Être étudiant-entrepreneur, c’est naviguer entre deux mondes, celui de la théorie et celui de la pratique. C’est apprendre à jongler avec un emploi du temps surchargé, à gérer sa vie étudiante tout en pilotant les défis quotidiens d’une start-up naissante. C’est aussi savoir tirer parti des compétences développées en cours pour nourrir ses projets, et inversement, enrichir ses études par une expérience concrète du monde des affaires.
Cela paraît compliqué de concilier une formation en alternance et des projets entrepreneuriaux, pourtant, c’est bel et bien possible avec l’iSCOD. L’Institut Supérieur des Compétences de Demain est une école nouvelle génération qui propose des formations intégralement en digital learning. Elle offre aux apprentis une certaine liberté de manœuvre avec une grande souplesse dans l’organisation de leur emploi du temps. Cette adaptabilité leur permet notamment de dégager du temps pour des projets personnels.
C’est le cas d’Eliott Castillon, un apprenti de 22 ans qui jongle habilement entre sa formation, son alternance et ses projets entrepreneuriaux. Comment parvient-il à concilier les exigences de ses études avec les défis de la création d’entreprise ? Quelles sont les clés de sa réussite précoce ? Son parcours atypique et son expérience dans le secteur du commerce nous offrent une perspective unique sur les opportunités et les obstacles que rencontrent les jeunes entrepreneurs d’aujourd’hui.
JUPDLC : Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Pouvez-vous nous parler de votre parcours actuel ?
Eliott Castillon : Très jeune, j’ai eu l’opportunité de me lancer dans le monde de la radio, ce qui m’a permis de devenir le plus jeune animateur radio du monde. Il s’agissait d’une émission de radio en direct, j’avais 9 ans. C’est une expérience enrichissante qui m’a permis de développer des compétences en communication et en gestion de projets dès le plus jeune âge.
J’ai eu la chance immense d’aller en stage dans les plus grandes rédactions (Libération, BFM…). Depuis mon adolescence, j’ai toujours été fasciné par l’entrepreneuriat. Très tôt, j’ai commencé à vendre des sneakers rares en ligne, ce qui a été ma première aventure en tant qu’entrepreneur, Before Drop, une plateforme de revente de sneakers. Cette expérience m’a permis de tisser un large réseau de connexions partout en France, tant au niveau fournisseurs que clients. Ce parcours a été marqué par de nombreuses découvertes, notamment dans le secteur de l’e-commerce et du digital.
Aujourd’hui, je suis co-fondateur de trois sociétés : Amana, spécialisée dans le luxe de seconde main ; Papa Néon, une entreprise qui comme son nom l’indique, vends des néons en LED uniquement aux B2B (c’est un choix sur lequel je reviendrais) et Flamant Bleu, une agence de conseil stratégique.
En parallèle, je suis en alternance dans le domaine du design UX/UI au sein de Le T-shirt propre, une marque engagée dans la mode éthique qui incarne mes valeurs.
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JUPDLC : Quel est votre quotidien en tant qu’alternant en design UX/UI en entreprise ?
Eliott Castillon : En tant qu’alternant en design UX/UI, mes journées sont très variées. Elles incluent souvent la refonte de CMS, l’amélioration de l’ergonomie des interfaces web et la création de maquettes interactives. Je collabore étroitement avec les équipes de développement et marketing pour m’assurer que l’expérience utilisateur soit toujours fluide et intuitive. Chaque jour, j’apprends à mieux intégrer l’esthétique au service de la fonctionnalité. Cette alternance me permet de développer des compétences en temps réel, que je mets immédiatement en pratique dans mes activités, notamment pour améliorer les interfaces de mes sites e-commerce.
JUPDLC : À quoi ressemble une journée type en formation à distance ?
Eliott Castillon : C’est un équilibre entre autonomie et discipline. Une journée en formation à distance est structurée mais (fort heureusement) flexible. J’ai un train de vie peu conventionnel, j’ai le plaisir de me lever vers 9h du matin, de me mettre en ligne sur le serveur de l’école aux alentours de 10h.
