Comment s’imposer en tant qu’agence indépendante ?

En collaboration avec Raymonde
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En France, en 2022, il existait 18 400 agences de communication selon l’INSEE. Un chiffre colossal qui ne laisse aucun doute à l’intensité de la concurrence ! Parmi elles, se trouvent des agences indépendantes, qui ne font partie d’aucun conglomérat publicitaire. Pour les clients, il s’agit d’une véritable garantie pour un accompagnement personnalisé et à taille humaine.

Mais en tant qu’agence indépendante, comment sortir du lot et parvenir à attirer les bons profils ? Comment se lancer en tant qu’agence indépendante ? De même, comment paraître “cool” auprès de sa clientèle par le biais de la créativité ? Afin de répondre à ces questions, nous avons rencontré Catherine Canavaggio, Directrice de création associée, et Antoine Baume, président et fondateur de l’agence Raymonde.

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Crédit photo : Raymonde

 

JUPDLC : Tout d’abord, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est une agence indépendante ? Comment fonctionne-t-elle vis-à-vis des agences classiques ?

Antoine Baume : Une agence indépendante signifie littéralement que l’on n’appartient à aucun groupe. En premier lieu, on a donc une indépendance financière qui nous permet de faire nos choix comme on l’entend. Celle-ci nous offre une indépendance stratégique et mieux encore : notre liberté.

Liberté de choisir les projets qu’on veut mener, ou encore les clients avec lesquels on a envie de travailler. En effet, personne ne nous oblige à prendre un projet dont on ne veut pas. D’ailleurs, chaque année, nous refusons environ 4 ou 5 appels d’offres. C’est une perte qu’on peut chiffrer à plus de 800k mais c’est ça la liberté ! Nous collaborons avec les clients que l’on choisit à travers une relation privilégiée, et ils contribuent à nous faire grandir. Un client gagné, c’est une Raymonde qui se développe et on est fiers de ça ! Si l’on remonte aux origines, notre agence a toujours tout fait toute seule, elle s’est créée par l’envie d’apporter un regard de trentenaires sur la publicité, d’être dans un modèle libre qui challenge l’existant. Cette indépendance, c’est un véritable moteur. Nous sommes réactifs dans nos échanges et agiles, c’est une véritable force ! Nous sommes flexibles et adaptons nos services en fonction des besoins spécifiques de chaque client. En bref, c’est du sur-mesure !

 

JUPDLC : En tant qu’agence indépendante, comment êtes-vous parvenus à tirer votre épingle du jeu sur un marché ultra-concurrentiel ?

Catherine Canavaggio : Il y a plusieurs paramètres afin de parvenir à tirer son épingle du jeu : déjà, nous avons des contrats-cadres historiques qui nous accompagnent depuis la création de l’agence. C’est notre socle. Ceux-ci sont complétés par des clients qui se seraient habituellement tournés vers de grosses agences mais qui ont été séduits par notre façon de travailler, notre vision créative qui ne fait pas la concession de la créativité, et par cette relation de partenaire qui est au cœur de notre process.

Antoine Baume : Aujourd’hui, on constate l’attractivité de nos offres et de cette forme de simplicité qu’on préserve chez Raymonde. On note une croissance de 30 à 40% de notre chiffre d’affaires chaque année : cela montre que notre modèle fonctionne. On mise beaucoup sur l’humain, en interne comme avec nos clients. Quand un client passe la porte de l’agence, c’est un lien qui se crée et les bonnes personnes qui l’accompagneront. On a très peu de turnover, nos clients connaissent les équipes. D’ailleurs, on est très fiers des recrutements faits ces dernières années, on a une équipe solide pour avancer toujours plus vite.

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Crédit photo : Bongkarn via Adobe Stock

 

JUPDLC : Comment attirer les bons talents au sein de son agence ?

Catherine Canavaggio : Ce qui attire en premier lieu, c’est la vitrine : nos campagnes, la créativité, la tonalité, et cette coolitude à laquelle Raymonde est régulièrement associée. Les gens ont envie de nous rencontrer, de savoir qui nous sommes. Évidemment, le nom de l’agence attise la curiosité ! On ne sait pas qui imaginer derrière ce prénom d’un autre temps, ça fait sourire.

De même, le bouche à oreille est un levier de recrutement très fort pour nous. Ces valeurs que l’on porte, elles se font ressentir quand on rencontre un client ou un talent : l’exigence dans le travail mais aussi la bienveillance, la confiance. On met en avant nos talents, on propose des évolutions rapides en interne, des portes ouvertes après un stage et/ou une alternance, on fidélise. Une fois par semaine, on rencontre des talents dans tous les domaines pour découvrir, s’inspirer et échanger. On a par exemple “T’as pigé” notre newsletter créative, et nos photos corpo qui montrent nos plus belles grimaces ! Nous sommes l’inverse de l’agence qui met en compétition et qui épuise. Chez nous, le goûter est sacré et la seule règle, c’est d’être créatif et sympa !

 

JUPDLC : Avec du recul, quels conseils pourriez-vous donner à une jeune agence indépendante avant de se lancer ?

Antoine Baume : Une chose assez simple finalement : il faut y croire et surtout avoir du culot ! Si la porte est fermée, il faut passer par la fenêtre, comme on l’a fait ! Il faut être un peu punk en fait pour monter une agence. Mais en réalité, si on a quelque chose à raconter, on peut monter une agence à 3 : un planneur stratégique, de la créa, un chef de projet et c’est parti ! Il faut également savoir un peu compter : les finances, c’est le nerf de la guerre ! Après, le plus compliqué, c’est la durée. C’est là qu’il faut s’entourer des bonnes personnes, les embarquer dans l’aventure, avoir une vision commune, et toujours plus de culot !

