Le 3 mai dernier se tenait la Journée mondiale de la liberté de la presse. À l’occasion de cette date clé, il est alors important pour Reporters sans frontières de prendre la parole à ce sujet. L’organisation internationale à but non lucratif et non gouvernementale qui lutte pour le droit à la liberté d’information poursuit ainsi son combat. Pour marquer le coup, elle se trouve aux côtés de l’agence créative 180 Amsterdam. Ensemble, elles présentent « The Erased Font ». Il s’agit d’une campagne qui vise à dénoncer la censure de la presse à travers le monde. Elles mettent aussi en lumière le nombre important de journalistes emprisonnés l’année passée.
Reporters sans frontières lutte contre l’emprisonnement des journalistes
Selon Reporters sans frontières, ce ne sont pas moins de 533 journalistes de terrain qui ont été arrêtés l’année dernière à travers le monde. Il s’agit d’un nombre important et pour le moins alarmant. Certains d’entre eux sont aujourd’hui toujours tenus en otage. D’autres ont été tués. Le sort des reporters n’ayant pu rejoindre leur domicile reste inconnu. Ils sont au nombre de 49 à être encore portés disparus. Sans compter les nombreux cas qui ne font pas forcément l’objet d’un signalement… Pour alarmer le plus grand nombre face à une telle situation, Reporters sans frontières et son agence lancent « The Erased Font ». Et ce, dans le but d’imager la perte de ces reporters emprisonnés.
« The Erased Font »
Comme son nom l’indique, la campagne « The Erased Font » fait référence à une police de caractères effacée. Le message ? Montrer qu’emprisonner un journaliste, c’est comme faire disparaître les informations des articles de presse. Pour chacun de ces reporters, un mot est effacé. Il devient alors difficile de comprendre ce qu’il y est inscrit. Et cela fait ainsi naître en nous un sentiment d’incompréhension et de révolte. Cette police de caractères peut remplacer la police par défaut. Elle est accessible sur GitHub, pour tous ceux qui souhaiteraient rejoindre le mouvement. Et les médias ou créateurs de contenu sont par ailleurs invités à relayer cette campagne.
Cette campagne a été réalisée en collaboration avec Free Press Unlimited, une organisation internationale de défense de la liberté de la presse.