La « Génération Covid », à l’épreuve de la crise sanitaire

En collaboration avec Digital College
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La crise du Covid-19 a bousculé le cours de nos vies, sans épargner les jeunes. Ces derniers ont grandement souffert de l’isolement durant les confinements répétés. Cette génération, profondément marquée, est par ailleurs surnommée la « Génération Covid ». Une expression citée dans l’étude des agences Havas et BETC, auprès de 17 500 personnes âgées de 18 à 34 ans. De nombreux acteurs se sont donc positionnés pour lui venir en aide, dont l’école Digital College. Celle-ci est l’une des premières à s’être mobilisée, en mettant en place différentes actions.

Qu’en est-il de l’état des jeunes ? En quoi le digital apparaît-il comme une réponse à l’isolement des jeunes ? Quelles actions ont été mises en place par l’école Digital College ? Dans quelles mesures ces actions sont-elles applicables ?

 

Les conséquences de la crise du Covid 19 sur l’état des jeunes

Des jeunes déboussolés

Les jeunes ont été lourdement impactés depuis le début de la crise sanitaire. En effet, selon une étude de l’INSEE datant du 22 novembre 2021, leur état de santé mental s’est dégradé. En mai 2020, les syndromes dépressifs étaient en augmentation chez les 18-29 ans. Afin de lutter contre leur isolement suite au confinement, un grand nombre d’entre eux sont retournés au domicile familial. En effet, 44% des étudiants français sont retournés chez leurs parents d’après l’Observatoire de la Vie Étudiante. Si beaucoup ont préféré se confiner avec leurs proches, d’autres ont été contraints de rester seuls. 40% d’entre eux selon le Centre national des œuvres universitaires sont restés dans leurs résidences étudiantes.

Face à cet isolement, le Digital College a redoublé d’efforts pour créer et maintenir le lien entre tous ses étudiants. A titre d’exemple, l’école a lancé en 2021 sa chaîne Twitch, animée toutes les semaines par les membres du BDE. Sous la forme d’une « radio libre », celle-ci a permis de libérer la parole et de créer des « rendez-vous ». La thématique de l’isolement a justement été abordée, tout comme celle du harcèlement ou celle de la place des femmes en entreprise. En parallèle de ces tables rondes, la chaîne a aussi proposé des jeux participatifs, que les étudiants pouvaient suivre en direct, commenter et même y participer sur demande.

Outre le problème de la solitude, la précarité des jeunes est aussi mise en exergue. Leurs besoins vitaux sont mis à l’épreuve. Après avoir perdu leur job étudiant – qui leur permettait un complément de revenus – certains ont eu de grandes difficultés à se nourrir. Les banques alimentaires ont donc été vitales pour les aider à remplir leur frigo. « Lors du premier confinement, on a comptabilisé plus de bénéficiaires de paniers repas que depuis 2011, toutes années confondues » souligne Paul Mayaux, président de la FAGE. Autre donnée significative concernant les bénéficiaires de l’aide alimentaire : la part des 15-24 ans a « augmenté de 13% par rapport à 2020 » selon les dires de Claude Baland, président de la Fédération française des banques alimentaires.

 

La perte d’expériences fondamentales et d’apprentissage

La crise du Covid n’a pas seulement impacté la santé mentale des jeunes Prosumers (consommateurs-producteurs, donc des consommateurs ou utilisateurs plus actifs et plus impliqués), mais elle a également eu de lourdes conséquences sur leur construction en tant qu’adultes. Leurs « rituels et passages traditionnels » comme le souligne l’étude de Havas et BETC, ont été sacrifiés. Ils n’ont ainsi pas pu fêter des étapes essentielles de leur vie telles que des remises des diplômes, des bals de fin d’année ou encore des anniversaires. Selon l’étude « Plus d’un jeune Prosumers sur cinq considère que la plus grande difficulté de la pandémie pour sa génération est la perte d’expériences fondamentales telles que l’apprentissage en personne et les événements sociaux ».

