Comment trouver son alternance ?
Pour beaucoup l’alternance est la voie royale vers l’emploi. Et pour cause ! Plébiscitée à la fois par les jeunes et les employeurs, celle-ci allie formation et pratique en entreprise. En somme, cette immersion alternée permet d’acquérir des compétences et connaissances, d’enrichir sa vision du monde du travail, de se constituer un réseau, voire d’être embauché dès la fin de ses études. Un constat qui concerne 6 jeunes sur 10 en France. Cette option est évidemment encadrée, par un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage. Le nombre de ces derniers connaît d’ailleurs une croissance fulgurante en 2021 – surtout dans le secteur des services et dans les entreprises de moins de 50 salariés – d’après les chiffres du Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, publiés en février dernier. 718 000 nouveaux contrats ont ainsi été signés, dont 698 000 dans le secteur privé, soit une augmentation de 37 % sur un an et de 153 % sur huit ! Notons que le plan « 1 jeune, 1 solution », n’est pas étranger à cette forte augmentation.
Mais encore faut-il trouver son alternance ! Pour l’heure, il reste M-4 avant la rentrée 2022 pour dénicher LE contrat (et même un peu moins avec les vacances d’été). Si les démarches sont parfois fastidieuses, chronophages ou complexes ; la précipitation et l’urgence ne sont pas d’un grand secours. C’est pourquoi, l’équipe de J’ai un pote dans la com, en concertation avec l’équipe pédagogique de l’E2SE Business School, vous partage ses meilleurs conseils.
1. Soyez organisé
Utiliser son temps à bon escient et envoyer les candidatures au « bon endroit » ainsi qu’au moment adéquat (autrement dit pas à la dernière minute), sont des clés de succès pour trouver son alternance. D’où l’importance d’être rigoureux en se fixant des objectifs clairs (poste recherché, missions souhaitées, secteur d’activité, localisation, valeurs…) ainsi qu’un calendrier détaillé, voire un rétroplanning. L’idée ? Assuré un suivi de ses candidatures pour éviter de s’y perdre mais aussi pour relancer les recruteurs le cas échéant. Pourquoi ne pas créer un tableau Excel pour classer toutes ces informations (entreprise, poste, contacts, date, réponse…) ?
Par ailleurs, en termes de cible, ayez en tête que les TPE-PME recherchent autant d’alternants, que les startups ou les grands groupes. Pour preuve, les chiffres du Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion : 66% des contrats d’apprentissage signés en 2021 concernent les entreprises de 0 à 49 salariés. Celles de moins de 250 salariés en général – qui représentent au passage 47 % de l’emploi en France – en regroupent 77 %. Quant aux groupes de 250 salariés et plus, ils ont signé 23 % des contrats d’apprentissage l’année dernière. Et ce, alors qu’ils représentent 53 % de l’emploi en France. En sachant cela, pourquoi ne pas ouvrir son champ de recherche ? De même, si les grandes entreprises qui ont pignon sur rue, semblent plus attractives et avantageuses (pouvoir du nom, encadrement, convention collective…), travailler dans une TPE-PME est souvent synonyme de polyvalence, d’autonomie et de responsabilités. Le process de recrutement y est parfois plus souple, également.
Enfin, il faut privilégier la qualité de sa candidature à la quantité. Pour ce faire, il est primordial d’adapter son CV, sa lettre de motivation et le mail qui les contient, à chaque entreprise. Oubliez le « générique » et misez sur la personnalisation ! Ainsi, vous montrerez aux recruteurs votre motivation, votre identification à l’offre, ainsi que votre intérêt pour le poste ET l’entreprise. Faire des recherches sur celle-ci en amont, n’est donc pas une option. Aujourd’hui, mieux vaut passer une heure sur une candidature pour l’envoyer à une entreprise bien identifiée – et pour laquelle la candidature correspond à 80% (minimum) aux exigences de l’offre d’alternance – plutôt qu’en envoyer cinquante, peu pertinentes, qui ont peu de chances d’aboutir. En ce sens, rien ne doit être laissé au hasard, pas même l’orthographe. Il serait dommage de perdre des points dès le premier contact.
