Le Luxe est un secteur en plein essor et en constante évolution. Il attire l’attention des médias et d’internet, suscitant un intérêt toujours plus vif chez les consommateurs, en particulier les jeunes, pour les grandes marques et leurs ambassadeurs. En France, l’industrie du Luxe est un véritable fleuron : la réputation de l’hexagone en la matière n’est plus à faire ! Avec 130 enseignes parmi les 270 marques de Luxe mondiales, le marché français est un acteur majeur sur la scène internationale. Il rayonne dans 14 secteurs d’excellence tels que le cuir, la haute couture, la mode, la joaillerie, la maroquinerie, etc.
Alors, quand l’on nourrit des projets professionnels dans le Luxe, comment peut-on se préparer au mieux aux enjeux et spécificités imputables à cette industrie ? En quoi peut-il être plus intéressant d’intégrer une école spécialisée dans le Luxe ? En quoi ce type d’école se distingue des écoles de commerce classiques ? Quelles opportunités de carrière et d’évolutions offrent-elles ?
Pour répondre à nos questions, nous avons rencontré Anne Flogny. Alumna et ancienne directrice adjointe en charge du développement de Sup de Luxe, elle y est aujourd’hui intervenante et consultante en développement international. Anne Flogny est également fondatrice de l’Agence Echo Système, une agence catalyste entre Culture et Luxe. Ses domaines d’expertise couvrent le Luxe, la créativité, l’intelligence collective et la culture asiatique.
JUPDLC : En quoi les compétences enseignées dans une école de Luxe diffèrent-elles de celles enseignées dans une école de commerce traditionnelle ?
Anne Flogny : Dans une école de Luxe, et notamment à Sup de Luxe, toutes les matières sont appliquées au Luxe. Que ce soit la communication, le marketing, le droit, la culture générale, la CRM, les fondamentaux de la vente, l’anglais… C’est-à-dire que toutes les études de cas et projets sur lesquels les étudiants travaillent sont en relation avec le secteur du Luxe. Il y a donc une véritable compétence acquise dans ce secteur. À l’instar des plus grandes écoles de Luxe, Sup de Luxe n’est pas une école de commerce généraliste mais bien une école spécialisée en commerce, marketing et management du Luxe.
JUPDLC : Quels sont les principaux défis auxquels les étudiants qui aspirent à travailler dans le Luxe sont confrontés, et comment les écoles spécialisées sont-elles plus à même de les préparer à les relever ?
Anne Flogny : Les principaux défis sont de bien connaître le marché, suivre l’actualité et comprendre la transformation de ce secteur avec le développement durable, la montée exponentielle du digital et l’évolution de la distribution.
Il faut également pouvoir trouver sa place dans le milieu professionnel. Et pour ce faire, les écoles de Luxe sont à même d’accompagner les étudiants dans leurs recherches, qu’il s’agisse de trouver un stage ou d’offrir l’opportunité d’effectuer ses études en alternance, comme c’est le cas dès la troisième année du Bachelor à Sup de Luxe. Grâce à son réseau composé de professionnels du Luxe et de ses diplômés, l’école est là pour faire la différence et proposer des opportunités professionnelles aux étudiants.
Lorsque j’ai suivi le MBA de Sup de Luxe, j’ai eu l’opportunité de réaliser mon stage au département marketing horlogerie et joaillerie de la Maison Chanel place Vendôme, ce fut une expérience extraordinaire. L’association des diplômés est également très active et il est possible de l’intégrer dès sa diplomation du Bachelor ou Master. Établi dès la création de l’école Sup de Luxe il y a 34 ans, le réseau et la solidarité entre étudiants et anciens diplômés sont très importants.
Les écoles de Luxe sont donc là pour accompagner chaque étudiant à créer son chemin, au travers de son propre parcours académique et de ses stages. Elles les aident à créer de la valeur ajoutée et trouver le poste de leurs rêves.
JUPDLC : Sur quels critères sont choisis les enseignants et les professionnels intervenants dans ces écoles ? Comment contribuent-ils à former les futurs leaders du secteur du Luxe ?
Anne Flogny : En école de Luxe, les intervenants sont tous des professionnels du secteur en activité (ou qui ont été en activité) dans de très belles Maisons et institutions en relation avec le secteur. J’interviens en première année de MSc sur le module Luxury Management, ainsi qu’en troisième année de Bachelor au sein des ateliers électifs parfums / Beauté et joaillerie. J’interviens également en première année de Bachelor sur les fondamentaux du secteur du Luxe.
Les intervenants sont sélectionnés en fonction de leurs compétences, expertise et savoir-faire de cet univers. Je partage avec les étudiants mes connaissances des industries du Luxe, le marketing et le management à l’international. Pour cela, je me base sur mes expériences professionnelles, majoritairement en Asie.