Concernant l’apprentissage, celui-ci est limité par les applications de visioconférences telles que Zoom ou encore Teams. Dans un sondage ODOXA, 80% des étudiants interrogés affirment leurs craintes au sujet de la poursuite de leurs études et déclarent « ne pas voir le bout du tunnel ». Des étudiants de l’école Sciences Po ont alors rusé d’inventivité pour se rassembler « à distance ». C’est via le célèbre jeu vidéo Minecraft qu’ils ont, à leur manière, recréé virtuellement leur campus afin de pouvoir déambuler dans les couloirs ou encore assister aux cours magistraux comme l’indique Benjamin Gault, l’un des trois créateurs du jeu. « Les étudiants connectés peuvent assister au cours magistral en amphi, comme s’ils y étaient. Avec la possibilité d’intervenir, de poser des questions ou de parler à leur voisin ».

Le Digital College a quant à lui proposé un tournoi eSport pour animer un peu la vie du campus malgré tout. Il faut dire que les étudiants étaient très frustrés par l’absence d’événements, de voyages… Notons que tout le réseau Collège de Paris, en France a participé à cet évènement. Le tournoi eSport était donc une belle occasion de « voir de nouvelles têtes », virtuellement, ou de lier de nouvelles amitiés pour les quelques épreuves en présentiel. Par ailleurs, le Digital College a immédiatement rétabli les évènements physiques, une fois les mesures gouvernementales favorables. Une occasion de créer le premier temps fort mélangeant les univers de Digital College et de l’École Conte, son école de luxe et mode. Les deux établissements ont organisé le défilé des créations des étudiants. « Il y avait encore un couvre-feu à ce moment-là, à 23h, alors nous nous sommes adaptés en démarrant tôt mais on sentait que les étudiants en avaient vraiment besoin afin de retrouver un peu de chaleur humaine », explique Ridouan Abagri, Directeur du Digital College.

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Crédit Photo : Havas Group

 

Un décalage avec les boomers

L’incertitude de l’avenir

La « Génération Covid », se sent sacrifiée et négligée, marquée par un manque crucial d’expérimentation, de socialisation et d’épanouissement. Concernant leur avenir, celui-ci est incertain. Selon le baromètre de l’Union nationale des Missions Locales, 42 % des jeunes se déclarent inquiets pour leur avenir. Certains craignent même de ne pas trouver d’emploi. Les facteurs sont multiples : crise sanitaire, l’ennui, difficultés financières, l’isolement ou encore la concurrence. Comme le souligne Gilles Gateau, directeur général de l’APEC, il y a un « embouteillage sur le marché du premier emploi ». La jeune génération meurtrie et désabusée revendique un changement maintenant et exprime son sentiment d’avoir été sacrifiée par la société qui a été « tellement obsédée par la protection des personnes âgées » qu’elle a négligé les plus jeunes.

Contrairement à leurs aînés, la jeune génération est très soucieuse de son avenir et souhaite faire un travail qui a du sens. Exit les bullshit jobs ! Comme l’explique Nicolas Boubou, économiste français : « tous ces jeunes cadres surdiplômés qui deviennent boulangers parce qu’ils veulent retrouver du beau et du concret ». En somme, donner du sens à son travail est primordial pour la Génération Covid. 78% des jeunes disent en avoir assez des emplois dénués de sens et aspirent à des emplois qui auront un impact réel.

Ils se montrent même prêts à prétendre à un salaire inférieur en échange de flexibilité. La redistribution de leur temps de travail ainsi qu’un revenu universel sont alors vivement souhaités. 72% des jeunes Prosumers interrogés, le diplôme n’est pas forcément un pré requis pour accéder à un emploi. « Les soft skills notamment – ou autrement dit les « compétences douces » – sont de plus en plus recherchées et valorisées par les recruteurs. L’esprit d’initiative et l’adaptabilité par exemple sont aujourd’hui des qualités les plus attendues en entreprise. », souligne Romain Giunta, responsable éditorial chez Monster.

 

Engagée oui, mais différemment

Cette génération revendicatrice ne veut pas adhérer aux normes de la société traditionnelle. Elle demeure moins politique pour les trois quarts mais plus engagée, à sa manière. Comme l’explique Anne Muxel, directrice des recherches au CNRS « Ils s’intéressent davantage à des enjeux de société tels que la défense de l’environnement, la justice sociale ou les droits humains ». Ainsi, les réseaux sociaux ont été témoin de leur participation citoyenne. Au programme, de nombreuses manifestations, pétitions, boycotts ou encore mobilisations collectives ont eu lieu. A titre d’exemples, nous retrouvons le mouvement #Balancetastartup ou encore #Balancetonporc qui visaient à dénoncer les dérives en start-up et libérer la parole des femmes victimes de harcèlement.

