Impossible à rater : l’artiste Ckeja a réalisé un live painting lors de notre Afterwork de la com 2023. Une animation pour le moins surprenante et créative en plein cœur d’un événement B2B, qui n’a pas laissé de marbre les participants ! Cette prestation, on la doit à l’entreprise Street Designers, notamment réputée pour ses team buildings artistiques. Elle est d’ailleurs le numéro 1 sur ce marché ! Et pour cause : cette dernière propose un service de grande qualité, associé au savoir-faire de véritables artistes contemporains. Graffiti, bars à custo, digital art, street art tour, live painting participatif… Les activités d’animation et de création proposées sont variées. Pour en savoir plus, nous avons justement interrogé son Fondateur, Ludovic Perron. Comment faire vivre le street art dans le milieu professionnel ? Comment permettre aux salariés de produire une œuvre tout en y intégrant les valeurs de leur société ? Il nous répond !
Entrevue avec Ludovic Perron, Fondateur de Street Designers
JUPDLC : Pour commencer, pouvez-vous nous présenter votre agence ?
Ludovic Perron : Nous sommes une maison de production événementielle, d’animations créatives à destination des entreprises. Street Designers se compose d’artistes expérimentés du milieu street art et graffiti.
Je précise que le graffiti – né à la fin des années 70 – s’est au fil du temps décliné en plusieurs pratiques :
- Le tag : une signature apposée sur divers supports urbains.
- Le graff : un lettrage construit avec une mise en couleurs. Celui-ci est parfois accompagné de personnages et de décors.
- Le street art : un terme plus généraliste relativement récent (2010). C’est à mon sens un mot « fourre-tout » qui tend toutefois à regrouper des artistes réalisant des collages, sculpture, pochoirs, dessins à la craie, etc. Mais toujours effectué dans la rue. Les street artistes n’ont souvent pas de liens avec les graffeurs traditionnels.
Puis, le mot « street art » est souvent utilisé pour nommer toute cette culture urbaine créative que nous voyons dans nos grandes villes.
JUDPCL : Quelle est votre plus grande force ?
Ludovic Perron : Nos 20 années d’expérience en tant qu’artistes graffeurs et notre compréhension des attentes de nos clients ! Notamment sur le sujet des valeurs qui leur sont chères. Nous à permis de fonder un process permettant de créer un pont créatif entre l’art et le monde de l’entreprise.
JUDPCL : Comment le street-art peut-il être un outil efficace pour renforcer une entreprise selon vous ?
Ludovic Perron : Par nos team buildings, spécialement conçus pour permettre aux collaborateurs de travailler sur une œuvre commune.
Selon une étude de l’Agefi, les entreprises augmentent leur efficacité de 30% en organisant un team building. Une augmentation liée notamment à la qualité du travail, la rapidité des tâches effectuées, ou encore à la satisfaction des collaborateurs.
Le graffiti – longtemps rejeté et vu comme une dégradation – s’expose désormais dans les galeries ainsi que les musées. Les commandes des municipalités pour réaliser de grandes fresques sont également quotidiennes. Ainsi, le street art apparaît comme LE nouveau mouvement artistique, après le pop art. Il éveille la curiosité et l’intérêt de nos clients.
JUPDLC : Pourriez-vous décrire en quoi consiste votre team building graffiti ?
Ludovic Perron : L’idée est de réaliser une fresque qui viendra décorer les locaux de nos clients et qui sera réalisée à 95% par les collaborateurs eux-mêmes. Dans la majorité des cas, ces tableaux illustrent un « mot valeur », un thème ou un nom de team.
Pour réussir l’exercice, cela passe par plusieurs phases d’apprentissage durant l’atelier.
- La découverte des techniques et maniements de la bombe de peinture, l’utilisation des différents « caps » (à savoir, le bouchon utilisé)…
- La phase de battle ou les participants doivent se mettre d’accord sur un mot et sur les couleurs, afin d’appliquer les techniques apprises.
- Et enfin, la réalisation des toiles avec l’application de toutes les techniques, de manière collective sur l’ensemble des tableaux.
L’activité dure, en général, 2h.
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JUPDLC : Et vos animations Live Painting participatives ?
Ludovic Perron : Ces fresques complexes illustrent l’univers des marques. À partir d’un brief précis, nos artistes élaborent une maquette sur mesure. Ils y intègrent les valeurs, les codes couleurs, la charte graphique, le logo et tout ce qui compose l’univers du client.
Nous pensons nos visuels de manière à pouvoir les réaliser en collaboration avec les salariés des entreprises. Et ce, généralement lors de l’événement (séminaire, afterwork…) organisé par la société. Ces fresques sont ensuite exposées dans l’entreprise.
JUDPCL : En quoi ces animations événementielles favorisent-elles la créativité, la collaboration et les échanges entre les participants ?
Ludovic Perron : Les animations événementielles comme les team buildings sont un bon moyen de travailler ensemble sur une activité qui sort du « cadre » du bureau. Les nôtres sont conçues de manière à travailler ensemble à un résultat final arty et de qualité. Ce qui permet de renforcer les liens sociaux tout en stimulant l’imagination de chacun.
