Luxe : pourquoi opter pour l’alternance ?

En collaboration avec Sup de Luxe
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En 2023, le nombre de contrats d’alternance a continué sa progression. Fin septembre 2023, on comptait 987 800 apprentis, soit une augmentation de 5,6 % par rapport à fin septembre 2022, selon les chiffres de PoEm. Ce type de formations présente, en effet, de nombreux avantages. Parmi eux, la possibilité de se constituer une expérience professionnelle solide avant même la fin de ses études. Ce qui est loin de déplaire aux employeurs… Et le secteur du luxe ne déroge pas à la règle !

En plus de maîtriser la partie théorique, les étudiants peuvent également découvrir les Maisons de l’intérieur, les codes spécifiques au domaine, ainsi que les nombreux métiers qui y sont proposés. Dès lors, pourquoi choisir l’alternance plutôt qu’une formation en initial ? Comment les écoles accompagnent-elles leurs étudiants dans cette recherche ? Comment parvenir à faire la différence dans un secteur concurrentiel ?

Pour le savoir, nous avons interrogé Vanessa Coraretti, intervenante au sein du Bachelor de Sup de Luxe et enseignante Stratégie commerciale et e-commerce. Deux étudiantes ont également répondu à nos questions : Kasane Dansac, en 3ème année de Bachelor Luxe Métiers du Commerce – Spécialisation Marketing, en alternance au sein du Laboratoire Garancia ; ainsi que Carla Mailliard, en 3ème année de Bachelor Luxe Métiers du Commerce et alternante chez Hermès.

 

Interview croisée avec une intervenante et deux étudiantes de Sup de Luxe

JUPDLC : Selon vous, quelles sont les clés pour réussir dans le business du luxe, de façon générale ?

Vanessa Coraretti : Au-delà de la volonté de réussir dans un secteur (très) concurrentiel et qui recrute, il faut avoir un esprit d’initiative. Une profonde appétence pour le secteur est aussi nécessaire, évidemment. Aimer le beau. Faire plaisir. Bien comprendre ses enjeux. Et enfin, se tenir informé car ce secteur bouge rapidement, ce qui le rend encore plus intéressant !

De même, il faut avoir une vision claire de son projet professionnel. Parler plusieurs langues étrangères est également un plus et permet de comprendre les attentes d’un marché cosmopolite.

 

JUPDLC : Pourquoi faire une alternance ?

Kasane Dansac : Faire une alternance permet de rentrer plus vite sur le marché du travail et de mieux comprendre ce milieu si singulier. Et ce, d’un point de vue professionnel et d’un point de vue lié à l’acquisition de la culture qui lui est propre. Cela aide également à l’employabilité future. C’est également l’occasion de savoir si le milieu que l’on étudie, le luxe en l’occurrence, nous plaît réellement.

Carla Mailliard : Personnellement, je ressentais le besoin de mettre en pratique les enseignements théoriques en travaillant sur des projets concrets. Le choix de l’alternance me permet aujourd’hui d’acquérir une expérience professionnelle et de participer à la vie d’une entreprise. C’est également très intéressant pour assurer le financement de ses études !

 

JUPDLC : En quoi la professionnalisation enrichit-elle votre compréhension du luxe ?

Kasane Dansac : Cela permet de mieux appréhender le secteur dans lequel on travaille (cosmétique, maroquinerie, automobile), de développer son réseau professionnel, ou encore d’aborder des sujets qu’on ne voit pas forcément en cours.

Carla Mailliard : L’alternance me permet de me confronter aux exigences élevées du secteur du luxe et de mieux les appréhender. Je comprends ainsi davantage les codes de ce monde si particulier. Cela me permet de rencontrer différents types de profils et de découvrir une étendue de métiers que je ne soupçonnais pas.

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Crédit photo : Adobe Stock / railwayfx

 

JUPDLC : Du point de vue de l’école, pourquoi encouragez-vous vos étudiants à opter pour l’alternance, en particulier dans ce secteur ? Est-ce pour apprendre les codes et savoirs êtres propres au luxe ? S’agit-il de la « voie royale » vers l’emploi ?