Je commence par consulter les modules en ligne, je fais des recherches et j’essaie de mettre en pratique les connaissances acquises dans mes projets personnels. Je prends des pauses pour rester concentré, mais je m’assure d’avancer sur mes projets d’alternance. Les coupures me permettent aussi d’avancer sur des projets entrepreneuriaux, et de me laisser du temps de libre pour des choses toutes bêtes mais faire à manger le midi et cuisiner sain, faire de l’activité physique.
Je vois l’idée de cette journée en formation, comme une journée où j’avance sur mes cours et j’ai du temps pour moi. Ce rythme flexible me permet de jongler entre l’apprentissage théorique et la pratique dans mes projets professionnels. La gestion du temps et des priorités est essentielle pour maximiser mon efficacité.
JUPDLC : Vous êtes à la tête de pas moins de 3 projets entrepreneuriaux, et ce dans des secteurs relativement différents. Pouvez-vous nous en dire plus ? En quel laps de temps avez-vous mené ces projets, pourquoi autant ? Envisagez-vous d’en faire plus ?
Eliott Castillon : Les trois entreprises que je dirige se sont développées en quelques années.
Je gère Amana Vintage, une entreprise de vente de sacs de luxe en seconde main, Papa Néon, spécialisée dans les néons LED pour les B2B, et Flamant Bleu, une agence de consulting et d’import depuis l’Asie. Ces projets sont nés en réponse à des opportunités que j’ai identifiées sur le marché. Je les ai menés en parallèle, car je suis animé par l’envie d’explorer des secteurs variés tout en me challengeant. Pour l’instant, je me concentre sur ces trois projets, mais l’entrepreneuriat est une aventure qui réserve toujours des surprises !
Tout a commencé avec la revente de sneakers, et très rapidement, j’ai élargi mes horizons. Amana, lancée récemment, se concentre sur la seconde main de luxe, que j’ai monté avec Émile et Selma, les deux autres co-fondateurs, orientation B2C. J’ai rencontré Émile car on vendait des paires de sneakers et des vêtements ensemble dans des magasins spécialisés (déposants).
Tandis que Papa Néon et Flamant Bleu, que je gère seul, sont mes structures tournées vers les B2B, je m’adresse à une clientèle de professionnels que j’apprécie particulièrement, j’ai ce plaisir à travailler avec les pros.
J’ai d’ailleurs en charge la partie web et fournisseurs (pro) chez Amana, et moins la partie customer. Je pense toujours à de nouveaux projets, car l’entrepreneuriat est une seconde nature pour moi, mais je me concentre actuellement sur la consolidation de mes trois activités avant d’envisager de nouvelles aventures.
JUPDLC : Comment vous est venue l’idée de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
Eliott Castillon : Comme raconté tout petit sur France 3, et ça se confirme, mon parcours d’entrepreneur a commencé très tôt, lorsque j’ai été reconnu comme le plus jeune animateur radio. Ce goût pour l’initiative et le dépassement de soi m’a poussé à explorer de nouvelles opportunités. J’ai ensuite rapidement découvert une niche dans le marché des sneakers rares et j’ai décidé de me lancer à fond dans l’aventure. L’entrepreneuriat me permet d’allier mes passions et ma capacité à saisir les opportunités.
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JUPDLC : Pourquoi avoir choisi de faire une formation en digital learning et en alternance en plus de vos activités actuelles ?
Eliott Castillon : La formation en digital learning me permet d’enrichir mes compétences en UX/UI design, un domaine fondamental pour l’optimisation de mes sites web et pour offrir la meilleure expérience client possible, l’avantage du digital pour un garçon comme moi, qui est emprunt aux opportunités, à découvrir le monde constamment faisait sens. Il m’est arrivé d’aller un vendredi – lundi en Europe pour aller acheter du stock, et seul la flexibilité d’une école à distance permet ça.
