Comment lier achats au meilleur prix et engagement sociétal ?

En collaboration avec l'ICD Business School

La pandémie de Covid19 a engendré une importante crise sur l’ensemble des marchés. De ce fait, les habitudes des consommateurs ont changé, laissant place à un nouvel écosystème plus transparent. Dans ce contexte, les entreprises changent leurs processus tout en gardant en mémoire qu’un approvisionnement éthique et durable est désormais le critère prioritaire pour les marques et fabricants. Les collaborateurs, eux aussi, sont de plus en plus regardant sur l’activité et la mise en place de mesures engagées par leurs organisations. En ce sens, un engagement sociétal est très largement plébiscité par les professionnels en plus des consommateurs.

 

La RSE c’est quoi ?

Vous avez forcément au moins une fois entendu parlé de RSE. Cette notion est sur toutes les lèvres depuis quelques années. Un phénomène de mode aux enjeux sociétaux et environnementaux forts. L’engagement social d’une entreprise correspond à ses obligations juridiques applicables, mais aussi à l’investissement qu’elle va porter à travers le capital humain et l’environnement. À ce titre, depuis plusieurs années, différentes stratégies RSE se mettent en place dans les entreprises. L’intérêt est de faire rimer performance économique, responsabilité sociale et engagement écologique.

Pour rappel, le concept de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) est apparu dans les années 60. Il désigne l’intégration des préoccupations sociales et environnementales au sein des activités opérationnelles de l’entreprise et du management qui y est appliqué. Le déploiement d’une politique RSE est conditionné par plusieurs facteurs relatifs à l’entreprise tels que sa taille, son secteur ou ses objectifs. La première étape à franchir est d’enclencher un processus d’achats définis qui permet de découler vers une stratégie d’achats responsables dès l’acquisition des matières premières.

Consciente des changements des paradigmes sociaux, sociétaux et environnementaux, l’ICD Business School intègre désormais des cours et des conférences sous la thématique du développement durable. L’objectif est double : amener les étudiants à comprendre les enjeux contemporains du développement durable et de l’environnement, puis les outiller pour qu’ils puissent devenir des acteurs innovants sur le terrain.

Par le développement de pratiques novatrices, l’ICD Business School souhaite apporter sa pierre à l’édifice de la durabilité et de la sauvegarde de l’environnement, en proposant une démarche sociétale cohérente qui « actualise » les cours « classiques » pour les concevoir à la lumière de l’enjeu du XXIe siècle : la RSE. Aussi, l’école encourage l’engagement social de ses étudiants en intégrant pleinement le travail associatif aux cursus proposés. En somme, le développement économique ne peut plus être envisagé en autarcie, en isolation des enjeux sociaux et environnementaux.

 

L’engagement sociétal, un critère prioritaire pour les acheteurs

Selon une enquête mondiale menée par Akeneo, leader des solutions de gestion de l’expérience produit, un approvisionnement éthique et durable est désormais le critère prioritaire pour les marques et fabricants. Un critère également synonyme de succès pour leurs stratégies e-commerce et omnicanales.

Aujourd’hui, les consommateurs se reconcentrent sur leurs achats. Ainsi, le prix n’est plus le seul facteur important dans les décisions d’achat, qui prennent désormais les valeurs du fabricant, l’origine du produit, sa composition, mais aussi son empreinte carbone. La responsabilité sociale est aujourd’hui un critère majeur pour les acheteurs. Les fabricants et marques doivent communiquer leur valeur de manière claire et cohérente afin de séduire leurs clients. Selon l’enquête mondiale menée par Akeneo, 61% des acheteurs sont maintenant très attentifs à ces informations au moment de choisir un fournisseur responsable. Ainsi, pour une entreprise, la manière d’acheter traduit son positionnement réel par rapport à ses engagements environnementaux et sociaux.

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Toujours selon l’enquête mondiale menée par Akeneo, 81 % des sociétés ont désormais plusieurs canaux de vente, et près de 50 % perçoivent l’e-commerce, les réseaux sociaux et les publicités en ligne comme leurs principaux canaux publicitaires. Ces mêmes acteurs se disent investir à plus ou moins court-terme dans la recherche vocale, les chatbots, ou encore des outils de réalité augmentée et réalité virtuelle. En France, 50% des personnes interrogées déclarent attendre le déploiement d’un assistant virtuel par leur organisation pour améliorer l’expérience d’achat des clients.

