En cette journée du 8 Mars, dédiée aux femmes, une campagne publicitaire fait tristement parler d’elle. Deux des photographies utilisées dans la dernière campagne de Saint Laurent dépeignent des femmes en bas résille, dans des positions lascives et plus que suggestives.
L’image d’une « femme objet » dénoncée
Le jury de déontologie publicitaire de l’autorité de régulation professionnelle de la publicité a été saisi. L’autorité a, par la suite, rapidement demandé à l’afficheur JCDecaud et à la maison Yves Saint Laurent de retirer ces visuels de la campagne. La marque se voit reprocher une hyper-sexualisation de la femme.
En effet sur le premier visuel une femme apparaît jambes écartées, en talons et collants résille. Sur l’autre, une jeune femme très amaigrie, sur talons aiguilles et patins à roulettes, est penchée sur un tabouret dans une position plus que suggestive.
Une symbolique violente
La polémique a très rapidement pris beaucoup d’ampleur, pour Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d’Osez le féminisme, « cette publicité coche toutes les cases d’une pub sexiste : hyper-sexualisation, femme réduite à un objet, position de soumission… C’est symboliquement très violent ».
La comédienne Éva Darlan, féministe engagée et à l’origine du comité de soutien à Jacqueline Sauvage, a dénoncé mardi 7 mars, sur franceinfo, des panneaux publicitaires « très choquants » qui sont « une incitation à l’anorexie, voire une invitation au viol ».
Des actions coup de poing menées contre Saint Laurent
La nouvelle campagne est alors un bad buzz pour la marque, un groupe de féministes issu du collectif « Les effronté-e-s » a ainsi réalisé mardi une action coup de poing dans une boutique parisienne d’Yves Saint Laurent. Des militants des droits des femmes sont ainsi venus manifester, ils se sont introduits dans la boutique, place Saint-Sulpice à Paris. Ils y dénonçait un « sexisme décomplexé » et accusent la marque de véhiculer des « images dégradantes » de la femme.