Le temps de gestation aura été long. Très long. Annoncé pour l’été dernier, GPT-5 s’est fait attendre, son déploiement n’ayant cessé d’être repoussé. Mais cette fois-ci, c’est (presque) sûr : GPT-5 sortira cet été.
C’est Sam Altman lui-même qui l’a confirmé dans un podcast publié sur la chaîne YouTube d’OpenAI, précisant que la date exacte dépendra encore des résultats des tests internes. Les spéculations vont bon train, mais tout laisse à penser que la sortie pourrait avoir lieu vers la fin de l’été.
Alors que Chat GPT a connu un succès immédiat lors de son ouverture au grand public, les enjeux sont aujourd’hui tout autres. Face à un marché devenu plus mature, exigeant et concurrentiel, OpenAI joue bien plus gros. Avec GPT-5, l’enjeu n’est plus seulement de faire sensation, mais de confirmer son statut de leader en alliant performances technologiques et adoption concrète par les utilisateurs.
L’entreprise ne s’est pas encore prononcée sur les nouveautés qui accompagneront ce nouveau modèle. Mais si rien n’est officiellement confirmé, plusieurs tendances semblent se dessiner. Alors, à quoi faut-il s’attendre avec GPT-5 ?
GPT-5 : un accès ouvert à tous les utilisateurs
Et ce, en illimité. Mais attention, sur le papier, c’est très beau, en pratique, cette promesse d’« accès illimité » cache quelques subtilités. Les utilisateurs gratuits n’auront accès qu’à un GPT-5 « standard », avec les nouvelles fonctionnalités, mais une intelligence limitée. Une intelligence « élevée » sera accessible pour les abonnés ChatGPT Plus / ou Team (l’abonnement à 20-25$/mois). Et c’est uniquement via ChatGPT Pro (200 $/mois) que les utilisateurs auront accès à la version la plus puissante du modèle.
Un modèle, mais pas 15
C’est peut-être un détail pour vous, mais pour Sam Altman, ça veut dire beaucoup : il dit détester le sélecteur de modèles actuel. Et il n’est pas le seul. Entre GPT-4, 4.5, o3 et compagnie, difficile de s’y retrouver.
Avec GPT-5, tout sera unifié. L’idée ? Le modèle sera suffisamment intelligent pour choisir lui-même les bons outils et compétences à activer en fonction de la requête. Fini le micmac, place à une interface plus simple et fluide.
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De l’IA conversationnelle à l’IA agentique
C’est l’une des grandes attentes autour de GPT-5 : le passage à une IA capable d’agir de manière autonome. On parle d’intelligence artificielle agentique. Ces assistants intelligents pourraient prendre des décisions et exécuter des tâches complexes sans intervention humaine. On parle déjà d’agents capables de lancer des campagnes marketing automatisées : prospection, création de contenus, diffusion de mails… Tout ça orchestré par une seule IA.
Cela n’est pas nouveau pour Open AI (on se souvient d’Operator), mais GPT-5 devrait pousser encore plus loin la logique d’interconnexion entre IA et outils tiers.
Raisonnement amélioré et mémoire longue durée
Ce qu’on attend de GPT-5, ce sont aussi des améliorations dans le raisonnement et la mémoire :
- Raisonnement en chaîne (chain of thought), avec des étapes explicites, pour des réponses plus logiques, nuancées et argumentées.
- Mémoire persistante : GPT-5 pourra se souvenir des conversations passées, personnaliser ses réponses, et être plus efficace.
Une IA multimodale
GPT-5 devrait enfin rattraper son retard sur Google Gemini avec une multimodalité complète. Le modèle pourra analyser et générer du texte, des images, de l’audio, de la vidéo et des documents, dans une seule et même interface. Une avancée attendue qui ouvrira la porte à des usages créatifs et professionnels plus variés.
Attention à l’effet « waouh »
Alors oui, GPT-5 sera plus puissant, plus intelligent, plus complet… Mais il ne faut pas s’attendre à une révolution immédiate. Les experts s’accordent à dire que GPT-5 montrera toute sa valeur dans la durée, notamment à travers des cas d’usage professionnels. On parle ici d’évolutions itératives : une IA plus fine, plus fluide, mais sans effet spectaculaire dès le premier jour.
Surtout que le contexte est particulier : énorme attente publique, mais aussi pression politique, commerciale et juridique grandissante. OpenAI joue gros, et c’est sûrement pour cette raison qu’il ne cesse d’affiner le modèle avant de le déployer.
Quid de la pub ?
Dans le podcast mentionné plus tôt, Sam Altman aborde différents points. Et parmi eux : la publicité sur ChatGPT. Il suffit de regarder les commentaires pour comprendre que la question est épineuse.
Aucune pub pour l’instant : OpenAI n’a pas encore intégré de système publicitaire dans ChatGPT. Mais Altman ne se dit pas totalement contre.
Il n’est pas opposé à la publicité en soi, il dit même avoir acheté des produits via des pubs Instagram « plutôt cool ». Mais, pour lui : « Les gens font énormément confiance à ChatGPT. S’ils sentaient que les réponses sont influencées par l’argent, cette confiance serait brisée. » Intégrer de la publicité directement dans les réponses de ChatGPT serait « destructeur de confiance. » Il évoque alors plusieurs pistes, parmi elles : la possibilité d’afficher des encarts en dehors de la zone de conversation.
À voir, donc, ce que nous réserve OpenAI avec ce nouveau modèle. Affaire à suivre !