 

JUPDLC : Les clients recherchent de plus en plus des agences à taille humaine. Comment parvenir à construire une image d’agence « cool » ?

Catherine Canavaggio : Quand on y réfléchit, être cool, bienveillant, c’est une évidence. Il faut se souvenir qu’on a des métiers de rêve : on travaille dans la création, la communication, alors le faire dans les meilleures conditions, c’est la base. Cette image d’agence cool, on ne la markete pas, on a juste envie de travailler sans rapport de force, que ce soit avec nos équipes ou nos clients.

Antoine Baume : On accorde de l’importance et du temps dans la relation avec les clients, et on accepte naturellement les remises en question concernant les sujets de management… Chaque personne a ses problématiques, ses envies, alors on écoute et on évolue continuellement. Quand on parle d’agence humaine ou à taille humaine, cela ne veut pas dire qu’il faut se laisser aller, et ne pas être structuré et exigeant. Certes il faut de la structure, mais également de la fluidité, c’est comme ça qu’on voit les choses. Être cool et humble, c’est un état d’esprit global, et l’humilité nous tient à cœur. Ne pas trop se prendre au sérieux, c’est essentiel : on n’envoie pas des fusées sur Mars, on travaille dans la publicité !


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JUPDLC : Comment êtes-vous parvenus à intégrer le volet RSE dans vos méthodes de travail ? Avez-vous d’autres projets d’avenir concernant votre développement ?

Antoine Baume : La RSE, pour une agence comme nous, cela va de soi. Au commencement, Raymonde a été fondée avec Merci Raymond, une entreprise qui a pour mission de revégétaliser les villes. Une base côté écologie clairement ancrée. Et en interne, on s’inscrit parfaitement dedans : mobilité douce, RTT, TT, congés menstruels, formations, management personnalisé et labellisation RSE de l’agence en cours.

 

JUPDLC : Quelle est la vision de Raymonde sur le secteur de la publicité ? Quelle place pour la créativité ?

Catherine Canavaggio : Le secteur de la publicité, c’est un terrain de jeu en évolution perpétuelle à tous niveaux : tendances, formats, technologies mais aussi évolutions sociétales. Être acteur de ce secteur, c’est être toujours à l’affût, toujours avant-garde pour ne pas être largué. Il faut être à l’écoute des marchés, des consommateurs et constamment prendre le pouls de la société, s’adapter sans arrêt. C’est ce qui est passionnant !

Notre créativité est mobilisée à tout moment, et on la challenge à chaque coup. Chez Raymonde, 70% de nos équipes sont des créatifs, mais au-delà de ça, on l’est tous ! Quel que soit le poste occupé au sein de l’agence, on retrouve des personnalités qui ont un esprit curieux, inspiré. La créativité, ça veut dire plein de choses différentes : on peut être chef de projet et avoir un esprit aussi créatif qu’un DA. C’est primordial d’être tous alignés dans cette idée que la création est moteur dans le développement de notre agence.

 

JUPDLC : Quel rapport entretenez-vous avec vos clients ?

Antoine Baume : On conseille et nos échanges sont basés sur la confiance, le respect, la sincérité. Pour nous, tisser un vrai lien, c’est essentiel. Il ne faut pas oublier que l’agence et son client, c’est un duo qui écrit une histoire ensemble. Cela ne peut être autrement. Il faut être réactif et agile parce que c’est important que notre client ne loupe pas la bonne occasion de communiquer. Il faut également être force de proposition : avec nos clients, c’est comme dans un couple, il faut les surprendre, ne pas laisser trop de routine s’installer. Chez Raymonde, on travaille mais on aime aussi passer du bon temps avec nos clients : on organise des dîners, des rencontres, des moments de partage, et même des petites soirées. On a des clients qui ont intégré l’agence et ne sont jamais repartis, ça prouve bien que ça marche !

 

JUPDLC : Quels changements structurels avez-vous entrepris en 2023 ? Pourquoi avoir fait ces choix ?

Catherine Canavaggio : Pour Raymonde, 2023 a été comme qui dirait une belle année. Tout d’abord, on a enfin assumé un virage qu’on avait pris l’année d’avant, celui de se positionner comme une agence globale, 360. En 2022, on avait cette signature « Born in social media, raised to master all media ». On voulait expliquer ce changement d’échelle, le tamponner. Mais finalement, il a été totalement naturel et s’est fait à partir d’un simple constat : on était interrogé sur des briefs qui dépassaient largement le digital et en plus, nos réponses fonctionnaient. On vient tous d’univers différents. Beaucoup d’entre nous sont passés par de grosses agences et le fait d’accompagner nos clients en digital mais aussi en print, en télé, ou encore au cinéma était une évidence. En 2023, c’est ce qu’on a fait avec de nombreux clients (Citroën, la Croix-Rouge française, KissKissBankBank, l’Occitane…) et aujourd’hui, c’est acquis. Nous sommes une agence créative, indépendante et globale.

Antoine Baume : 2023 a aussi été une année de structuration financière. Nous avons renforcé notre pôle financier pour absorber ce développement organique et accompagner cette nouvelle offre d’agence globale. Comme on travaille sur des budgets toujours plus gros, on s’assure de n’avoir aucune dépendance économique. C’est rassurant pour les clients et pour nous. Raymonde se développe de plus en plus rapidement, nous avons envie d’être sereins et d’aborder le futur forts et confiants. Aujourd’hui, c’est le cas : on a les bonnes équipes, les bonnes finances, et de belles projections, donc on est hyper contents !

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Crédit photo : K Louw via Adobe Stock

Pour en savoir plus sur Raymonde, rendez-vous sur sa page dédiée

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