Comment les managers devront-ils exercer leur métier dans 10 ans ? Vaste question, tant leur rôle s’inscrit dans des environnements de plus en plus complexes. Ce qui fonctionnait hier en termes de management n’est plus de mise aujourd’hui, et le sera encore moins demain. Conscientes des limites du management traditionnel, de plus en plus d’entreprises s’engagent dans des projets d’innovation managériale. Ces initiatives doivent permettre de faire évoluer les pratiques et les processus afin de favoriser la synergie et l’épanouissement des différents collaborateurs. Pour y parvenir, il faut dans un premier temps observer et anticiper au mieux les évolutions du monde du travail, pour pouvoir ensuite identifier les qualités nécessaires requises. Après quoi, une formation adaptée et évolutive rendra possible l’avènement du manager du futur.
Une évolution structurelle et organisationnelle du marché du travail
Avec la digitalisation croissante des entreprises, le monde du travail doit faire face à trois défis majeurs. La première concerne l’évolution des métiers. Avec l’émergence continue de nouvelles technologies, de nouveaux besoins apparaissent en entreprise. Si bien que selon une étude publiée par Dell, près de 85% des emplois de 2030 n’existent que peu ou pas encore. Dans ce contexte, les managers doivent faire preuve d’une constante curiosité et garder un œil vigilant sur l’évolution des différents corps de métier.
La deuxième porte sur l’organisation du travail en entreprise. Avec la crise sanitaire, le télétravail s’est accéléré au point de s’ancrer définitivement dans le quotidien de nombreuses entreprises. Si bien que désormais les managers doivent s’adapter à une nouvelle forme de travail hybride. Entre le travail à domicile et le présentiel, les managers devront parfois gérer des équipes mixtes. Et même au sein de l’entreprise, le développement du Flex Office, ce principe d’aménagement qui consiste à ne plus attribuer de bureau précis aux salariés, modifie les interactions entre un manager et ses collaborateurs.
Enfin, l’accélération du freelancing prouve qu’à l’avenir les entreprises devront aussi composer avec des profils extérieurs. Sauf qu’un salarié et un travailleur indépendant ne se managent pas de la même façon.
L’innovation managériale au cœur de la performance des entreprises
Face à ces évolutions, une chose est pour le moment actée, le salariat « à la papa » fait dorénavant partie d’une autre époque. À présent, un manager doit savoir conjuguer l’intelligence collective, l’épanouissement et la performance de ses équipes. Fer de lance du management traditionnel, le lien de subordination doit se transformer en une relation qui tend vers plus de liberté et d’indépendance dans le cadre de l’exécution des missions. L’autorité du manager de demain ne repose plus exclusivement sur l’ordre, mais sur un leadership bienveillant et emphatique. Savoir déléguer, faire preuve de reconnaissance et d’encouragement, le management de demain doit plus reposer sur l’accompagnement et non uniquement sur le contrôle. Tel un coach, le manager devra encadrer ses équipes en favorisant la collaboration, l’autonomie et la prise d’initiative. Attention, cela ne veut pas dire pour autant qu’aucun cadre d’équipe ne doit exister ! Mais, plutôt que ce dernier doit se co-construire plutôt que d’être imposé unilatéralement.
En adoptant ce type d’organisation, plus horizontale et plus flexible, l’entreprise montrera à ses salariés que ce sont eux qui sont au cœur de la transformation digitale. Leurs avis comptent et aucune entité ne doit dorénavant l’oublier, même les plus prestigieuses. L’exemple en mars dernier des salariés d’Apple est à ce propos un cas d’école. En voulant imposer un retour au bureau trois jours par semaine, la firme de Cupertino s’est heurtée à une véritable fronde. Plus de 3 000 employés ont fait part de leur désaccord, certains n’hésitant pas à aller jusqu’à la démission. Plus que jamais, la nouvelle génération privilégie un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. En se montrant à l’écoute et attentif aux besoins de chacun, le manager du futur créera à la fois une dynamique autour de son rôle, mais également une véritable adhésion à la culture d’entreprise.
L’importance de la formation entre compétences techniques et intelligence émotionnelle
Contrairement aux idées reçues, l’ancienneté et l’expérience seules ne font pas un bon leader. Elles peuvent y contribuer, c’est certain, mais les bons managers sont avant tout ceux qui sont bien formés. Cela signifie que la formation académique doit, elle aussi, être en mesure de s’adapter face à la complexité du monde de l’entreprise de demain. Une bonne formation ne repose plus exclusivement sur l’enseignement de compétences opérationnelles. Bien évidemment, celles-ci restent prépondérantes tant le métier de manager continuera à couvrir de nombreux domaines au sein d’une entreprise. Aujourd’hui et encore plus demain, il devra être en mesure de décloisonner différents métiers (commercial, marketing, communication, gestion financière…) afin de créer un environnement de travail collaboratif qui sera source de créativité.
Comme nous avons pu le voir, l’enseignement du management doit également être capable d’accorder de l’importance au développement des compétences interpersonnelles. Aussi appelées soft skills, ces qualités humaines et relationnelles sont propres à chacun, pour autant elles peuvent s’enseigner à travers des expériences de coopération. Pour former un manager, il ne faut plus simplement transmettre un savoir, mais plutôt créer des expériences d’apprentissage.
À travers son Bachelor « Responsable du Développement des Entreprises » et son MBA « Management d’Entreprise à l’Ère du Digital », l’iSCOD favorise au sein de sa formation cette hybridation des compétences managériales et techniques. En misant sur l’apprentissage en ligne et l’alternance, cette école permet à chaque étudiant de se construire ses propres modalités de management, à la fois flexibles et innovantes. En somme, un leadership à l’image de l’entreprise de demain.
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