« Il est important de partager avec les étudiants une réalité opérationnelle, des cas d’étude relatifs à l’expérience terrain et non basés sur un savoir et des acquis disponibles dans les livres. »
Il est important de partager avec les étudiants une réalité opérationnelle, des cas d’étude relatifs à l’expérience terrain et non basés sur un savoir et des acquis disponibles dans les livres. Tous les intervenants s’attachent à transmettre leurs passions du Luxe, leurs connaissances et leurs expériences professionnelles.
JUPDLC : Quels sont les critères de sélection spécifiques pour intégrer une école spécialisée dans le Luxe ? Quelle différence avec une école de commerce traditionnelle ? Sont-elles plus sélectives ?
Anne Flogny : Généralement, les épreuves de sélection comprennent un test de culture générale, une épreuve d’anglais, etc. Elles ne sont pas plus ou moins sélectives, elles sont différentes. Elles sont adaptées pour évaluer les candidats et garantir qu’ils peuvent répondre au niveau d’exigence de l’école auxquels ils candidatent. C’est en tout cas ainsi que cela fonctionne à Sup de Luxe. De plus, l’école essaie de comprendre le projet de chaque futur étudiant ainsi que sa personnalité.
JUPDLC : Quelle est la perception courante des formations dispensées dans les écoles de Luxe ? Ne sont-elles pas souvent associées principalement, à tort, aux métiers artisanaux ? Comment cela affecte-t-il la valeur pédagogique de ces formations pour ceux qui cherchent à se spécialiser dans le commerce dans ce secteur ?
Anne Flogny : Il y a actuellement sur le marché du Luxe des écoles qui forment à l’artisanat et ces écoles se distinguent des écoles dont l’expertise est la formation au marketing, au commerce et management des marques de Luxe, comme Sup de Luxe. L’objectif de Sup de Luxe est de former des professionnels pour évoluer dans ce secteur. On y organise ainsi également des visites d’ateliers. Cela permet aussi de comprendre les savoir-faire et l’artisanat qui sont au centre de cette industrie.
JUPDLC : Quelle est la réputation des écoles spécialisées dans le Luxe par rapport aux écoles de commerce classiques sur le marché du travail, et quelles opportunités de networking sont disponibles pour les étudiants des écoles spécialisées dans le Luxe ?
Anne Flogny : Il faut bien distinguer ces deux catégories d’écoles : les écoles spécialisées et les écoles généralistes. Si un étudiant n’est pas sûr de vouloir évoluer cet univers, on lui recommandera de faire une école généraliste. Il pourra, par la suite, voir s’il souhaite se spécialiser en rejoignant le Master en français, par exemple, ou un MSc de Sup de Luxe en anglais.
Il faut savoir que Sup de Luxe recommande vivement aux candidats de postuler au sein de l’école lorsqu’ils savent, dès leur entrée en terminale, qu’ils souhaitent se spécialiser dans ce secteur.
JUPDLC : Depuis quand les écoles de Luxe existent-elles et quel est leur ancrage dans l’univers du Luxe ? Quels sont les partenariats entre les écoles de Luxe et les marques de Luxe renommées ? Et en quoi cela bénéficie-t-il aux étudiants ?
Anne Flogny : Sup de Luxe a été l’école pionnière, la première école à former des experts du Luxe. Sup de Luxe a été créée il y a 34 ans. Puis de nombreuses écoles ont suivi le pas et ont ouvert d’autres formations relatives au Luxe. Il y a actuellement de très nombreuses formations, mais il faut bien se renseigner. Car toutes n’ont pas forcément une grande valeur ou une bonne image auprès des professionnels du Luxe.
JUPDLC : Quelles sont les opportunités de carrière internationales offertes par une école spécialisée dans le Luxe ?
Anne Flogny : La carrière internationale se construit au fur et à mesure. Elle dépend de la maîtrise des langues et de votre motivation à travailler à l’international. Il est nécessaire de très bien parler anglais, c’est une évidence. Mais la maîtrise d’une ou deux autres langues est la bienvenue. Ce qui fera la différence, c’est non seulement de comprendre la langue locale mais aussi la capacité de comprendre la culture du pays. C’est en effet comme ceci que vous pourrez obtenir de réelles responsabilités professionnelles à l’international.
« Ce qui fera la différence, c’est non seulement de comprendre la langue locale mais d’avoir la capacité de comprendre la culture du pays. »
Par exemple, on ne peut pas travailler au Japon de par la seule connaissance de cette langue. Il faut aussi s’être intéressé à la culture, connaître l’Omotenashi et comprendre la façon de travailler avec les Japonais. À ce titre, les offres de stage sont encore là. Et le réseau des diplômés de Sup de Luxe est à nouveau une valeur ajoutée incontestable.
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