L’application de VTC Heetch (n°1 en France) est bien décidée à corriger le pire prompt que l’on puisse trouver sur MidJourney : celui de la banlieue ! Cette intelligence artificielle générative semble en effet remplie de préjugés à ce sujet. D’où la campagne « Greetings from la banlieue », signée BETC ! L’idée ? Faire appel aux 12,5 millions d’habitants concernés pour toucher les 11 employés de Midjourney… via des cartes postales ! Une façon originale de les aider à corriger ce fameux prompt et ainsi fournir à l’IA une bien meilleure base de données.
Heetch tacle les clichés de MidJourney
D’une simple combinaison de « prompts » (des commandes descriptives sur lesquelles l’outil se base pour générer ses visuels), MidJourney est capable de générer n’importe quelle image en seulement quelques secondes. Mais il existe parmi toutes les commandes un simple mot capable de transformer n’importe quelle image en cauchemar : « banlieue ».
Prenons un exemple. Avec le prompt « /imagine un mariage en France », l’IA génère un mariage heureux, entre un beau jeune homme et sa charmante compagne, ivres de bonheur sous un soleil radieux… Mais quand on note « /imagine un mariage en banlieue en France », MidJourney montre deux personnes tristes, dans une rue sale aux bâtiments délabrés. Les illustrations de ce genre ne manquent pas ! Au brief « /imagine trois jeunes en France », l’outil montre trois belles jeunes femmes devant la tour Eiffel et les toits de Paris. Mais quand on ajoute « en banlieue », le résultat est tout autre.
Un constat inattendu qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de Heetch, le VTC leader des courses en banlieue. À cette occasion, l’entreprise fait confiance à BETC, la seule agence française qui figure dans le classement WARC Top Agencies for Creativity (le classement qui distingue les agences les plus créatives au monde).
« L’IA, ses opportunités et ses risques, a pris beaucoup de place dans l’espace médiatique récemment. C’est un formidable outil, mais qui malheureusement se nourrit lui aussi des stéréotypes qu’on trouve dans les médias, que nous dénoncions déjà dans notre précédente campagne » précise Renaud Berthe, le CMO de Heetch. « Ils conduisent à des représentations biaisées que l’agence a identifiées sur Midjourney. La banlieue étant au cœur de nos considérations, nous nous sommes dit qu’il y avait quelque chose à faire, à notre échelle, en fournissant aux employés de Midjourney une base de données corrective de milliers de photos de la banlieue, la vraie, capable de nuancer un peu sa représentation par l’IA. »
Une base de données entièrement repensée
Cette base de données, Heetch l’a réalisée. Mais comment la fournir aux experts en IA de Midjourney à San Francisco ? Eux qui n’ont probablement jamais entendu parler de l’application, de la banlieue, ou de la manière dont elle est représentée dans leur outil…
« C’est en nous rendant sur le site de Midjourney que nous avons trouvé la solution », raconte Olivier Aumard, Directeur de Création Exécutif chez BETC. « Aussi étonnant que cela puisse paraître, Midjourney ne compte que 11 employés. On a donc décidé de les toucher d’une façon un peu spéciale et surprenante pour leur mettre notre base de données sous les yeux, et faire en sorte qu’ils ne puissent pas passer à côté de notre message. »
La solution ? Transformer les milliers de photos de la base de données corrective en autant de cartes postales, et les mettre à disposition de toute la banlieue. Au dos de chaque carte, on retrouve :
- Une adresse préremplie ;
- Un QR code, à flasher pour accéder à la base de données ;
- Un texte explicatif à l’attention des employés de Midjourney
- Et surtout un espace libre pour que chaque habitant de la banlieue puisse ajouter un mot personnel.
L’objectif ? Convaincre l’équipe de MidJourney d’agir.
Podcast
Des cartes postales pour faire bouger les lignes
Depuis 06/11, une cinquantaine de designs différents pour des milliers de cartes, sont disponibles dans les boulangeries, kebabs, coiffeurs, barbiers, bars, restaurants, laveries et véhicules Heetch participants. Elles seront également distribuées directement dans les rues, pour être complétées par les habitants, puis récupérées par l’annonceur qui se chargera des envois vers San Francisco et la Silicon Valley.
Il n’y a pas à dire : c’est une manière inattendue et actuelle pour défendre un combat qui, lui, ne date pas d’hier : éloigner tous les jours un peu plus la banlieue des clichés !