Vanessa Coraretti : L’alternance a plusieurs avantages selon moi. Tout d’abord, elle permet d’affiner son projet professionnel car on se teste « in situ ». Ensuite, ce mode d’apprentissage permet d’appliquer directement ce que l’on a appris et entendu à l’école. Et enfin, l’alternance permet d’acquérir très tôt une expérience professionnelle et ainsi d’être plus « désirable » pour les Maisons.

 

JUPDLC : Comment l’Institut accompagne-t-il ses étudiants dans cette recherche et au-delà ?

Vanessa Coraretti : Pour commencer, l’Intitut fournit des bases solides aux étudiants : la théorie, des données pertinentes sur le secteur, une culture luxe essentielle pour être crédible aux yeux des employeurs, le langage de l’excellence (et son vocabulaire associé)… Je partage également avec les étudiants, mes expériences professionnelles émanant de mon propre vécu, au même titre que les autres intervenants. Des cours sont d’ailleurs dédiés à l’expérience professionnelle afin de permettre aux étudiants d’avoir toutes les cartes en main pour trouver une alternance.

Puis, Sup de Luxe propose un accompagnement continu pour trouver une alternance dans le luxe grâce à son service relations entreprises. Celui-ci fournit notamment des accès à la plateforme JOBTEASER dès la rentrée. Divers ateliers sont organisés dont un avec l’APEC, des outils comme MyCVFactory est mis à disposition, etc. Le service relation entreprises est vraiment là pour aider les étudiants, répondre à leurs questions et les mettre en relation avec des Maisons partenaires.

En ce sens, le réseau de Sup de Luxe est aussi un atout indéniable. Que ce soit avec les entreprises partenaires, les rencontres avec les professionnels du secteur, les intervenants ou encore l’association des Alumni, dont il faut absolument faire partie selon moi. L’Institut permet aux étudiants de se construire un réseau tout au long de leur formation. C’est précieux.

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JUPDLC : Vous personnellement, quel est votre ressenti sur cet accompagnement ?

Kasane Dansac : L’année scolaire en cours étant la première année de l’implémentation du cursus en alternance pour Sup de Luxe, ce n’était pas évident pour eux d’être sur tous les fronts. Ils nous ont envoyé beaucoup d’offres de stage mais peu étaient en alternance. Je n’ai pas trouvé mon alternance grâce à Sup de Luxe mais il me semble qu’ils ont beaucoup aidé les élèves n’ayant pas encore trouvé à la rentrée. Aussi, une fois le recrutement terminé au sein de l’entreprise, les procédures administratives ont été très rapides.

Carla Mailliard : C’est la première année où il est possible de terminer son Bachelor par une alternance. Nous avons eu des sessions d’informations et Sup de Luxe nous a envoyé quelques propositions. Cela a aidé beaucoup d’élèves !

 

JUPDLC : Avez-vous eu des difficultés à trouver votre alternance ?

Kasane Dansac : J’ai postulé à une bonne centaine d’offres, dont celle proposée par Garancia. Le processus de Garancia s’est fait de façon très fluide, même si j’ai dû passer 5 entretiens avant d’être officiellement embauchée. Le processus de recrutement s’est déroulé sur un mois, ce qui n’était pas évident.

Carla Maillard : Mes précédentes expériences professionnelles m’ont beaucoup aidé. J’avais plusieurs jobs étudiants dont un poste de conseillère de vente le samedi chez Hermès. Je pense que c’est ce qui m’a permis de décrocher une alternance qui était initialement proposée pour des étudiants en Master. Comme pour une recherche d’emploi classique, les processus de recrutement sont longs et fastidieux, il faut donc être tenace et mobiliser son réseau !

 

JUPDLC : Quelles sont selon vous les principales attentes des marques et maisons de luxe envers les alternants qu’elles recrutent ?

Vanessa Coraretti : Les marques et Maisons souhaitent recruter des étudiants qui ont déjà vécu des expériences professionnelles et qui ont de solides bases théoriques, ce qui est un gros plus. Elles souhaitent également des personnes proactives qui soient force de proposition, restent motivées et ponctuelles, le tout avec un look « quiet luxury ». Cela peut paraître évident mais je constate que cela se perd un peu !

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Crédit photo : Adobe Stock / agcreativelab

 

JUPDLC : Pouvez-vous nous parler de vos missions, et plus largement d’une expérience significative que vous avez vécue pendant votre alternance ?

