dans les deux premières années et 49,5 % échouent dans les cinq premières années. Il est donc très important de garder un bon équilibre entreprise/étude.

Le fait de gérer deux activités en même temps peut être une source de stress importante, c’est pour cette raison qu’il est nécessaire de prendre du temps pour soi : se reposer, sortir avec ses amis, faire du sport. Le but est d’aérer le cerveau et de le laisser se reposer pour qu’il soit d’attaque pour vos deux défis.
Mais comment faire pour ne pas perdre trop de temps ? La réponse tient en un mot : l’organisation. S’accorder des heures dédiées pour se reposer, utiliser des outils de planification comme Trello ou le calendrier papier/électronique. Vous pouvez dresser la liste des choses à faire et lister les tâches par ordre de priorité. Une to-do list bien organisée et un agenda carré seront les clefs de votre réussite.
Il faut également bien estimer son temps de travail sur une nouvelle mission, être réaliste dans la planification des projets. Il ne faut surtout pas laisser son activité de microentrepreneur déborder sur la réussite des études. À la fin, le choix est vôtre : aux États-Unis, le nombre et les noms des drop-out célèbres donnent envie d’arrêter ses études. Mark Zuckerberg, Bill Gates, Oprah Winfrey, Steve Jobs, Lady Gaga…
2. Regardez les aides disponibles
En tant qu’étudiant-entrepreneur, le temps est précieux. Vous n’aurez probablement pas le temps de faire le tour des investisseurs et de pitcher votre produit à tout le monde. C’est pour cela qu’il existe des solutions alternatives pour vous aider dans votre parcours.
L’État ainsi que d’autres organisations offrent des bourses pour soutenir l’entrepreneuriat chez les étudiants :
- L’aide personnalisée au logement (APL) ;
- Une bourse d’étudiant du CROUS ;
- L’ACRE, permettant de bénéficier d’une exonération partielle de cotisations sociales ;
- La prime d’activité (voir sur www.caf.fr) ;
- Le programme d’accompagnement Cap’jeunes (prime de 2 000 €) ;
- Le Prêt à la Création d’Entreprise (PCE) ;
- Le dispositif Petit Poucet : concours réservé aux étudiants ayant envie de créer une entreprise. Les trente lauréats bénéficient d’un diagnostic personnalisé réalisé par des spécialistes de la création d’entreprise. Une dotation financière est offerte aux dix finalistes, afin de les aider à démarrer leur projet.
- Le dispositif Défi jeunes : soutient les projets de création d’entreprise. Les créateurs peuvent obtenir une bourse de 6 000 €.
Même si certaines de ces aides ne vous permettent pas d’avancer dans votre projet, elles vous permettront au moins de ne pas avoir à vous soucier de l’argent ou de savoir ce que vous allez manger à midi. Le but est d’investir intelligemment ces aides dans votre projet. Par exemple en déléguant certaines parties techniques ou trop chronophages afin que vous puissiez avancer sur les éléments marketing du projet. On vous recommande aussi notre tool kit, les meilleurs outils pour faire décoller votre boîte rapidement !
3. Limitez le risque d’échecs avec des mesures simples
Vous êtes étudiant, vous n’avez probablement pas de personnes à charge. En tant que jeune entrepreneur, on vous dira de prendre des risques, tout en veillant à les limiter au maximum. Pour cela il existe de nombreuses solutions adaptées à votre statut.
Tout d’abord le statut de microentreprise. C’est une solution idéale pour monter son projet sans s’embarrasser de paperasse inutile. Ce n’est pas une réelle “société” comme les SA, les SASU ou les SAS. Vous n’avez pas besoin de capital de départ. Le processus de création en ligne est simple et idéal pour entreprendre en parallèle des études. Le site du gouvernement vous fournit des infos claires sur le statut de microentreprise. C’est donc un excellent moyen pour tester son idée avant de la lancer de A à Z.
Néanmoins, il faut savoir une chose : en microentreprise, vous êtes taxés sur le chiffre d’affaires et non le bénéfice. Gardez toujours un suivi de vos revenus pour être en règle au regard de vos obligations fiscales… Donc si votre activité comporte des charges, faites bien attention à en garder une partie pour l’État.
Autres conseils pour limiter le risque : étudier son marché, regarder qui sont les principaux acteurs, ce qu’ils font… Il faut également surveiller l’état de l’industrie, est-ce qu’elle est en croissance, y a-t-il de nouveaux acteurs qui vont entrer, quelle est la barrière à l’entrée, est-ce que le contexte géopolitique est favorable. De plus, il est essentiel d’observer le comportement des consommateurs, leurs problèmes, les solutions qu’ils ont testées etc. À partir des résultats de ces recherches, une stratégie marketing doit être élaborée pour vendre votre produit.
En bref, il faut avant tout être bien organisé et être doté d’une bonne dose de détermination et de motivation pour être étudiant entrepreneur. Devenir microentrepreneur est une excellente initiative quand on se sent prêt et les bénéfices sont nombreux : confiance en soi, expériences valorisantes et nouvelles compétences professionnelles, étoffer son CV, gain en crédibilité, gain d’argent, autonomie professionnelle, gérer soi-même son emploi du temps…
Attention, ne mettez pas la charrue avant les bœufs, et pensez à trouver votre WHY, cher à Simon Sinek. Il faut trouver votre raison d’entreprendre : détermination et persévérance seront les clefs de votre réussite. Si vous en avez une (ou plusieurs), vous saurez résister aux tempêtes de l’entrepreneuriat tout en continuant vos études.
Si jamais la possibilité de concilier études et entrepreneuriat vous tente, laissez-vous séduire par les parcours aménagés de notre partenaire, l’E2SE Business School.
Pour plus d’informations à son sujet, rendez-vous sur sa page école dédiée !