L’alternance, quant à elle, me permet d’apprendre en travaillant, ce qui est essentiel dans un secteur aussi rapide et évolutif que celui de la mode et du luxe en ligne. Cela m’aide à rester à la pointe de l’innovation tout en appliquant immédiatement ce que j’apprends dans mes propres projets.
JUPDLC : Les parcours en alternance sont déjà bien étoffés en termes de charge de travail. Comment parvenez-vous à allier alternance, formation et entrepreneuriat ?
Eliott Castillon : Je ne vais pas mentir, ce n’est pas facile. Comme expliqué précédemment, la gestion de plusieurs projets demande une organisation sans faille. J’utilise des outils de gestion du temps et j’ai appris à prioriser efficacement mes tâches. Ma petite astuce perso : Opal, une application qui bloque les applications comme Instagram, Facebook le temps de travail.
Il est crucial de garder un équilibre et d’être bien entouré. Mes équipes, notamment Émile et Selma, m’aident beaucoup dans la gestion quotidienne des projets, ce qui me permet de me concentrer sur mes études tout en menant à bien nos initiatives.
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JUPDLC : Quels challenges rencontrez-vous dans la gestion simultanée de ces différents projets ? Comment jonglez-vous entre vos diverses casquettes ?
Eliott Castillon : Le principal challenge est de rester organisé et de maintenir un niveau de qualité élevé dans tout ce que je fais. J’ai des responsabilités énormes dans plusieurs secteurs et il est parfois difficile de rester concentré sur une seule tâche. Cela demande une discipline importante et une bonne communication avec mon équipe pour que tout fonctionne harmonieusement. Mais comme je l’ai appris en travaillant avec Émile sur Amana, l’union fait la force, et une équipe soudée permet de surmonter les plus gros défis.
JUPDLC : Souhaitez-vous vous lancer dans un projet entrepreneurial 100% UX/UI Design à l’issue de votre formation ? Quelles sont vos motivations pour valider ce cursus avec l’iSCOD ?
Eliott Castillon : Je n’exclus pas l’idée de me lancer dans un projet dédié au UX/UI design à l’avenir, car c’est un domaine fascinant et en pleine expansion.
Pour l’instant, mon objectif principal est de continuer à faire évoluer Amana et mes autres entreprises en utilisant les compétences acquises dans cette formation. Valider ce cursus avec l’iSCOD est une façon de renforcer mon expertise, ce qui me sera utile dans tous les aspects de mes projets actuels et futurs.
JUPDLC : Pensez-vous que l’entrepreneuriat soit le modèle le plus adapté au secteur du design UX/UI ? Pourquoi ?
Eliott Castillon : Absolument. Le design UX/UI est un secteur où l’innovation et la créativité sont essentielles. L’entrepreneuriat permet de tester rapidement de nouvelles idées et de les adapter aux besoins des utilisateurs. C’est un modèle idéal pour un domaine qui évolue aussi rapidement, car il permet d’être agile et réactif face aux nouvelles tendances et aux attentes des utilisateurs.
JUPDLC : Selon vous, y a-t-il des compétences que vous avez développées grâce au statut d’entrepreneur, que vous n’auriez pas pu développer en tant que « simple » alternant ? Si oui, lesquelles ?
Eliott Castillon : L’entrepreneuriat m’a appris à prendre des décisions rapidement et à résoudre des problèmes en temps réel, des compétences que je n’aurais probablement pas développées aussi vite en tant qu’alternant. Cela m’a également permis de développer un esprit critique et une capacité à anticiper les besoins du marché, ce qui est crucial dans le domaine du UX/UI design.
JUPDLC : Quelle est la compétence principale dans votre domaine que le salariat vous permet de développer ? Et en tant qu’entrepreneur ?
Eliott Castillon : Le salariat me permet d’acquérir une rigueur professionnelle et une approche méthodique dans l’exécution des tâches. En tant qu’entrepreneur, j’ai développé une grande capacité d’adaptation et une vision à long terme qui me permet de gérer l’incertitude avec plus de sérénité.
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