 

Respecter les règles et les normes

Les entreprises doivent faire face à une concurrence de plus en plus rude dans un marché marqué par une crise sanitaire et économique. En s’engageant dans la mise en place d’une politique d’achat groupe responsable, elles peuvent améliorer leurs performances, optimiser leur rentabilité et être plus compétitives. Cela se traduit notamment par l’augmentation des marges, ce qui leur permet de conserver un prix identique sur la durée. En parallèle, les organisations continuent à diffuser une image de marque positive à travers leur politique RSE et les actions qui y sont liées.

De nombreuses normes apportent un cadre aux entreprises et les guident dans la définition et dans la mise en place de leur engagement RSE, en interne comme en externe. Parmi les plus importantes, on retrouve :

 

  • La norme ISO 20 400, qui s’applique à la politique d’achats groupe responsables, à la démarche RSE et au développement durable. Son but est d’indiquer aux entreprises une ligne directrice pour appliquer leur politique RSE aux achats comme à l’approvisionnement.
  • La norme NF X50-135-1. Cette norme française concerne particulièrement les achats. Elle aide les organisations à avoir une meilleure maîtrise de leurs coûts grâce à l’anticipation des différents types de risques : économiques, sociaux et environnementaux. Elle sert d’une part à définir l’organisation à adopter afin de se tourner vers des achats à impacts et d’autre part à donner des recommandations et outils pour auditer toute la chaîne d’achat dans une optique d’optimisation.
  • La norme ISO 26 000, qui ne donne pas lieu à une certification, a pour but de clarifier le concept de responsabilité sociétale et de proposer des exemples concrets de mise en application ou de bonnes pratiques à déployer au sein des entreprises.

 

Est-ce qu’un achat durable coûte plus cher qu’un achat normal pour une entreprise ?

Les achats durables sont, sans aucun doute, la meilleure manière de proposer des réductions de coûts intelligentes à son entreprise. Ils ne sont pas forcément plus chers, lorsque la seule notion de prix est dépassée au profit d’une notion plus globale des coûts. Le prix d’achat peut être plus important et parfois difficile à justifier face à un produit classique, mais c’est ce qui l’entoure qui est pris en compte pour calculer son coût de revient.

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Ainsi, les produits éco­conçus sont des produits plus économiques, car lors de leur fabrication, ils mettent en œuvre moins de matière, moins d’énergie, moins d’emballages, ou encore moins de déchets… Il est important de bien savoir à quoi les comparer, notamment lorsqu’ils font face à des produits de très grande consommation dont les coûts de production sont très bas.

De ce fait, l’entreprise doit alors privilégier une approche de décomposition de coûts, de durée d’utilisation et de coût de destruction ou de recyclage. Dans ce sens, l’ADEME indique que : « Les PME et PMI françaises estiment pour la grande majorité (75 %) que la gestion de leurs déchets représente un coût important sur lequel néanmoins, elles pensent pouvoir agir. Elles sont 53 % à connaitre le coût externe de gestion par les prestataires ou le service public, mais oublient souvent de prendre en compte dans leurs calculs, le coût interne des déchets ».

 

Quel avenir pour les entreprises ?

Les acheteurs, les entreprises, ont un rôle important dans les stratégies de leurs fournisseurs. Si pour comparer des offres entre elles, les seuls critères retenus restent seulement les prix, les efforts environnementaux, qu’ils soient des certifications, labellisations ou simplement une approche plus vertueuse, seront vains.

Quoi qu’il en soit, les différentes études vont dans le même sens : à moyen terme, la transparence sera imposée. Il sera difficile de comprendre qu’une société s’engage dans une démarche RSE sans rien changer à sa façon d’acheter, de choisir ou d’évaluer ses fournisseurs. La décision d’acheter telle ou telle matière ou de choisir tel ou tel fournisseur a des retentissements directs sur l’environnement et son écosystème. Le lien entre les achats et la RSE devient naturel pour toutes les sociétés communiquant leurs engagements en la matière.

 

Pour en savoir plus sur les formations de l’ICD Business School, c’est par ici

 

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