Au niveau politique, 73% de cette tranche d’âge rejettent l’adhésion à un parti politique pour s’engager dans des causes qui leur tiennent à cœur. En effet, selon un sondage de l’IFOP, plus de la moitié des 18-30 ans envisagent de ne pas se rendre aux urnes à la présidentielle 2022. Cette proportion témoigne de leur désabus. Une application du nom d’Elyze, à la façon de l’application Tinder, a vu le jour pour réduire ce désenchantement et les encourager à aller voter.

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Une consommation modifiée : minimaliste et responsable

La crise sanitaire a révélé au sein de la génération Covid certaines prises de conscience liées à leur consommation. 65% des Prosumers, consommateurs aguerris sont prêts à adopter un mode de consommation plus « minimaliste ». D’après l’étude menée par les agences Havas et BETC « Plus de 4 Prosumers sur 10 aimeraient vivre de manière plus communautaire, en petits groupes qui partagent les ressources et les dépenses ». Ainsi, la jeune génération, reconnaît qu’il faudra faire davantage de sacrifices pour préserver la planète. Ils évoquent même la possibilité ne pas avoir d’enfants. « La surpopulation a de lourdes conséquences écologiques. Le calcul est assez simple, plus on est nombreux, plus on émet de CO2, plus le changement climatique s’aggrave », déclare Jean Loup Bertaux, directeur de recherche au CNRS.

Les jeunes Prosumers apparaissant comme de véritables « influenceurs » ont également de grandes attentes envers les marques ainsi que les entreprises. Leurs deux principaux critères de choix sont la qualité et la durabilité. Certaines ont déjà repensé leur mode de consommation en créant notamment des plateformes de seconde main comme La Redoute, Zalando ou encore Aigle avec son dispositif Second Souffle. Certains jeunes entrepreneurs n’ont pas hésité à lancer des startups écoresponsables telles que Respire ou encore La Vie est Belt. Un esprit entrepreneurial que porte le Digital College dans ses valeurs.

Typiquement, dans leur filière de Ms entrepreneuriale (Start-up management et e-commerce), les projets de futures entreprises des étudiants intègrent sensiblement cette dimension et cette idée de consommer différemment. Que ce soit dans le recyclage, dans les services à la personne ou même dans la conception de produits en eux-mêmes. « On encourage les étudiants à intégrer une dimension sociétale. C’est quelque chose qu’on avait beaucoup moins les années précédentes », détaille Ridouan Abagri, Directeur du Digital College. Et pour cause ! Chaque année, l’école s’adapte afin de suivre le mouvement et répondre aux problématiques actuelles. Pour ce faire, elle ajoute des modules liés, par exemple, à la communication responsable ou à l’éthique. De même, Digital College lance un nouveau programme en Ms Management de l’innovation et stratégie digitale, qui fera la part belle au domaine de la « sustainable innovation ».

La nouvelle génération, insufflée par la jeune activiste suédoise Greta Thunberg, tend à devenir de plus en plus responsable. Cette dernière, qui est prête à de nombreux changements drastiques est pourtant également en proie à de nombreuses contradictions. Typiquement, de nombreux jeunes revendiquent une conscience écologique mais commandent sur des applications de livraison rapide. Bien que 59% sont prêts à arrêter d’acheter de la fast fashion, ils continuent de se rendre sur le site chinois Shein. Il faut dire que les applications de livraison domicile ont connu un boom monumental pendant le confinement. Tout comme le click and collect, et les sites d’e-commerce en général. Bien plus que de simples tendances, ces manières de faire font désormais partie de nos modes de vie. Un fait qui n’a pas échappé au Digital College qui ne cesse d’adapter ses programmes, de les « mettre à jour », en conséquence.

« Chez Digital College, on souhaite mobiliser une nouvelle génération de managers, désireuse d’aller au-delà des principes de base du marketing. Pour ce faire, on souhaite la familiariser avec des outils qui façonneront et optimiseront le monde de demain. », conclut Ridouan Abagri, Directeur de ladite école.

 

Pour en savoir plus à propos du Digital College, rendez-vous sur sa page école dédiée !

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