Chef de projet digital, une profession essentielle à l’ère du numérique

En collaboration avec iSCOD
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Alors que la technologie évolue sans cesse, de nombreux nouveaux métiers ont fait leur apparition dans le langage courant. Parmi eux, celui de chef de projet digital. Chef de projet pas comme les autres, diverses spécificités le caractérisent, qui font de lui un élément primordial au sein d’une équipe, et désormais essentiel pour les entreprises.

Doué pour l’organisation et la gestion, ce profil se doit d’être un véritable couteau suisse afin de pouvoir assurer ses fonctions au sein d’une équipe constituée de différents profils, et de coordonner toutes les tâches afférentes. Comment se former à ce métier et quelles sont ses spécificités ? Qu’est-ce qui fait de lui un élément indispensable ? Et surtout, ce métier est-il fait pour vous ? Pour y répondre, nous avons rencontré Marion Clergeat, Directrice Pédagogique de l’iSCOD, et Elise Despert, Cheffe de projet digital senior chez spintank.

 

Interview croisée de Marion Clergeat (iSCOD) et Elise Despert (spintank)

JUPDLC : Quelle est la journée type d’un chef de projet digital ?

Elise Despert : Briefer, planifier, vérifier, échanger. Selon les projets et leurs évolutions, je vais briefer un UX designer et/ou un UI designer et/ou un développeur sur un nouveau projet ou sur les retours d’un client.

Ensuite, je vais vérifier les plannings de chacun de mes projets pour vérifier où nous en sommes et pouvoir alerter le client au besoin, puis prévoir le staffing des différentes équipes sur du court et moyen terme. En fonction, je vais également ajuster les différents plannings. Je vais également vérifier la production, c’est-à-dire des maquettes UX ou UI ou faire de la recette sur un site internet pour voir si cela correspond au brief du client ou à ses retours, s’il s’agit d’une première création ou d’une itération.

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Crédit photo : Nubelson Fernandes via Unsplash

Enfin, tout au long de la journée, je vais échanger avec toutes les parties prenantes du projet. C’est-à-dire le client et les équipes en interne, afin de coordonner tout le monde et de faire avancer le projet en respectant le planning et le budget !

 

JUPDLC : Quelle(s) formation(s) proposez-vous pour devenir chef de projet digital ? Existe-t-il plusieurs parcours ?

Marion Clergeat : Un chef de projet digital est généralement recruté à la suite d’un cursus Bac+3 ou Bac+5 après avoir pris une spécialité dans le domaine du digital. À l’iSCOD, nous proposons plusieurs parcours pour une formation complète.

Le Bachelor Gestion de Projet digital est par exemple idéal pour apprendre à gérer un projet web de A à Z et permet d’acquérir un diplôme reconnu par l’État au niveau équivalent Bac+3. En complément, il est également possible de poursuivre son parcours avec le MBA Stratégies Web Marketing & Projets Communication Digitale ou encore le Mastère Management de projet Digital. Ces deux programmes permettent de valider un diplôme de niveau équivalent Bac+5.

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Crédit photo : iSCOD

 

JUPDLC : Presque tous les domaines peuvent nécessiter la présence d’un chef de projet. Quelle est la spécificité du chef de projet digital ?

Marion Clergeat : Effectivement, comme tout chef de projet, le chef de projet digital est un gestionnaire accompli qui doit veiller au respect d’un budget et d’un planning défini. Il doit par ailleurs faire preuve d’un sens du relationnel affûté pour maintenir une bonne entente entre les différentes parties prenantes et assurer la réussite de son projet.

Néanmoins, la spécificité du chef de projet digital est que ses réalisations sont essentiellement tournées vers le web : sites internet, plateformes intranet, plateformes digitales innovantes… Vous l’aurez compris, ce professionnel est un passionné de numérique !

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JUPDLC : Véritable maillon de l’organisation, le chef de projet digital doit s’assurer de la bonne coordination des choses. Quels sont vos conseils pour bien répartir les tâches et s’organiser au quotidien ?

Elise Despert : Tout d’abord, il faut connaître les personnes avec qui vous allez travailler : savoir si elles ont déjà travaillé sur ce type de projet, si elles sont plutôt rapides ou lentes. Une fois que vous savez ça, vous pouvez avec elles estimer la charge de travail, y compris la vôtre qu’il ne faut pas négliger !

Enfin, prendre le temps de briefer et de répondre aux questions de son interlocuteur est primordial, la communication est prépondérante. Pour mon organisation personnelle, j’ai une to do list organisée par projet avec les échéances des productions qui doivent être envoyées et la personne qui doit les produire. À la fin de chaque journée, je vérifie chaque planning et j’ajuste en fonction de l’avancée de chacun et des divers évènements. Toutes les semaines, je vérifie aussi la rentabilité des projets en comparant le temps vendu avec le temps passé.

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Crédit photo : Brands&People via Unsplash

 

JUPDLC : Le métier de chef de projet digital passe aussi par la gestion de spécialistes du numérique aux compétences diverses. Certains sont en freelance, d’autres salariés… Dans ce contexte, comment gérer ses équipes et s’assurer que les deadlines soient bien respectées ?