Kasane Dansac : Le titre de mon statut ne correspond pas vraiment à mes missions. Ma mission principale est de former les Beauty Advisors des différents points de vente sélectifs de la marque pour laquelle je travaille. Ce n’est pas ma seule mission mais ça reste le but de mon alternance afin de booster les ventes en point de vente !

L’expérience la plus significative que j’ai vécue, c’est lorsque j’ai réussi ma première négociation. J’ai réussi à convaincre et à mettre en place, avec une pharmacienne, une belle mise en avant des coffrets de Noël à la place de sa mise en avant des coffrets de Noël d’une marque concurrente.

Carla Mailliard : Je travaille en tant qu’assistante de production événementielle au sein du pôle mode. Je participe donc à l’organisation des évènements mode de la Maison (défilés, releases et aftershow). Mes missions sont très variées et s’étendent de la phase de préparation du brief créatif de l’événement, jusqu’à la postproduction. Je travaille avec beaucoup d’interlocuteurs différents et cela est très enrichissant !

L’expérience la plus significative que j’ai eue jusqu’à présent est le premier défilé auquel j’ai participé. Assister à un défilé de mode était l’un de mes plus grands rêves et pouvoir contribuer à son bon déroulement en coulisses était très épanouissant.

 

JUPDLC : Quels sont vos objectifs professionnels à long terme, et comment l’alternance les soutient-elle ?

Kasane Dansac : J’aimerais faire un Master et j’envisage un Doctorat. La possibilité de faire une alternance pertinente en Bachelor permet d’avoir une meilleure alternance dans une plus belle Maison en Master. Et pour ceux qui ne souhaitent pas poursuivre leur cursus universitaire, les entreprises emploient généralement assez facilement l’alternant en tant que CDD si l’année s’est bien passée pour les deux parties prenantes.

Carla Mailliard : J’ai pour ambition d’intégrer le pôle événementiel d’une grande Maison de luxe pour participer notamment à l’organisation des défilés de mode. L’alternance me permet d’acquérir une véritable expérience professionnelle qui sera assurément un atout pour ma future entrée dans le monde du travail !

 

JUPDLC : Avez-vous des recommandations pour trouver LA bonne alternance ?

Vanessa Coraretti : Afin de trouver la bonne alternance, les étudiants peuvent créer des alertes sur des sites tels que Fashionjob. Il est également prépondérant d’étendre son réseau sur LinkedIn. Le plus important sera avant tout de soigner l’orthographe de son CV et de sa lettre de motivation, et d’y mettre une photo sobre. Après l’entretien, ne pas hésiter à remercier le recruteur pour son temps. C’est le minimum pour laisser une bonne impression !

 

JUPDLC : Au vu de votre expérience, quel conseil donneriez-vous à quelqu’un débutant sa recherche d’alternance dans le luxe ?

Kasane Dansac : Le conseil que je donnerais serait de se faire une culture luxe, de connaître le secteur des entreprises dans lesquelles on postule, de ne pas avoir trop de périodes vides dans son CV, et de toujours essayer d’apprendre, faire le plus de stages possibles en lien avec le milieu avant de trouver une alternance. Il ne faut pas avoir peur d’avoir un rythme intense et surtout être très motivé. Aussi, il faut viser des offres d’alternance qui sont au niveau Bachelor (même si c’est plus dur à trouver que des offres s’adressant à des Master).

Carla Mailliard : Le premier conseil que je pourrais donner est d’accumuler un maximum d’expériences en dehors de l’école. Il faut essayer de trouver des stages et des jobs étudiants pertinents pour son projet. Ensuite, il est important d’apprendre à faire ressortir le meilleur de ces expériences sur son CV et de l’adapter à chaque offre à laquelle on postule.

Il faut candidater à des offres qui correspondent à son profil, tout en restant ouvert : c’est-à-dire considérer tous les entretiens, même si le poste ne nous plaît pas. Il faut le voir comme une opportunité de s’entraîner sur sa prise de parole et de développer son réseau. Pour finir, il faut entretenir continuellement sa culture luxe pour être au courant des actualités du secteur car cela peut faire toute la différence !

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Crédit photo : Adobe Stock / ehrlif

 

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