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2. Utilisez les bonnes plateformes de recherche
Pour trouver une alternance, il est indispensable de réaliser une veille régulière sur divers job boards. Fort heureusement, ces sites spécialisés ne manquent pas. Bien que l’idéal soit de chercher partout afin de multiplier ses chances de réussite, il existe des indispensables à glisser dans sa boîte à outils comme :
- Le Portail de l’alternance (LE site de référence du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion)
- La Bonne Alternance (ce site créé par Pôle Emploi, est notamment idéal pour les candidatures spontanées)
- Pass (portail de la fonction publique consacré à l’alternance et aux stages)
- L’APEC (comparé à un « Pôle Emploi des cadres et jeunes diplômés », on y trouve surtout des offres d’alternance dans les secteurs du marketing, de la communication et de la finance)
- Studyandwork (la première plateforme de mise en relation candidats en alternance/entreprises)
- Walt Community (LA voix de l’alternance)
- Indeed (un classique)
- Le site L’Étudiant et sa rubrique dédiée aux offres d’alternance
Intéressé par l’univers de la communication ? Ou du design ? Vous êtes attiré par les secteurs créatifs ? Sachez que le média J’ai un pote dans la com possède lui aussi une rubrique dédiée aux jobs. Régulièrement, des offres d’alternance y sont postées, à l’image de celles de The Sun Project (Concept Creator), Bonnie&Smile (Chef de projet marketing et évènementiel), Paris’23 (Chargé des Relations Presse), ou La Nouvelle (Assistant Directeur Artistique).
De la même façon, l’E2SE Business School recense tout un panel d’offres d’alternance. Ladite école « vous accompagne quotidiennement dans votre recherche d’alternance. Grâce à notre réseau d’entreprises partenaires, plus de 190 postes du BAC+2 | BTS, BAC+3 | BACHELOR et BAC+5 | MASTÈRE sont à pourvoir pour votre rentrée 2022 ! Retrouvez nos offres de recrutement directement sur notre site Internet »,commente Raphaëlle De Schutter, Chargée de Communication et Marketing Digital chez E2SE Business School.
3. Investissez les réseaux sociaux
Pour trouver son alternance, solliciter son réseau personnel est utile : c’est souvent par ce biais que les recherches d’entreprise sont les plus fluctuantes. Qui mobiliser ? Vous pouvez faire appel à votre famille, votre entourage (amis, camarades de classe, voisins), vos relations de proximité (professeurs, commerçants de quartier, adhérents de votre club sportif, bénévoles de votre association…), vos « anciennes » relations professionnelles (maître de stage, ancien employeur, etc). De plus, le réseau des anciens élèves de votre école n’est pas non plus à négliger et peut être sollicité pour glaner des informations. Toute aide est bonne à prendre. Sans oublier que la recommandation ou la cooptation sont rassurantes et apportent une valeur ajoutée à un dossier. Vous l’aurez compris : ces relations ne viennent pas se substituer aux « démarches classiques », mais bien compléter votre stratégie.
A l’ère de l’hyperdigitalisation, cette stratégie se développe aussi en ligne, sur les réseaux sociaux. Typiquement, il est possible de rejoindre des groupes Facebook adaptés pour trouver son alternance. Mais, il est surtout recommandé de miser sur LinkedIn et Twitter, qui recensent beaucoup plus d’offres. Concernant le premier réseau social, l’attractivité de son profil n’est pas négligeable. Il advient de le mettre à jour régulièrement, d’exposer ses motivations dans la partie « Description », d’afficher une photo professionnelle, de demander des recommandations… Pourquoi ne pas approcher les recruteurs directement sur LinkedIn avec un message ingénieux, également ? Vous n’avez rien à perdre. Quant à Twitter, il peut être pertinent de chercher des hashtags précis pour repérer les nouvelles offres mises en ligne.
