Cela fait longtemps que la chronologie des médias fait débat en France. Alors qu’aux Etats-Unis le délai entre la sortie d’un film au cinéma et son exploitation en format numérique a été ramené à 17 jours, la France tente de rattraper son retard. La France, pays des frères Lumières, où le cinéma est profondément ancré dans la culture du pays, résiste encore et toujours à l’avancé des plateformes de streaming. La chronologie des médias française s’est développée dans les années 1980 pour protéger l’industrie cinématographique contre les cassettes VHS. Aujourd’hui, la menace vient du streaming, mais la France pourrait changer de posture.
Chronologie des médias : le casse-tête français.
Après de longue négociation, voici ce à quoi la nouvelle chronologie des médias devrait ressembler :
- Canal+ : 6 mois après la sortie en salle
- Netflix : 15 mois après la sortie en salle
- Disney+ et Amazon Prime Video : 17 mois après la sortie en salle
- Chaînes de TV (TF1, France 2, Arte…) : 22 mois après diffusion au cinéma (exclusivité de la diffusion jusqu’au 36e mois)
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On constate ainsi que Canal+ et Netflix sortent tous deux grands vainqueurs des négociations. Une « victoire » qui a été permise par certaines conditions Netflix accepte de financer le cinéma français. La plateforme de streaming devra produire de « petits films » (aux budgets allant de 3 à 4 millions d’euros), et le groupe de Vincent Bolloré quant à lui, s’est engagé à un investissement de 200 millions d’euros par an.
À l’inverse, il semble que les plateformes de streaming Disney+ et Prime Vidéo, ainsi que les chaînes de télévision, sortent bonnes perdants de l’opération. En effet, ces acteurs doivent attendre plus 17 mois ou plus avant de diffuser les films sur leur support respectif : un délai qui les désavantage considérablement dans leur concurrence avec Netflix et Canal+
