Depuis les élections américaines, Bluesky a vu son nombre d’utilisateurs augmenter de 2,5 millions, tandis que X, dirigé par Elon Musk, voit son chiffre diminuer. Sujet à une utilisation controversée depuis que Musk en a repris les rênes, Bluesky semble être une alternative pertinente et propose aux nostalgiques de Twitter un nouveau terrain d’expression.
L’exode des médias
À l’instar de The Guardian au Royaume-Uni, La Vanguardia en Espagne et Dagens Nyheter en Suède, en France, c’est Ouest France qui donne le pas. En effet, le groupe a annoncé la suspension de ses publications sur X. « Comment avons-nous pu transformer des outils de débats et qui pourraient être tellement utiles à la démocratie, en des machines infernales ignorant les règles du droit et de l’éthique ? » questionne François-Xavier Lefranc, président du directoire de Ouest-France.
Tant que des régulations ne seront pas appliquées, le compte de Ouest-France restera donc silencieux. Ces départs successifs sont la réponse à la diffusion de fausses informations sur la plateforme, notamment dans le cadre des élections américaines durant lesquelles Elon Musk aurait façonné le discours politique grâce à son influence.
Si quitter X est « le symptôme de l’échec des démocraties à réguler les plateformes » selon l’ONG Reporter Sans Frontières, cette rupture profite à Bluesky, puisque la plateforme vient de passer le cap des 16 millions d’inscrits.
Le quotidien régional Ouest-France, au plus fort tirage en France, a annoncé mardi suspendre ses publications sur le réseau social X, propriété du milliardaire américain Elon Musk, une « décision définitive » selon sa direction #AFP pic.twitter.com/lcHyyCejio
— Agence France-Presse (@afpfr) November 19, 2024
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Croissance exponentielle pour Bluesky
Le réseau social aux airs de Twitter ne cesse de voir son chiffre augmenter depuis les élections américaines. Avec de nouveaux utilisateurs et des records d’engagement, l’activité de la plateforme est en pleine croissance. Ce succès s’explique notamment par les polémiques autour de X, mais également par la facilité d’approche que propose la plateforme. Bluesky séduit les utilisateurs en quête d’un espace bienveillant et transparent.
Créé au sein de Twitter par Jack Dorsey, Bluesky a tout de son prédécesseur : likes, commentaires, « skeets » (mélange de sky et tweet), 300 caractères maximum et comptes certifiés pour plus de sûreté. Avec une interface simplifiée et une approche décentralisée, Bluesky permet aux utilisateurs d’avoir le choix entre différents algorithmes de recommandation de contenus et d’interagir directement avec la plateforme. Ainsi l’utilisateur peut façonner ce qu’il voit selon ses préférences et avoir ainsi accès à des contenus pertinents selon ses centres d’intérêt.
Bien que Threads et ses 200 millions d’utilisateurs mensuels soit loin devant Bluesky, le réseau semble cependant bien parti pour devenir grand. Si les médias, personnalités politiques et institutions publiques décident de rejoindre le mouvement, il se peut que la plateforme au papillon devienne un nouveau lieu d’information prisé de tous.