Elise Despert : Comme dans la vie quotidienne, la clé de la réussite est la communication. Il faut absolument communiquer avec les équipes internes et externes et ne pas hésiter à être le moteur de la communication. Par exemple, en prenant les devants, en demandant tous les jours si le projet avance correctement, où ils en sont, est-ce que l’échéance de livraison pourra être tenue…

En prenant la température le plus souvent possible, le chef de projet sera alerté par les équipes d’un potentiel retard et pourra réfléchir en amont à des solutions et avertir le client. Par exemple, qu’un projet sera livré dans les temps en lui indiquant que tout se déroule comme prévu, ou encore d’une livraison partielle ou retardée en lui expliquant pourquoi. Plus le chef de projet communique, plus il est transparent, plus il a la confiance des équipes et de son client, plus la satisfaction augmente des deux côtés ! C’est un cercle vertueux.

 

JUPDLC : Lors d’un entretien d’embauche, les recruteurs s’intéressent de plus en plus aux qualités humaines, dites « soft skills ». Quelles sont les soft skills qui rendent service au métier de chef de projet digital ?

Elise Despert : Comme nous l’avons vu auparavant, c’est, en premier lieu, l’organisation : le chef de projet est le chef d’orchestre, il doit pouvoir gérer plusieurs projets à la fois, en temps et en heure, et doit être partout, tout le temps. S’il est organisé alors, il pourra résister à certains coups de pression. Il faut donc aussi être vif et réfléchir vite.

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Crédit photo : Austin Distel via Unsplash

La rigueur est également primordiale : chaque production en design ou en code envoyé au client doit être attentivement vérifiée et répondre au brief du client. Il faut aussi être à l’écoute, voire attentionné envers le client et les équipes en interne. En effet, le chef de projet doit cerner et comprendre les besoins du client et appréhender là où il peut y avoir des zones de vigilance afin de rassurer le client. Il en va de même avec les équipes en interne qu’il faut motiver et, en plus, comprendre le cheminement de leur création.

Enfin, je dirais qu’il faut savoir jongler entre autorité et flexibilité : le chef de projet doit être strict sur certains points tout en étant flexible sur d’autres afin de ne pas passer pour un dictateur ni pour un « je m’en foutiste », il doit trouver le bon équilibre avec les clients et les équipes.

Marion Clergeat : Les qualités humaines essentielles pour un chef de projet sont le sens de la communication, du leadership et du travail en équipe. En effet, il doit mettre en synergie de nombreuses expertises et animer le projet en quotidien de façon à fédérer les équipes, et à résoudre d’éventuels conflits qui pourraient mettre à mal la livraison du projet dans les temps. C’est avant tout quelqu’un qui trouve des solutions !

 

JUPDLC : Growth hacker, éditeur VR, SEO manager… Nombreux sont les nouveaux métiers relatifs au digital qui apparaissent de jour en jour. Certains, comme le métier de Social Media Manager, sont devenus plus généralistes, englobant plusieurs fonctions auparavant réservées à un seul métier. Pensez-vous que le métier de chef de projet digital puisse être « happé » par un autre métier plus « grand » que lui ?

Marion Clergeat : Selon Pôle Emploi qui s’appuie sur différentes études, 85% des emplois de 2030 n’existeraient pas encore. Difficile de prévoir si le métier de chef de projet digital existera encore tel que nous le connaissons dans 10 ans, mais le fait est que les compétences auxquelles il fait appel sont intemporelles. Le digital va très vite, ce métier suivra donc indubitablement son évolution.

Elise Despert : Chaque métier a ses projets et fait de la gestion de projet : ce sont des chefs de projet spécialisés dans un secteur particulier. Mais dès qu’il y a un projet qui englobe la création d’un site internet avec certaines spécificités (SEO, contenus, promotion du site), il doit y avoir un chef de projet digital « global » pour encadrer et coordonner tout le monde.

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Crédit photo : Annie Spratt via Unsplash

 

JUPDLC : En tant que chef de projet digital, comment suivre le rythme des évolutions tout en se formant sur celles-ci ?

Elise Despert : Il est essentiel de s’abonner à diverses newsletters pour suivre les évolutions du secteur et regarder aussi ce que fait la concurrence. Chez spintank, nous avons plusieurs canaux de veille où les personnes mettent les différents articles qu’elles lisent et trouvent pertinents. Il existe également beaucoup de MOOC (Massive Open Online Course) gratuits qui permettent de s’autoformer. Je me réserve donc tous les jours au moins 30 minutes de veille dans la journée.

 

JUPDLC : Quels conseils donneriez-vous aux chefs de projet digitaux en devenir ? Comment tirer son épingle du jeu face à une hausse globale du niveau d’expertise ?

Marion Clergeat : La formation en alternance est un moyen idéal pour sortir du lot. En effet, les entreprises recherchent des profils aguerris, et familiers avec le monde du travail. Le niveau de diplôme ne fait pas tout ! L’alternance permet ainsi aux étudiants d’acquérir un socle de connaissances théoriques solide, mais également de les mettre en pratique sur le terrain en entreprise. Un atout non négligeable alors que les employeurs sont à la recherche de talents opérationnels immédiatement !

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Crédit photo : Tim van der Kuip via Unsplash

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