À un moment où la crise sanitaire semble derrière nous, plus d’1 Français sur 2 estime que celle-ci a fait de lui une nouvelle personne. Tel est le résultat annoncé dans l’étude d’ici Barbès, en partenariat avec l’Institut Occurrence. Mais ce n’est pas tout ! Le Covid-19 a profondément impacté les vies personnelles, sociales et professionnelles des Français. Une grande majorité d’entre eux a même manifesté l’envie de changer ses rapports à la santé, à la famille et au travail. Des répercussions multiples que l’étude ne manque pas de révéler.
Qu’est-ce qui a changé ? Quels nouveaux comportements ont émergé ? Quelles envies ont les Français ? On vous dresse ici le portrait des “Français post-covid”.
Les principaux résultats de l’étude ici Barbès X Institut Occurrence sur les Français post-crise du Covid-19
1 025 Français métropolitains âgés de 18 à 65 ans ont répondu à cette enquête.
La crise a changé les Français

Si 54 % des sondés estiment que la crise sanitaire a fait d’eux une nouvelle personne ; celle-ci n’a pas rabattu les cartes. En effet, on note divers contrastes :
- 45 % des répondants tirent de cette crise un bilan négatif. Ils déclarent plus souvent avoir été directement perturbés sur différents plans (équilibre personnel ou économique, sphère familiale ou professionnelle, santé). Alors que 31% en tirent un bilan positif.
- Les bilans négatifs sont sur-représentés chez les moins diplômés (49%), et parmi ceux ayant une mauvaise confiance initiale dans les institutions (51%). Spontanément, la première explication de ce bilan est une mauvaise gestion par l’Etat (22%).
- Les bilans positifs sont quant à eux sur-représentés chez les plus diplômés (37%), ceux qui ont une bonne confiance initiale dans les institutions (34%), et les français engagés dans une association (40%). Spontanément, la première explication de ce bilan est l’opportunité d’une évolution personnelle (38%).
- Ceux qui font un bilan personnel positif de la crise ont davantage confiance dans l’avenir (73% vs 53% en moyenne).
De façon générale, plusieurs écarts sont constatés entre les différents groupes (en fonction de la formation, l’âge, la taille de l’agglomération, la composition du foyer et le sexe).
Une confiance perturbée

Pour une majorité de Français, la crise a eu des conséquences importantes. Elle a notamment perturbé leur équilibre personnel (64 %), la sphère familiale (51 %) et professionnelle (50 % des actifs). Puis, dans une moindre mesure, leur équilibre économique (37 %) et leur santé (33 %). On constate, dans ce dernier chiffre, un paradoxe évident : la crise sanitaire a eu un impact plus faible sur la santé des Français.
En termes de confiance dans les différents acteurs de la vie citoyenne, les nouvelles technologies (+ 16 points), la science (+ 12 points) et les acteurs locaux (+ 9 points) tirent leur épingle du jeu. Contrairement aux institutions républicaines (- 32 points) et aux grands médias (- 33 points), qui eux, perdent du terrain.
Notons que pour les grands médias et les réseaux sociaux, la confiance s’est plus particulièrement dégradée auprès des plus diplômés (-30 points vs -16 en moyenne pour les RS, -40 vs -33 points pour les médias). Alors qu’il s’agit des publics les plus assidus pour suivre l’actualité.
Vers une évolution des comportements

Les Français sont majoritairement convaincus que leurs comportements vis-à-vis de leur famille, leur santé, leur travail, leur vie sociale, leur consommation, vont durablement évoluer. Nous avons retenu les résultats suivants :
- Ils sont 65 % à désirer consommer de manière plus responsable et 63% à privilégier le made in France.
- 33% souhaitent privilégier leur vie sociale dans le futur et 32% qui ont découvert de nouvelles manières d’animer celle-ci.
- 1 Français sur 2 s’oriente vers un resserrement des liens familiaux.
- Pour la vie professionnelle, le rééquilibrage privé / pro est plus cité, en particulier par les cadres et professions intellectuelles (54% vs 42%).
- Les changements d’orientation sont plus souvent cités par les employés et ouvriers (40% vs 37% en moyenne).
- Pour la vie citoyenne, les changements concernent surtout un engagement plus important. On note 27% d’actes solidaires supplémentaires mais aussi une opinion politique/publique plus engagée (23%).
- En terme d’envies, les Français citent plus souvent le recentrage sur les proches (75% “plus soin de ceux que j’aime”) et sur soi (73% “plus soin de moi”, 72% “plus de temps pour moi”, 71% “plus de sens à ma vie”).
Ainsi, « cette étude est un formidable outil pour dégager des insights précis qui permettront de faire émerger des nouveaux comportements, des nouveaux modes relationnels, des nouvelles priorités du côté des gens, afin de développer des stratégies encore plus pertinentes, plus puissantes et plus convaincantes pour les marques. », explique Marie-Hélène Moudingo, Directrice associée chez ici Barbès.

Pour connaître les autres résultats, découvrez la présentation en vidéo :