Conscient du potentiel des réseaux sociaux pour dénicher l’offre adaptée à ses attentes, le média J’ai un pote dans la com y organise des job dating en live lors desquels plusieurs offres sont mises en avant : des alternances, comme des stages, des CDD et des CDI. Le replay de la deuxième édition #unjobdanslacom, de février 2022, est d’ailleurs disponible sur YouTube :
« Aujourd’hui, les réseaux sociaux font partie intégrante du processus de recherche d’emploi. Quand on est à la recherche d’une entreprise d’accueil pour effectuer sa formation en alternance, il faut être présent sur les réseaux professionnels. Ce sont des outils essentiels qui permettent d’être vus et d’être en veille sur les offres qui paraissent en s’abonnant aux pages des entreprises pour être informé de leur actualité : découverte des dernières tendances, besoins de recrutement, nouvelles opportunités… » explique Raphaëlle De Schutter, Chargée de Communication et Marketing Digital chez E2SE Business School. Elle ajoute : « Il faut bien entendu veiller à son e-réputation (Instagram, Twitter, LinkedIn, Snapchat, etc.) et se créer un réseau qualifié en ciblant les contacts et entreprises du secteur visé. Nous sommes à l’ère du personal branding : travaillez votre image, présentez vos projets, vos expériences, notamment associatives afin de vous démarquer. En maniant les codes des réseaux sociaux, il est possible de se mettre en avant auprès des entreprises et de se différencier des autres candidats ! N’oubliez pas d’exploiter notre réseau d’anciens élèves : Alumni E2SE qui favorise le réseautage. »
4. Osez les candidatures spontanées
Certaines entreprises, de par leur notoriété, n’ont pas besoin de diffuser d’annonces pour recevoir une pile de CV. A l’inverse, certains acteurs ne savent pas encore à quel point un alternant peut leur être bénéfique. Dans les deux cas, vous pouvez toujours envoyer une candidature. Cette action inattendue montre votre intérêt pour l’entreprise en question, votre prise d’initiative, votre capacité à anticiper un futur besoin mais aussi votre audace. De plus, cela vous évite de faire face à une concurrence accrue. Osez ! 7 entreprises sur 10 recrutent sans avoir publié d’offre, aujourd’hui ! De plus, vous ne perdez rien à envoyer une candidature spontanée, puisque cette dernière sera stockée (pendant 2 ans, pour une question de RGPD) dans le vivier de ladite entreprise. Ainsi, la personne en charge du recrutement pourra facilement accéder à votre dossier dans le cadre d’une autre opportunité d’emploi.
« La candidature spontanée est une solution très pertinente pour toucher des entreprises qui ne proposent pas d’offre d’alternance. Cela permet de témoigner d’un grand intérêt pour l’entreprise et d’une forte motivation à la rejoindre. Mais attention, le recruteur n’étant pas en recherche active, il faut susciter son attention et sortir du lot. Il est avant tout nécessaire de cibler les entreprises à démarcher et surtout de se renseigner ! Documentez-vous pour rédiger une lettre de motivation personnalisée avec des informations sûres. N’oubliez pas de solliciter votre réseau afin de contacter la bonne personne et d’envoyer son dossier de candidature de manière nominative. En bref, il faut impérativement soigner la forme et éviter la lettre impersonnelle. Il faut également penser à relancer, cela montre votre détermination et votre motivation ! L’idéal est de déposer ou d’envoyer son dossier de candidature le matin, car le recruteur est davantage disponible et attentif pour vous lire. Il faut notamment éviter d’envoyer un CV pendant la pause déjeuner, en fin de journée ou avant un départ en week-end », conseille Raphaëlle De Schutter.
5. Soyez créatif… mais surtout authentique
L’originalité est souvent récompensée. Un atout qui peut se retrouver dans le format même des candidatures : une vidéo, un objet, une chanson, un podcast… Idéales pour surprendre – dans le cadre d’une candidature spontanée ou dans les métiers créatifs et de la communication – certaines se retrouvent sur la toile et font le buzz, à l’image du « CVPV » imaginé par un étudiant lyonnais de 18 ans pour décrocher un stage. De la même manière, nous pouvons citer le t-shirt original, « Comme Proust Marcel laisse-moi être ta Madeleine », envoyé par une étudiante à l’agence Marcel, le jour de la St Valentin. Celui-ci était accompagné d’un CV sur lequel figurait une géante photo d’elle et un QR code, amenant tout droit à la vidéo de sa déclaration. Inutile de préciser que cette candidature a fait mouche auprès de l’agence créative. Les demandes d’alternance ne sont pas en reste non plus. Typiquement, nous pouvons citer le cas de l’étudiant de 21 ans, désireux d’intégrer l’industrie musicale, qui a diffusé un freestyle pour séduire de potentiels recruteurs. Air entraînant, flow mélodieux, paroles et rimes sympathiques, tout y était ! Ainsi, tous ces exemples sont bien la preuve que le storytelling comme le personnal branding peuvent faire la différence.
Néanmoins, cette « surenchère de la créativité » peut en effrayer certains. Rassurez-vous : les CV et lettres de motivation plus classiques, sont toujours efficaces et ne réduisent pas vos chances de succès. 70% des recruteurs partagent cet avis et continuent de dire qu’un CV simple et efficace – c’est-à-dire contenant les informations nécessaires et valorisant autant les hard, soft et mad skills du candidat – est aussi pertinent. La tendance est même aux présentations minimalistes et épurées. Le plus important est donc de miser sur l’humain, sur vos qualités propres et sur ce qui distingue votre candidature des autres. Si ce n’est pas la créativité, ça sera autre chose. Soyez authentique !
« Choisissez le métier qui vous ressemble ! », tel est le dernier conseil donné par Raphaëlle De Schutter, Chargée de Communication et Marketing Digital chez l’E2SE Business School.
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