Nous l’avons vu pendant le Covid ! Les liens humains ont été « cassés ». D’où l’envie de les reconstruire. C’est pourquoi l’année post-Covid a été une année exceptionnelle pour l’événementiel : une période basée sur le renouement et les retrouvailles. Rien de mieux pour organiser une activité de cohésion d’équipe ! Avec des animations créatives, sportives ou culinaires d’ailleurs.
JUDPLC : À qui s’adressent ces activités ?
Ludovic Perron : Notre entreprise répond à deux types de demandes :
- Les activités liées à l’événementiel ;
- La décoration murale.
Dans le cas de l’événementiel, ces animations s’adressent généralement aux PME, grandes entreprises et multinationales. Il est courant que l’on intervienne dans des événements qui rassemblent des centaines, voir des milliers de salariés. À titre d’exemples, nous pouvons citer la convention annuelle L’Oréal, Crédit Agricole, Total, Google, etc.
JUPDLC : Avez-vous des exemples de projets ou de créations à nous partager ?
Ludovic Perron : Oui, en voici des exemples :
En fonction des projets, nous travaillons avec des groupes de minimum 10 personnes jusqu’à 600 personnes ou plus. Nous intervenons dans des lieux événementiels privatisés pour l’occasion ou dans les locaux de nos clients.
Pour exemple : nous avons travaillé sur la mise en place d’une animation team building, avec une fresque collaborative pour 400 personnes, au parc des expositions de Reims. Nous avons proposé aux participants – répartis sur 40 tables – de réaliser un morceau de l’œuvre. Grâce à notre process, chaque table a pu interagir avec les autres et les toiles connexes afin de ne pas se tromper dans les esquisses et la mise en couleur. Ainsi une fois les tableaux rassemblés, la « fresque puzzle » a été révélée aux 400 participants sur scène par un tombé de rideau. Celle-ci révèle tout l’univers de marque de la société Biocoop avec des illustrations d’homme et de femmes, d’inclusion et de diversité en passant par les produits vendus par l’enseigne et laissant apparaître les valeurs chères à la marque.
Aussi, nous avons récemment été contactés pour « graffer » sur des véhicules d’exposition de la marque Citroën. À cette occasion, nous avons aussi réalisé une série limitée de stickers adhésifs dessinés par l’artiste Ckeja.
JUPDLC : Justement, pouvez-vous nous présenter des artistes avec lesquels vous travaillez ?
Ludovic Perron : Dans l’équipe, Frédéric (alias CKEJA) et Jérémy LUKS sont très souvent sélectionnés par mes clients pour les accompagner dans le design de leur fresque murale ou leur animation créative. Stéphane (alias OPÉRA) se démarque également.
Ils ont des univers différents mais tout aussi esthétiques. Par ailleurs, ils savent s’adapter aux contraintes visuelles de nos clients et retranscrire parfaitement leurs idées en images pleines de sens.
Dans l’équipe, l’artiste CKEJA répondra aux demandes plutôt figuratives. Il comprend et retranscrit visuellement la pensée des clients. Si celui-ci souhaite faire apparaître sur sa fresque l’inclusion, la diversité et la transition écologique, alors le choix du style correspondra aux attentes.
L’artiste Jérémy Luks, quant à lui, aborde davantage les univers végétaux, le thème RSE, la typographie et le sujet des logotypes. Le tout dans un univers foisonnant, composé de lignes courbes et colorées.
Enfin, l’artiste OPÉRA séduit davantage les marques avec son maniement des couleurs et des formes graphiques. Il en fera ressortir une imagerie plus géométrique, composée aussi d’éléments figuratifs, mais traités de manière graphique tout en respectant son style et celui du client.
Il y a plein de passerelles permettant une collaboration entre une marque, une institution et un artiste. Nous avons plus de 100 talents référencés afin de proposer à nos clients la meilleure collaboration possible. Il est aussi important pour eux de se projeter sur des projets plus ambitieux, sur des supports autres que la toile.
Revenir à l’essence même du street art : la rue ! Je travaille actuellement sur un projet de fresque au sol qui permettrait d’intégrer une expérience sportive et artistique en même temps afin d’inciter des gens à pratiquer une activité physique. À 1 an des JO, cela tombe à pic !
JUPDCL : Pour finir, quels conseils donneriez-vous aux entreprises qui envisagent d’intégrer le street-art dans leur stratégie de team building ? Quelles sont les étapes importantes à considérer pour un projet de ce type ?
Ludovic Perron : À mon sens, il est important pour les équipes de bien se renseigner sur ce qu’est vraiment un team building afin de ne pas tomber dans le piège d’une prestation vide de sens et sans process. Une activité où les participants vont simplement colorier sans jamais se questionner et échanger sur ce qu’ils sont en train de faire.
Le client doit définir l’objectif de ce team building. Est-ce pour recréer et renforcer le lien entre les équipes ? Intégrer de nouveaux salariés à l’entreprise ? Travailler les valeurs de celle-ci ? Cet événement peut aussi permettre de partager un moment de créativité avec des pôles de l’entreprise ou départements, qui ne se connaissent pas, ou simplement passer un moment décalé avec une animation créative originale. Par chance, le graffiti ou le pop art répondent à ces ambitions !
